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LES DOSSIERS
DE L'ANNUAIRE
La lutte contre les fraudes à la Sécurité sociale
mise à jour du 09/01/18
La Délégation Nationale à la Lutte contre la Fraude (DNLF) présente son bilan de l'année 2016
09/01/18 - Ce neuvième bilan publié à la fin de l'année 2017 a pour ambition d'offrir une vision d'ensemble de l'action des acteurs de la lutte contre la
fraude aux finances publiques au cours de l'année 2016. Le document en ligne sur le site de Bercy détaille longuement la coordination de la lutte contre la
fraude, les outils et moyens innovants pour détecter la fraude, puis donne les principaux résultats de la fraude aux prélèvements obligatoires (fraude fiscale,
douanière, lutte contre le travail illégal) et de la fraude concernant les prestations sociales (maladie, famille, retraite, chômage, assurance garantie
salaires). Le document souligne également que l’année 2016 a été marquée par une
importante évolution du cadre de coordination en matière de lutte contre la
fraude : le Plan de coordination de la lutte contre la fraude (PNLF) désormais
triennal, a été adopté par le CNLF du 14 septembre 2016.
Il porte sur la période 2016/2018.
Concernant la fraude sociale détectée par les organismes, les
résultats confirment également la hausse substantielle des années précédentes,
le total de la fraude sociale détectée dépassant désormais 1,2 Md€. La fraude aux prélèvements (travail illégal, cotisations)
s’élève à 601 M€ en 2016 (+20,88 % par rapport à 2015, 497,2 M€) et celle aux prestations
sociales (y compris chômage et AGS), se situe à 664 M€ en 2016 contre 617 M€ en
2015 (+7,62 % par rapport à 2015).
Au titre de 2016, le résultat des contrôles Urssaf en matière de redressement au
titre de la lutte contre le travail dissimulé s’élève à 555 M€ contre 462,5
millions en 2015 soit une augmentation de 20 %. La fréquence des redressements
sur les actions ciblées s’établit à 88 %, ce qui permet notamment d’apprécier la
pertinence du ciblage des actions de contrôle par les inspecteurs du
recouvrement. L’essentiel des redressements concerne l’infraction de
dissimulation d’emploi salarié. L'action de la CCMSA sur le volet cotisations et
travail illégal a débouché sur un préjudice de 20,14 M€, en hausse de 0,2 % sur
un an. Le montant des redressements de cotisations pour le RSI suit une tendance
favorable ces dernières années. En effet, pour 2016 le montant des redressements
a quasiment été multiplié par 2, passante de 14,6 M€ en 2015 à 25,9.
Pour la troisième année, les montants détectés par la branche Famille (278,02 millions d'euros, + 10,9 %) sont supérieurs à ceux de la branche Maladie (253,3
millions d'euros, + 5,4 %). Les fraudes retraite sont toujours largement contenues à 14,84 millions. Quant à Pôle emploi, sa détection des fraudes
(préjudice subi) prend de l'ampleur à 117,3 millions en 2016 (+ 5,5 %).
Ces bons résultats s’expliquent par différents facteurs : amélioration du ciblage et caractérisation de la fraude, coopération interministérielle
renforcée, meilleurs échanges d’informations entre administration fiscale, service judiciaire et organismes de protection sociale.
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Bilan 2016 de la lutte contre la fraude aux finances publiques
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Situation dans les régimes de Sécu |
Organismes de pilotage :
Le Comité national de Lutte contre la Fraude adopte son plan triennal
Délégation nationale de lutte contre la fraude -
Le site de la DNLF
Commission nationale de la lutte contre le travail dissimulé
La CNLTI,
qui s’est tenue le 30 mai 2016 sous la présidence du Premier ministre, a adopté
le
plan national de lutte contre le travail illégal (PNLTI) pour la période
2016-2018.
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La lutte dans la branche maladie
Bilan des contrôles ciblés des arrêts de travail par la CPAM de la Gironde : 36 % des arrêts ne sont pas médicalement justifiés
12/11/15 - Faisant face à une hausse constante des arrêts de travail dans le département, dont la fréquence est historiquement supérieure à la moyenne
nationale, la CPAM de la Gironde avait décidé de mener des "actions ciblées de sensibilisation et de contrôle" au printemps dans un secteur de la Gironde
encore plus consommateur que le reste du département, celui du Langonnais. Elle vient de diffuser un premier bilan des effets de ses opérations de contrôle. Le
service médical a révélé 36 % des arrêts non médicalement justifiés chez les
patients ciblés. Et les contrôles à domicile montrent que 51,1 % des assurés ne
sont pas présents aux heures auxquelles ils doivent être présents.
Pour endiguer cette hausse des arrêts de travail, la CPAM a engagé des actions
de sensibilisation concertées auprès des médecins, des entreprises des secteurs
où ces arrêts sont les plus importants, des campagnes de communication locales
et une intensification des contrôles. Aujourd'hui, la CPAM enregistre une baisse
de 8,1 % du volume des indemnités journalières sur un an dans le secteur
contrôlé (contre 0,5 % dans le reste du département), 3 % de baisse du nombre
d'assurés en arrêt et 5 % de baisse de la durée des arrêts de travail. Suite à
l'impact positif des actions menées dans le Sud Gironde sur la baisse des arrêts
de travail, la CPAM reconduit en novembre 2015 ces actions sur d'autres secteurs
du département.
"L'évaluation semble positive. Je pense que notre méthode pourra être reprise
par d'autres caisses", s'est félicité Jérôme Pascaud, le directeur délégué à la
Santé de la CPAM de la Gironde.
Pour aller plus loin, on s'intéressera à l'article publié dans la revue Regards
de l'EN3S de septembre 2014, signé Jérôme Pascaud et Nathalie Roche, Médecin
chargée de mission auprès de la CPAM de la Gironde et responsable qualité des
centres d’examens de Santé du réseau 6 (Aquitaine et Midi-Pyrénées), et intitulé
"Arrêts de travail : une problématique de santé publique".
> Sources :
Bilan positif des contrôles des arrêts par la CPAM de la Gironde - Dépêche
Fil social 12 novembre 2015
>
Gironde: la CPAM intensifie ses contrôles contre les arrêts de travail
injustifiés - Charente Libre 13 novembre 2015
>
"Arrêts de travail : une problématique de santé publique" - Revue Regards n° 46 en pdf
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La lutte dans la branche famille
La branche Famille dévoile les résultats 2016 de la politique de contrôles des CAF
23/02/17 - Lors d'une conférence de presse, la CNAF a présenté un bilan des contrôles effectués l'année dernière tout en lançant une vaste campagne
d'explication. De plus en plus efficace. C'est le constat que dresse la Caisse nationale, chiffres 2016 à l'appui. Il ressort que sur les 35,5 millions de
contrôles, 32 millions ont eu lieu de manière automatique (échanges de données avec Pôle emploi, les Finances publiques...), les autres sur pièces (3,3
millions) ou sur place (167 000). Sur 12,8 millions d'allocataires, 7,2 millions ont été contrôlés sur au moins un élément de leur dossier en 2016, soit plus d'1
allocataire sur 2. L'année dernière 1,16 Md € ont été régularisés grâce aux contrôles, 72 % sont des indus remboursés par les allocataires (838 Ms €), et 28
% des rappels (324 Ms ont été versés aux bénéficiaires qui ne percevaient pas assez selon leur situation). 42 959 fraudes ont été détectées, un chiffre en
hausse donc de 8 % sur un an. Tous ces cas représentent un montant d'un peu plus
de 275 millions d'euros de préjudice (contre 247,8 millions en 2015). Le montant
moyen d'une fraude est de 6412 euros. La majorité des cas détectés a concerné
les minima sociaux, RSA en tête, et les aides aux logements. Les trois quarts
proviennent d'omissions ou de fausses déclarations. Et tous ont donné lieu à
sanction, pénalités financières pour les deux tiers, des avertissements et des
poursuites pénales pour 30 % et 5 % d'entre elles respectivement.
"Ce n'est pas la fraude qui augmente, c'est la détection. Nous avons fait des
progrès considérables", a une nouvelle fois déclaré Daniel Lenoir, le directeur
général de la CNAF, lors de la conférence de presse. Le renforcement des
contrôles devait avoir un "effet dissuasif" et permettre de payer l'allocataire
"à bon droit", estime-t-il. Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir
pour l'éradiquer. Mesurée sur la base de contrôles sur place auprès
d'allocataires tirés au sort, la fraude réelle est estimée à 1,5 milliard au
titre de 2014, soit 2,2 % des prestations versées cette année-là. Le chiffre est stable, mais encore loin du préjudice mis en lumière en 2016.
La Caisse nationale a également mis en ligne sur son site et sur sa chaîne YouTube
une vidéo pédagogique pour casser les stéréotypes qui entachent sa politique de contrôle.
> 22 février 2017 -
Conférence de presse TETRIS : la politique de contrôle des Caf en 2016 : dossier de presse, fiche "repères", TETRIS, la newsletter 1 - La politique de
contrôle des Caf
> Voir également
l'e-ssentiel 169 - février 2017 - Les allocataires contrôlés par les caisses d'Allocations familiales en 2015
Le montant de la fraude aux prestations détectée par les CAF a augmenté de 18 % en 2015 à 247,8 millions d'euros
07/07/16 - Grâce à des contrôles renforcés, mieux ciblés mais moins fréquents, la branche Famille a détecté en 2015 près de 40 000 fraudes (+21,6 % sur un an)
pour un montant de 247,8 millions d'euros (+ 18,2 %), selon le rapport sur les fraudes de l'année 2015. L'année précédente, les fraudes détectées étaient de 32
828 pour un montant de 210 millions d'euros.
Les Caf ont versé en 2015 près de 70 milliards d'euros de prestations sociales à 11,8 millions d'allocataires. Quelque 32,8 millions de données d'allocataires
ont été vérifiées grâce à 44 millions d'échanges de données avec Pôle emploi ou la Direction générale des finances publiques (DGFIP) et à des contrôles sur pièces
(4,4 millions) et sur place.
Considéré comme le "meilleur outil de la politique de contrôle", le contrôle à domicile a permis de détecter en 2015 quelque 72 178 indus (somme d'argent perçue à tort par un
allocataire, de manière frauduleuse ou non) pour un montant de 225 millions d'euros et 49 013 rappels de droits à l'allocataire, ce qui représente 58,8 millions d'euros.
165 907 contrôles à domicile ont été réalisés par 640 contrôleurs agréés (contre 174 000 en 2014), précise la CNAF qui souhaite renforcer cette pratique
grâce à l'embauche de 42 nouveaux contrôleurs en 2015.
Au total, la régularisation des droits a représenté 1,02 milliard d'euros dont 690 millions d'indus et 333 millions de rappels.
>
La fiche synthétique CNAF
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La lutte dans la branche vieillesse
Création d'un traitement de données à caractère personnel dénommé «système national de gestion des fraudes»
Un décret autorise la mise en place d'un système national de gestion des fraudes commises au préjudice des organismes de la branche retraite du régime général.
Ce système national, composé d'un outil de gestion des alertes (OGEDA) et d'une base nationale de signalement des fraudes (BNSF), a pour finalités
l'amélioration de la gestion de ces fraudes et leur signalement aux autres partenaires (autres organismes de protection sociale, services fiscaux,
inspection du travail, etc.). Il vise également à offrir une meilleure connaissance des risques de fraude (cartographie des risques) et à permettre la production de statistiques.
Décret n° 2012-1200 du 29 octobre 2012 autorisant la création d'un traitement de
données à caractère personnel relatif à la gestion des fraudes au régime général
de l'assurance vieillesse, JO du 31/10/12
Délibération CNIL n° 2012-114 du 12 avril 2012 (demande d'autorisation n° 1564507)
47,5 millions d'euros de fraudes détectés ou évités en 2010 dans la branche Retraite
10/06/11 - L'année 2010 s'est avérée particulièrement fructueuse en matière de détection de la triche dans la branche retraite. Selon le bilan présenté jeudi
9 juin 2011 par la CNAV, relayé par la presse, le montant des préjudices évités, grâce à la détection en amont, est passé de 22,1 millions d'euros en 2009 à 37,4
millions en 2010 (+ 68 %). La fraude constatée, ayant entrainé le versement de
sommes indues, a représenté de son côté 10,1 millions l'année dernière contre
seulement 3,4 millions en 2009. En tout, 9 608 enquêtes ont été menées en 2010 (soit 17 % de plus qu'en 2009), ce qui a permis de détecter 1 073 dossier de fraudes (contre 527 en 2009),
constituant un préjudice évité ou constaté. La CNAV a relevé cinq types de fraudes courantes : la fraude au paiement, à la carrière, à la résidence, aux ressources, à l'état civil
ou à l'identité. En 2010, parmi les préjudices constatés, 40 % des dossiers concernaient des omissions de déclaration, 40 % des fausses déclarations et 20 % des falsifications de documents.
Cette montée en puissance doit probablement beaucoup à la progression des moyens dédiés mis en oeuvre, qui permettent une meilleure détection. Le budget consacré
à la lutte contre la fraude a presque doublé en un an, à 4,9 millions d'euros, un coût largement compensé par les 47,5 millions gagnés. Quant aux effectifs, il
sont passés d'une trentaine en 2008 à 75 l'année dernière. Le montant total des
fraudes détectées ou évitées est à mettre en perspective avec celui des
prestations servies par la branche qui est de 103,5 milliards d'euros en 2010.
Par ailleurs, le directeur de la CNAV a tenu à "dissiper les fantasmes" concernant la rumeur d'une fraude majeure
en Algérie qui circule sur le Net. Relayée par des sites d'extrême droite, cette rumeur partie d'un rapport de la Cour des comptes de 2010 porterait sur
l'existence d'une foule de centenaires fictifs retraités dans ce pays. En réalité, on compte 539 centenaires pensionnés de la CNAV en Algérie, 0,12 % du
total, une proportion égale à celle de la France (0,11 %) a précisé la CNAV. Mais le directeur confirme que le contrôle est plus difficile à l'étranger. 1,1
million de retraités résidant hors des frontières dans 130 pays différents touchent une pension de la branche retraite. La caisse nationale souhaite passer des conventions avec des
assureurs locaux agréés par les consulats. Un test doit être lancé à la rentrée en Tunisie.
Point presse 2010 de la CNAV « Garantir les retraites, c'est aussi lutter contre la fraude »
> Dossier de presse de la CNAV :
http://www.cnav.fr/pdf/dossierpresse_web_20100614.pdf
15/06/10 - Lors d'un point presse le lundi 14 juin 2010, la CNAV a présenté son plan de lutte contre la fraude aux prestations de retraite avec un premier bilan des
actions menées en 2009. Concernant la fraude en général, 8 193 enquêtes ont été menées en 2009 (contre 2 981 en 2008), ce qui a permis de détecter 527 cas
frauduleux. Une partie de ces dossiers ont d'ores et déjà entraîné le versement de 3,3 millions d'euros de prestations indues. La CNAV signale en revanche que
ses contrôles ont permis d'éviter le versement de plus de 22 millions d'euros. c'est peu comparé aux 87 milliards d'euros de prestations versées chaque année
par la caisse. Les effectifs dédiés à la lutte contre la fraude atteignent désormais 44 postes ETP (+ 57 % en un an) et doivent encore doubler cette année.
Le contrôle des retraites anticipées est également un "gros chantier". Huit mois après le lancement de contrôles sur 1200 dossiers suspects (700 concernaient les
Urssaf et 500 les MSA) dans lesquels les assurés sont soupçonnés d'avoir escroqué l'Assurance retraite afin de partir plus tôt à la retraite, un premier
bilan, dressé par la Caisse nationale, confirme l'existence d'une fraude d'importance sur le dispositif "carrières longues". Pour la moitié des dossiers
déjà étudiés (un tiers), la présomption de fraude est confirmée. Les préjudices subis vont de 2 000 à 60
000 euros, avec une moyenne de 27 000 euros par assuré. Depuis, la procédure a été changée et les
témoins doivent venir en personne devant l'Urssaf ou la MSA. Les conclusions finales de l'enquête seront rendues au troisième trimestre 2010.
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La lutte dans la branche recouvrement
- Contrôle et lutte contre la fraude au prélèvement social -
Rapport thématique ACOSS 2016
20/07/17 - Au cours de l’année 2016, l’activité de contrôle des Urssaf a généré
1,482 milliard d’€ de régularisations, dont 1,351 milliard d’€ de redressements
(- 1 %) et 167 millions de restitutions au profit des cotisants (- 11 %), note
l’Acoss, dans son rapport annuel sur « le contrôle et la lutte contre la fraude
au prélèvement social », mis en ligne le 3 juillet 2017. Le montant des
redressements au titre du travail dissimulé poursuit sa progression à 555
millions d’€, un chiffre en augmentation de 20 % par rapport à 2015 (et déjà en
hausse de 22 % en 2015 par rapport à 2014). Globalement, une action de contrôle
sur deux génère la détection d’une irrégularité.
- Plus de contrôles Urssaf, des redressements moins nombreux mais à la hausse
25/11/15 - Pour la 4e année consécutive, le cabinet ATEQUACY a réalisé, avec le concours de la Junior ESSEC, une enquête sur le contrôle Urssaf menée auprès
d'un panel représentatif de 200 entreprises entre le 28 septembre et le 30 octobre 2015.
Sur ces 4 dernières années, 80 % des entreprises ont été contrôlées, contre 67 % en 2014. Cependant, malgré l'intensification des contrôles, les entreprises ne
sont toujours pas contrôlées une fois tous les 3 ans, comme le programme les Urssaf. La fréquence des contrôles dans les entreprises de plus de 500 salariés
reste plus intense que pour les PME (50 à 250 salariés). Ainsi, 91 % des entreprises de plus de 500 salariés ont été contrôlées entre 2012 et 2015 contre 77 % des PME
Le top 3 des motifs de redressements évolue par rapport aux années précédentes. En effet, si les avantages en nature/frais professionnels (36 %) et les
indemnités de rupture du contrat de travail (20 %) restent en tête, l'allègement Fillon semble de moins en moins être une cause de redressement pour les
entreprises (10 % en 2015 contre 17 % en 2014).
Si le nombre d'entreprises redressées diminue cette année, le montant des redressements, lui, augmente. En effet, 50 % des contrôles URSSAF débouchent sur
un redressement en 2015, contre 60 % en 2014. La fréquence des redressements
semble donc diminuer globalement au profit des remboursements qui passent de 14
% à 22 % entre 2014 et 2015, mais leurs montants sont globalement en forte
baisse.
La fréquence des redressements croît avec la taille de l'entreprise. 46 % des
PME affirment avoir été redressées, contre 67 % pour des entreprises de plus de
500 personnes. "La complexité des problématiques paie, et la prise en compte
d'une dimension RH plus large que la stricte dimension des cotisations sociales,
conduit les grandes entreprises à des redressements plus fréquents", explique le
cabinet ATEQUACY.
Lorsqu'il y a redressement, le paiement intégral du montant imputé par l'URSSAF
reste « la règle ». 35 % des entreprises redressées ont contesté les décisions
de l'URSSAF en 2015 (contre 27 % en 2014), mais seulement 37 % d'entre elles
affirment que leur démarche a abouti avec succès. Les remboursements effectués
par les Urssaf sont plus rapides.
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Le Contrôle URSSAF en question : 4e édition du Baromètre ATEQUACY
- Effets de pairs et fraude sociale : une analyse économétrique sur données françaises. Document de recherche n° 3 - février 2012 - ACOSS
Cette étude de l'Acoss estime les effets de pairs et le multiplicateur social dans la décision des entreprises de s'adonner à la fraude sociale (cotisations
de sécurité sociale non déclarées et dissimulation de salariés). Les données proviennent d'une enquête menée en 2009 par l'Agence sur 4 241 entreprises du
commerce de détail non-alimentaire en France
Le document de 28 pages
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La lutte dans la Mutualité sociale agricole
Bilan de la lutte contre la fraude et le travail illégal en 2016 en MSA. Plus de 30 millions d'euros de fraudes détectés
25/09/17 - L’année 2016 a marqué le renouvellement du cadre d’action de la MSA en matière de lutte contre la fraude et le travail illégal avec, d’une part, la
signature de la COG 2016-2020 du régime agricole et, d’autre part, l’adoption du Plan National de Lutte contre la Fraude (PNLF) et du Plan National de Lutte
contre le Travail Illégal (PNLTI). En outre, les travaux nécessaires au renouvellement de la Convention National de Lutte contre le Travail Illégal en
Agriculture (CNLTI - A) ont également débuté.
En 2016, pour la deuxième année consécutive, la politique de lutte contre la fraude et le travail dissimulé, mise en œuvre par l'ensemble des organismes de
MSA, a permis de détecter plus de 30 millions d'euros (30,09), des résultats qui répondent aux objectifs de la COG, annonce la MSA dans un communiqué du 25 septembre 2017.
Si le montant global est en baisse de 3,9 %, le nombre de cas détectés (5 327 fraudes) est en augmentation de plus de 5,5 % par rapport à
2015 en matière de lutte contre la fraude aux prestations sociales, et de 32 %
pour la fraude aux cotisations et au travail illégal. Leur montant moyen
s'établit à respectivement à 2 990 et 9 000 euros par fraude, des montants
en baisse puisque la MSA avait détecté pour 31,3 millions d'euros de fraude l'année précédente.
Par ailleurs, le nombre des pénalités financières et des avertissements, a connu
une hausse importante entre 2015 et 2016. Cette augmentation des sanctions
administratives contribue à l'efficacité du dispositif de lutte contre la fraude
du régime agricole. Ces actions permettent d'informer pour prévenir la récidive
et sensibiliser à l'importance d'adopter un comportement vertueux pour la
pérennité du système de sécurité sociale.
Une campagne de communication menée par la MSA en 2017 accompagne cette
démarche. Elle vise plus particulièrement les exploitants et les employeurs de
main-d'œuvre en les sensibilisant aux situations à risques telles que le
changement de situation, la déclaration du statut de collaborateur et la
déclaration d'un salarié.
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Communiqué de presse du 25 septembre 2017
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CCMSA - DAMR - Bilan institutionnel de lutte contre la fraude et le travail illégal 2016
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La lutte contre la fraude sociale dans les Etats hors UE
La Direction de la Sécurité sociale annonce, dans un communiqué du
8 octobre 2009, la mise en place d'un nouveau dispositif destiné à lutter contre les
fraudes sociales dans les Etats hors de l'Union Européenne, complétant les
dispositifs mis en place progressivement au sein de l'UE. Ce dispositif est
effectif depuis la parution d'un décret au JO du 7 octobre 2009.
> Communiqué de la DSS du 8 octobre 2009 :
http://www.securite-sociale.fr/communications/presse/2009/091008_controle_fraude.pdf
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Lutte contre la fraude dans le RSI
Rapport d'activité 2009 (page 62)
Les actions nationales ont permis de détecter 4 M € d’indus et de constater un préjudice évité de 1,37 M €.
http://www.le-rsi.fr/publications/publications_institutionnelles/20100824_rapport_activite_2009.pdf
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La lutte contre la fraude dans le dispositif d’indemnisation du chômageDavantage de moyens devraient être donnés à Pôle emploi pour détecter les fraudes
25/11/15 - Pôle emploi "devrait voir ses moyens légaux de lutte contre la fraude
renforcée en 2016", affirment Les Échos (25-11). Selon le quotidien économique,
"un article en ce sens a été inclus dans l'avant-projet de loi pour la
Transparence et la modernisation de la vie économique, dont la présentation en
Conseil des ministres est programmée au début de l'année prochaine. Cet article
prévoit de renforcer le “droit de communication" de Pôle emploi, qui pourrait
ainsi réclamer auprès de certains organismes tiers (banques, fournisseurs
d'énergie, opérateurs de téléphonie) "les documents et informations nécessaires
au contrôle de la sincérité et à l'exactitude" des déclarations et pièces
produites par un chômeur bénéficiant d'allocations ou de toute autre prestation
prodiguée par le service public de l'emploi". L'article ne ferait qu'"aligner
les moyens légaux à la disposition de Pôle emploi sur ceux d'autres organismes"
sociaux comme les caisses de sécurité sociale. Ce droit d'information ne
pourrait être activé que par les 135 agents assermentés en charge de la lutte
contre les fraudes, indique un dirigeant proche du dossier. Une telle mesure
avait déjà été évoquée lors de l'examen de la loi Rebsamen sur le dialogue
social. Mais après l'avoir ajoutée au texte par amendement, le gouvernement
l'avait finalement retirée, pour se laisser le temps de poursuivre les
concertations et par crainte alors, en plein débat sur le contrôle des chômeurs,
d'être taxé de stigmatiser les demandeurs d'emploi, précise le quotidien.
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Pôle emploi va avoir des moyens accrus pour repérer la fraude - Les Echos du 25 novembre 2015
La fraude aux allocations chômage détectée en 2013 par Pôle emploi atteint les 100 millions d'euros
24/02/14 - En 2013, la fraude subie par Pôle emploi s'est envolée de près de 50 % par rapport à 2012 à plus de 58 millions d'euros. La fraude évitée s'élevait quant à elle à
41,8 millions d'euros, contre 39,3 millions d'euros en 2012. L'an passé, "7308 dossiers frauduleux ont été détectés", selon Réjane Biolet, directrice prévention et lutte contre la fraude à Pôle Emploi dans une
interview au Parisien (24-02). Le montant total atteint désormais les 100 millions d'euros. "Aucun cadeau n'est fait aux fraudeurs", précise-t-elle au
Parisien, "nous avons déposé 614 plaintes dont 236 au pénal en 2013 et les poursuites ne sont jamais abandonnées".
En 2013, Pôle emploi a versé près de 33 milliards d'euros d'allocations
d'assurance et de solidarité chômage. L'institution est régulièrement la cible d'escroquerie. Emploi fictif, faux documents salariaux, non-déclaration des périodes d'activité, les fraudeurs aux allocations chômage
multiplient les techniques pour escroquer Pôle emploi qui a détecté 45 mécanismes principaux de fraude. La politique de prévention et de lutte contre la fraude de
l'établissement public s'est intensifiée dans les dernières années grâce à une meilleure identification des risques, à la diversification des outils de lutte
contre la fraude, et à un renforcement de la coopération avec ses partenaires, avec notamment un moyen de savoir automatiquement si les chômeurs
indemnisés ont ou non retrouvé un
emploi. Les Urssaf adressent désormais quotidiennement à Pôle Emploi les déclarations préalables à l'embauche remplies par les employeurs en cas de recrutement d'un
salarié. Pour son rapport public annuel 2014 publié le 12 février, la Cour des Comptes a mené une nouvelle enquête qui a permis de relever les progrès accomplis dans
les dernières années, mais qui n'ont pas permis de remédier à deux lacunes mises en évidence par la Cour en 2010 : l'insuffisance de la mesure de la fraude,
d'une part, et une articulation imparfaite entre le contrôle et la sanction, d'autre part. Mais la généralisation de la déclaration sociale nominative
(DSN) à partir de 2016 ouvrira des possibilités supplémentaires de contrôle que Pôle emploi doit anticiper.
>
Pôle emploi : les chiffres de la fraude - Le Monde 24 février 2014
> Le rapport 2010 de la Cour des comptes - "La lutte contre la fraude dans le
dispositif d’indemnisation du chômage"
http://www.ccomptes.fr/fr/CC/documents/RPA/9-lutte-contre-la-fraude-dispositif-indemnisation-du-chomage.pdf
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Liens (dossiers, articles, communiqué de presse)
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3.1 Les dossiers - rapports
-
Le rapport de la MECSS du Sénat consacré à la lutte contre la fraude sociale
04/10/17 -
A la suite de la présentation le 6 juillet 2016 d'une communication sur la lutte contre la fraude aux cotisations sociales, le président de la MECSS du
Sénat a souhaité que ce travail soit complété par un volet consacré à la lutte contre la fraude aux prestations sociales. Ce travail a été présenté à
la commission des Affaires sociales en séance du 28 juin 2017. Le thème abordé exclut à la fois les prestations de chômage et le RSA.
Rapport d'information de la mission d'évaluation et de contrôle de la
sécurité sociale n° 599 du 28 juin 2017 - par les sénateurs Agnès CANAYER et
Anne ÉMERY-DUMAS
- Dossier du portail de la Sécurité sociale
Dossier sur le Comité national de lutte contre les fraudes,
la Délégation nationale de lutte contre la fraude, les actions menées par les caisses de sécurité sociale en matière de lutte contre la fraude
-
Le rapport de la MECSS de l'Assemblée nationale sur la lutte contre la fraude sociale
01/07/11 - Ce rapport de 453 pages (!) est disponible en ligne sur le site de l'Assemblée nationale.
Comme l’ont montré les vingt-huit auditions et les six déplacements effectués par la MECSS depuis près d’un an, la lutte contre la fraude n’est
plus un sujet tabou. La mission estime nécessaire aujourd’hui de mettre en
place une politique plus volontariste. L’ampleur des déficits sociaux et la
volonté de mieux maîtriser la dépense publique rendent nécessaire un
meilleur contrôle de la dépense sociale. Plusieurs pays européens, tels que
le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique se sont d’ailleurs
engagés dans cette voie. La mobilisation récente des acteurs de la sécurité
sociale et de l’État montre que nous sommes sur la bonne voie. L’ensemble
des préconisations proposées par la MECSS doit permettre de d’approfondir
ces efforts et de répondre à ce nouveau défi.
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