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Cette première lettre de l'année reprend l'actualité de la quinzaine écoulée,
une actu qui est restée assez calme pendant ces fêtes
Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
Le monde politique veut la peau du RSI
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Maladie
Tiers payant en ALD et pour les femmes enceintes : augmentation progressive chez les généralistes et les dentistes selon la CNAMTS
Convention médicale : un premier avenant conclu sur la ROSP du médecin traitant de l'enfant
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Nouvelle baisse du nombre de demandeurs d'emploi au mois de novembre 2016
La charte du cotisant contrôlé est désormais opposable aux Urssaf
Une carte d'identité professionnelle dans le BTP pour lutter contre le travail illégal
Actualités générales
Actualité santé
Près de 867 millions d'euros de dépassement d'honoraires facturés dans les cliniques privées en 2015
Le Figaro présente un classement de la chirurgie ambulatoire en France
Les montants des contrats établis entre les laboratoires et les professionnels de santé, experts sanitaires, ou associations devront être rendus publics avant le
1er avril 2017
Un arrêté d'"universalisation" des traitements contre l'hépatite C privilégie la prescription du Zepatier
TIC santé / e-administration / services publics
Généralisation de la DSN phase 3 : le risque d'un grand cafouillage informatique et humain ?
Le nouveau système national des données de santé (SNDS) entre en vigueur au 1er avril 2017
Avant 2017, retour sur l'année écoulée en E-santé
Veille réglementaire
Autres publications retenues
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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
La Sécurité sociale
Le monde politique veut la peau du RSI
05/01/17 - C'est ce qu'explique Alexandre Hervaud dans Libération (3-01). Le journaliste évoque une hostilité généralisée du monde politique envers le
régime de la protection sociale des artisans, commerçants, professionnels libéraux, auto-entrepreneurs, qui englobe 6,8 millions d'affiliés. A presque
quatre mois du second tour de la présidentielle, l'accélération de cette fronde anti-RSI parmi les candidats déclarés ou en campagne pour la primaire de la
gauche (tel Vincent Peillon et Arnaud Montebourg), ou encore Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, "laisse à penser que les jours de ce
régime sont comptés, du moins sous sa forme actuelle", estime Libération. Même François Fillon, qui mise sur le statut d'auto-entrepeneur pour enrayer le
chômage, parle du RSI comme d'un « échec ». Le candidat de la droite compte le remplacer par une Caisse de protection des indépendants. Et Alexandre Hervaud de
rappeler que "début 2008, alors que le RSI devenait l'interlocuteur social unique pour la protection sociale des artisans, des industriels et des
commerçants, Fillon était alors Premier ministre" !
Le Régime social des indépendants serait en passe d'être enterré, du moins à en croire le Mouvement Des Libérés, qui produit en ce début d'année un dossier
spécial RSI avec de nombreux billets (La CADA signe l'arrêt de mort du RSI - Comment le RSI discrimine les femmes en violant le droit international - Ne rien
connaître aux indépendants, une condition pour piloter le RSI, Le MLPS exige du gouvernement la dissolution immédiate du RSI....). Certains articles
ont été partagés
des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux. Les décodeurs du Monde
(Adrien Sénécat) analysent cette nouvelle intox. La réponse cinglante du MDL "La
nouvelle intox de l'Immonde" ne s'est pas fait attendre. J'avoue ne plus rien y comprendre.
>
Pourquoi tout le monde veut la peau du RSI - Libération 3 janvier 2017
> Mouvement Des Libérés - Dossier spécial RSI
>
La nouvelle intox des « Libérés de la Sécu » sur une prétendue « mort du RSI » - Les décodeurs Le Monde 4 janvier 2017
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
05/01/17 - Le SNADEOS CFTC a mis en ligne
les données de l'observatoire inter-régional Nord (Nord Pas de Calais, Picardie, Haute Normandie) réuni le 15 décembre 2016 à Strasbourg (indicateurs
de rémunération, développement professionnel, prime de résultat, parcours professionnels, attributions multiples, coefficients maximum, points
d'expérience). Cette réunion clôture la mis en ligne de tous les éléments des 7 observatoires tenus en fin d'année 2016. Le document final synthétisant les
données de tous ces observatoires sera affiché la semaine prochaine, sachant que la réunion finale est programmée par l'UCANSS le 9 février 2017.
Dans sa
« Lettre de la Michodière » n° 1-2017 du 5 janvier 2017, le SNFOCOS aborde de nombreux sujets comme la naissance du SNFOCOS Malakoff-Médéric (groupe qualifié de "paquebot
au point mort depuis des années"), les véhicules de fonction dans les Urssaf, les accueils CAF qui deviennent des lieux
à risques, des CAF prises à la gorge, le droit à la déconnexion, la nomination d'Alain Gautron (Secrétaire Général) au grade de chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur.
Maladie
Tiers payant en ALD et pour les femmes enceintes : augmentation progressive chez les généralistes et les dentistes selon la CNAMTS
02/01/17 - Après une période de lancement débutée le 1er juillet 2016, le tiers payant est de droit depuis le 1er janvier 2017 pour les patients pris en charge
à 100 % au titre de l'assurance maternité ou pour des soins en rapport avec une affection longue durée (2e palier correspondant à 11 millions de bénéficiaires)
sur la seule part prise en charge par l'Assurance maladie. Il doit devenir un droit pour tous les patients le 30 novembre 2017, mais seulement en "tiers payant AMO".
La CNAMTS dresse, dans un dossier de presse du 21 décembre 2016, un point d'étape sur la période du 1er juillet au 15 novembre 2016 établi en lien avec
les organismes nationaux des autres régimes d'assurance maladie. Il est structuré en deux parties :
· le premier volet décrit toutes les actions mises en œuvre, tant par les organismes d'assurance maladie que les éditeurs de logiciels des professionnels
de santé, afin d'atteindre l'objectif de simplicité et de rapidité de la pratique du tiers payant par le professionnel de santé ;
· le second présente au travers de tableaux de bord un point de situation, à mi-novembre 2016, de la mise en œuvre de la pratique du tiers payant par les professionnels de santé
et du traitement des factures reçues pour la population visée à l'étape du 1er juillet 2016 (ALD et Maternité).
La pratique du tiers payant par les médecins généralistes pour les femmes enceintes et patients en ALD a progressé de manière "significative" dans le
régime général depuis le début de l'année, selon le document. En octobre 2016, le tiers payant a été appliqué par les généralistes dans 73,7 % des cas
de patients en ALD, au régime général, contre 66 % au premier trimestre 2016. Pour les spécialistes, il a augmenté de 76,9 % à 78,7 % pendant cette période,
et pour les dentistes de 57,7 à 62,9 %. Pour le risque maternité, le tiers payant est moins utilisé, mais il progresse dans les mêmes proportions :
généralistes (de 55,8 à 64,5 %), spécialistes (39,3 à 45 %), dentistes (43,6 à 55,9 %).
Dans les autres régimes, la progression est également à l'ordre du jour mais le recul est moindre puisque le suivi du tableau de bord ne remonte qu'au 1er juillet 2016.
Le premier syndicat de médecins généralistes, MG France, a appelé dimanche 1er janvier au boycott du tiers payant sur la part complémentaire, rendue
facultative par le Conseil constitutionnel. Il pointe du doigt la "complexité" du dispositif, à cause de la "multiplicité des régimes, des contrats et des
intervenants", et "surtout en l'absence totale de garantie de paiement". Les conditions indispensables à la réalisation du tiers-payant sont la simplicité de
sa mise en oeuvre et la garantie de paiement apportée au professionnel. Ces conditions ne sont pas encore remplies, même pour les régimes obligatoires.
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Rapport d'étape Tiers payant - novembre 2016 - dossier publié le 21 décembre 2016
Convention médicale : un premier avenant conclu sur la ROSP du médecin traitant de l'enfant
07/01/17 - Négocié depuis novembre par les partenaires conventionnels, l'avenant n° 1 à la nouvelle convention médicale étendant la rémunération
sur objectifs de santé publique (ROSP) au médecin traitant de l'enfant a été signé le 30 décembre 2016 entre l'UNCAM et trois syndicats représentatifs des médecins libéraux,
MG France, la FMF et Le Bloc, a annoncé la CNAMTS dans un communiqué le 5 janvier 2017. Ce texte prévoit que les 13 millions de patients de moins de 16 ans pourront disposer
d'un médecin traitant, généraliste ou pédiatre. Ils n'étaient jusqu'à présent pas concernés par le parcours de soins mis en place en juillet 2005.
Construite sur un total de 305 points, la ROSP MT de l'enfant repose sur dix indicateurs qui concernent le suivi des pathologies chroniques (asthme chronique) et des actions
de prévention visant à prévenir le risque d'obésité, lutter contre l'antibiorésistance, dépister les troubles visuels et auditifs, accentuer la vaccination ROR et anti-méningocoque
C chez les enfants de moins de deux ans, ou encore renforcer le suivi bucco-dentaire. L'impact financier de ce premier avenant est estimé par la CNAMTS
à 20 millions d'euros en année pleine. La rémunération maximale que pourra toucher un praticien est de 2 135 euros par an. Le premier versement sera
réalisé à la fin du premier trimestre 2018.
Les partenaires conventionnels devraient s'attaquer dès le mois de janvier à un autre avenant sur la télémédecine.
Du côté de la convention dentaire, la réunion de négociation du 6 janvier 2017 a vu l'Uncam faire des concessions sur les plafonnements de
tarifs, sans toutefois convaincre les syndicats. Cette réunion n'ayant pas permis d'apporter de réponse suffisante, la CNSD annonce suspendre sa participation
aux négociations conventionnelles suivie par la FSDL. Malgré l'effet d'annonce, les syndicats décident de rester à la table des négociations en attendant la
séance du 19 janvier initialement prévue au calendrier, écrit l'Union Dentaire qui nous propose de retrouver en ligne
le document de propositions de l'UNCAM de la réunion du 6 janvier. D'ici là, l'Assurance
maladie adressera un projet "complété prenant mieux en compte leurs demandes de valorisation de certains actes innovants", a précisé cette dernière à l'AFP.
Faute d'accord au 1er février 2017, un règlement arbitral interviendra.
>
ROSP du médecin traitant de l'enfant : l'avenant signé, premiers versements
au printemps 2018 - Le Quotidien du médecin 5 janvier 2017
>
Négociations dentistes/Assurance maladie: deux syndicats suspendent leur participation -
Lefigaro.fr avec AFP 6 janvier 2017
Recouvrement - emploi - et assurance chômage
Nouvelle baisse du nombre de demandeurs d'emploi au mois de novembre 2016
26/12/16 - Selon les statistiques publiées lundi 26 décembre par la DARES, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) a diminué de 31
800 en novembre 2016 (-0,9 %), passant à 3,447 millions le mois dernier. Cette troisième
baisse mensuelle consécutive n'était pas arrivée depuis la crise de 2008. Après avoir atteint un pic en février 2016 (3,591 millions), le nombre d'inscrits s'est donc réduit de 144
000. Sur les trois derniers mois, le recul est de 109 800, soit la plus forte baisse trimestrielle depuis début 2001, selon le ministère du Travail.
Le marché de l'emploi profite de la reprise de l'activité - même si elle reste molle -, des baisses de charges des entreprises, de la prime à l'embauche dans
les PME et des emplois aidés.
La baisse a notamment profité aux jeunes (- 2,3 % en novembre, - 9,2 % depuis le début de l'année), qui sont 472 700 à pointer à Pôle emploi sans bénéficier
d'aucune activité, soit le plus bas niveau depuis mai 2011, c'est-à-dire avant le début du quinquennat de François Hollande, qui avait fait du sort des moins
de 25 ans une priorité. Mais les demandeurs d'emploi de plus de cinquante ans ont vu leurs effectifs repartir à la hausse (+0,2 %) tout comme ceux de longue
durée (+0,2 % également). sI l'on ajoute les catégories B et C (emplois partiels),
les chiffres sont orientés à la hausse en novembre (+ 0,3 %) tout comme sur une année (+ 0,5 %), alors qu'ils refluent de 3,4 % en un an pour la seule catégorie
A, la plus commentée. Néanmoins, "les effectifs de la catégorie C - ceux qui ont travaillé plus de 78 heures - ont fortement augmenté (+48 100), par transfert
des catégories A et B (moins de 78 heures). Mieux, plus de 40 % de ceux qui relèvent de cette catégorie occupent un emploi à temps plein, un pourcentage en
hausse de 2 points et qui représente 530 000 personnes. Il peut s'agir par exemple de personnes ayant bénéficié de la prime à l'embauche pour décrocher un
CDI, mais qui, par prudence, restent inscrits à Pôle emploi le temps d'effectuer leur période d'essai", souligne le quotidien Les Echos.
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Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en novembre 2016 - DARES 26 décembre 2016
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La baisse du chômage se confirme malgré une croissance qui plafonne - Les Echos 27 décembre 2016
La charte du cotisant contrôlé est désormais opposable aux Urssaf
30/12/16 - Dans le cadre du renforcement des droits des cotisants, inscrit dans le décret nº 2016-941 du 8 juillet 2016, les dispositions contenues dans la charte du cotisant
contrôlé, qui doit être remise aux personnes contrôlées par les organismes en charge du recouvrement (Urssaf, CGSS dans les DOM, CSS de Mayotte), sont opposables à
partir du 1er janvier 2017 aux dits organismes. Son contenu a été approuvé par un arrêté du 23 décembre 2016 publié au JO du 29 décembre (voir rubrique veille réglementaire).
La charte avait été mise à jour une première fois en juillet 2016 suite à la publication du décret du 8 juillet 2016. Elle l'est à nouveau au 1er janvier
2017, suite notamment à la publication de la LFSS pour 2017. Ainsi est-il notamment précisé que le fait de faire obstacle à l'accomplissement
des fonctions des agents de contrôle (obstacle à contrôle) est désormais sanctionné financièrement par le directeur de l'organisme de recouvrement
concerné. Le montant maximum de la pénalité est de 3 750 € pour un particulier employeur, 7 500 € pour un travailleur indépendant ou pour un employeur, étant
précisé que dans ce dernier cas, la peine s'applique par salarié, mais dans une limite totale fixée à 750 000 €.
Une carte d'identité professionnelle dans le BTP pour lutter contre le travail illégal
04/01/17 - Prévue par la loi Macron d'août 2015 et retardée plusieurs fois, une carte personnelle sécurisée, équipée d'un QR code permettant de vérifier
facilement si le salarié travaillant sur un chantier est en règle ou pas, va devenir obligatoire d'ici à la fin 2017 pour tous les salariés travaillant
sur des chantiers. Lors d'un déplacement à Douai (Nord) mercredi 4 janvier, le Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre du Travail Myriam El Khomri
ont remis officiellement la première carte BTP aux salariés d'une entreprise
bretonne de maçonnerie, choisie pour tester le dispositif. Pour la
généralisation, il faudra attendre la publication d'un arrêté ministériel, qui tarde à venir, afin de fixer les détails de ce nouvel outil de lutte contre le travail illégal
et le travail détaché non déclaré. 2 millions de salariés seront concernés. Les employeurs devront demander la carte sur le site Cartebtp.fr. Valable pendant
cinq ans ou toute la durée du contrat, elle coûtera 10,80 €. Une amende de 2 000 € sera infligée en cas de défaut. Les professionnels qui comptent faire de cette
carte une arme anti-concurrence déloyale s'impatientaient.
Selon le ministère du Travail, les premières régions à se lancer début février seront la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie et la dernière servie, cet été,
devrait être l'Ile-de-France.
>
BTP : le gouvernement renforce son arsenal de lutte contre le travail illégal et les fraudes au détachement - Ministère du Travail
ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé
Près de 867 millions d'euros de dépassement d'honoraires facturés dans les cliniques privées en 2015
27/12/16 - Sur les 14,5 millions d'interventions réalisées dans les cliniques françaises en 2015, 4 millions ont donné lieu à un dépassement d'honoraires,
révèle l'étude réalisée par l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) et publiée dans le numéro de janvier du magazine 60
millions de consommateurs. Et les tarifs pratiqués sont très supérieurs au plafond de remboursement imposés aux complémentaires santé. En 2017, le plafond
de remboursement des dépassements d'honoraires, déjà limité à 125 % du tarif de la Sécurité sociale en avril 2015, est baissé à 100 % dès ce 1er janvier dans le
cadre de la réforme dite des « contrats responsables ». Près de 867 millions d'euros de dépassement d'honoraires ont été facturés dans les cliniques en 2015
contre 70 millions dans les hôpitaux publics. "Un montant en hausse de 30 % depuis 2011, date de la première étude de l'ATIH", rapporte 60 millions de
consommateurs. Le magazine a étudié dix interventions parmi les plus pratiquées en clinique et la facture risque d'être salée pour les assurés avec de fortes disparités régionales.
Les trois opérations occasionnant les plus gros dépassements sont l'extraction de varices, l'opération du canal carpien et celle du ligament croisé du genou. Les restes à charge
explosent littéralement à Paris ou à Lyon où ils peuvent dépasser les 1000 euros par intervention.
Contacté par 60 millions, le ministère de la Santé explique sa stratégie pour limiter l'inflation des prix qui pose in fine des difficultés d'accès aux soins. Du côté des médecins,
ces derniers estiment impossible de baisser les honoraires.
>
En clinique, des opérations qui vont coûter cher - 60 Millions de consommateurs - 26 décembre 2016
>
Toujours plus de dépassements d'honoraires dans les cliniques privées - Le Figaro
Le Figaro présente un classement de la chirurgie ambulatoire en France
30/12/16 - Le fameux « virage ambulatoire » a-t-il été pris par les établissements hospitaliers français ? Oui… et non, s'il on en croit Le Figaro.
En 2010, l'objectif pour 2016 avait été fixé à une intervention sur deux réalisée en ambulatoire. Le quotidien précise que cela correspond en réalité à
un taux corrigé de 54,7 %, le périmètre des actes chirurgicaux concernés ayant été élargi pour mieux s'aligner sur les standards internationaux.
Les données pour les huit premiers mois de 2016 indiqueraient, selon le ministère de la Santé, que « le taux global de chirurgie ambulatoire
s'élève à 54 % », soit + 2,4 points par rapport au huit premiers mois de l'année 2015. La progression, quoique lente, est régulière, ce taux n'était que de 43,3
% en 2010, et l'objectif de 54,7 % devrait être atteint l'an prochain.
Le taux d'interventions réalisées en ambulatoire ne peut pas à lui seul servir à évaluer les établissements. Cela favoriserait d'emblée ceux qui sont
spécialisés dans les interventions les plus légères. Le volume des actes réalisés doit lui aussi être pris en compte. L'Agence nationale d'appui à la
performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) a donc développé, en partenariat avec l'ATIH et 15 experts nationaux, un indicateur qui intègre les
volumes de pratiques, mais aussi l'organisation selon les spécialités chirurgicales et les actes innovants développés par l'établissement. "Faire des
prothèses totales de hanche ou de genoux en ambulatoire traduit un autre type de performance. C'est pourquoi la capacité d'innover a été intégrée à notre
indicateur", justifie ainsi au Figaro le Dr Gilles Bontemps, directeur associé de l'ANAP.
Développer encore plus cette chirurgie ambulatoire reste une volonté forte des autorités de santé. Marisol Touraine a ainsi fixé le prochain objectif :
atteindre 66,2 % en 2020, un chiffre a priori raisonnable, les pays nordiques dépassent déjà 65 %. Mais cela impliquera en France une progression plus
soutenue entre 2017 et 2020. L'enjeu est de taille à l'heure des restrictions budgétaires et du comblement du déficit de l'Assurance maladie. Le ministère de
la Santé escompte ainsi 160 millions d'euros d'économies par an sur les séjours effectués en chirurgie dès 2016.
La carte de France basée sur l'Indicateur de Performance en Chirurgie Ambulatoire (IPCA) dressée par Le Figaro met en évidence des disparités
régionales. Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté arrivent en queue de peloton, avec un taux inférieur à 50 %. En tête la Corse (taux moyen 54,8% mais volume
réduit de 15,9) et l'Ile-de-France (54,2 % - et un volume très important 568,7), les Pays de Loire (54,2 %) et les Hauts-de-France (52,6%). C'est une clinique
LILLE SUD qui s'impose en tête de classement, et la région des Hauts-de-France est d'ailleurs au-dessus de la moyenne nationale. Le privé est surreprésenté
dans les 10 premiers établissements du classement. Selon Gilles Bontemps, le fait que les CHU aient une activité pluridisciplinaire et intègrent "l'activité
ambulatoire dans une activité chirurgicale globalisée sans avoir de bloc dédié, freine son développement".
Les notes des 992 établissements publics et privés classés par Le Figaro varient en 2015 de 1,27 pour le moins performant à 65,02 pour le meilleur. Seuls les
établissements réalisant au moins 100 actes par an en ambulatoire ont été pris en compte. L'indicateur composite, précise l'ANAP, ne suffit pas à juger de la
valeur des équipes d'un établissement donné. Il faut le "compléter par une approche plus qualitative".
>
Chirurgie ambulatoire : premier classement des meilleurs hôpitaux et cliniques - Le Figaro 29 décembre 2016
>
Chirurgie ambulatoire : le classement complet des 992 établissements français - Le Figaro
Les montants des contrats établis entre les laboratoires et les professionnels de santé, experts sanitaires, ou associations devront être rendus publics avant
le 1er avril 2017
30/12/16 - Vendredi 30 décembre, Marisol Touraine a annoncé la publication d'un décret permettant de renforcer cette transparence des liens avec les industriels
de la santé. Jusqu'à maintenant, seuls les avantages (billets d'avion pour se rendre à un congrès, nuits d'hôtel, repas...) d'un montant supérieur à dix euros
étaient rendus publics sur le site internet transparence.sante.gouv.fr. Autre changement de taille prévu par le décret, la déclaration de ces liens d'intérêt
ne concerne plus seulement les médecins, dentistes, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens et étudiants, mais également les experts en santé publique, les
responsables administratifs et les associations. Cette mesure était attendue depuis cinq ans. Pour le Dr Philippe Foucras, fondateur du Formindep
(Association pour une formation médicale indépendante), cette mesure est nécessaire, mais loin d'être suffisante.
>
Transparence : les contrats entre médecins et industries rendus publics - Le Figaro 30 décembre 2016
Un arrêté d'"universalisation" des traitements contre l'hépatite C privilégie la prescription du Zepatier
07/01/17 - Le gouvernement a fini par prendre l'arrêté d' « universalisation » des traitements innovants contre l'hépatite C, initialement promis pour l'automne.
Le texte est paru au JO le 4 janvier 2017. Désormais, tous les malades ont désormais droit aux nouvelles thérapies par antiviraux d'action directe, qui
permettent de guérir 95 % des personnes avec pas ou peu d'effets indésirables. Mais, le hic, c'est qu'une seule molécule, la moins coûteuse, a été retenue : le Zepatier du
laboratoire MSD France (filiale du laboratoire Merck). La cure de 3 mois revient tout de même à 28 700 euros hors remises secrètes contre 46 000 euros pour les médicaments
commercialisés par Gilead. Zepatier sera le premier traitement à ne pas être réservé aux patients infectés par le virus de l'hépatite C ayant un stade de fibrose 2 ou supérieur
et le seul médicament de sa catégorie à ne pas nécessiter systématiquement l'avis d'une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Si cette avancée ne peut être que saluée,
l'accès universel aux traitements n'est pas pour autant réalisé, dénoncent les associations de malades. Le médicament de MSD n'est efficace que sur
certains génotypes du virus (1B et 4). Un quart des malades en France ont un génotype différent et ne sont donc pas éligibles à ce médicament (1A, 2, 5 ou 6).
Les prix des traitements commercialisés par Gilead sont toujours en négociation avec le CEPS. En attendant, les patients qui ne sont pas éligibles aux
traitements ne peuvent pas en bénéficier. Observation des Echos : "la publication de l'arrêté Zepatier est un moyen de faire pression sur Gilead" en
vue d'obtenir une baisse de prix. Pour 2017, le gouvernement espère d'autres baisses de prix, avec l'objectif de "réduire de 100 millions d'euros la facture
annuelle, autour de 600 millions d'euros", indique le quotidien. Mais la partie sera difficile car "Gilead est maintenant bien connu des prescripteurs", à la
différence de Zepatier.
>
Arrêté du 22 décembre 2016 modifiant l'arrêté du 17 décembre 2004 modifié fixant la liste prévue à l'article L. 5126-4 du code de la santé publique
>
Traitement contre l'hépatite C : l'Etat peut et doit faire baisser les prix - 6 janvier 2017
> voir
Hépatite C : tous les malades peuvent accéder au médicament de Merck - l'article des Echos (5-01)
TIC santé - e-administration - services publics
Généralisation de la DSN phase 3 : le risque d'un grand cafouillage informatique et humain ?
30/12/16 - La mise en place de la déclaration sociale nominative (DSN) sur plusieurs années entre dans une phase critique en 2017. Au 1er janvier, toutes les entreprises privées
doivent se convertir à la DSN. Elles sont déjà près de 1
million à y avoir goûté, en commençant par les grands groupes. C'est maintenant le tour de 700 000 PME. Solveig Godeluck dans Les Echos revient sur l'état d'avancement de cette
modernisation qui permet à l'administration d'être informée tous les mois et qui est "très attendue pour enclencher la mécanique délicate du prélèvement à la
source de l'impôt, qui doit aboutir en 2018". Cette bascule donne "des sueurs froides" à certains professionnels. Les PME sont généralement moins bien
outillés que les grands groupes pour gérer les évolutions réglementaires et comptables. De plus, la déclaration sociale nominative va intégrer, dès janvier,
les déclarations de cotisations auprès des organismes complémentaires pour les retraites, la santé, la prévoyance, avec des acteurs parfois arrivés récemment
sur le marché. Au risque d'un "grand cafouillage informatique et humain comparable au cauchemar de la création du RSI", considère Bruno Chrétien,
président de l'Institut de la protection sociale. Pour ce spécialiste cité par le quotidien, "contrairement aux phases 1 et 2 de la mise en place de la DSN [en
2013 et en 2015] , la troisième phase est trop précipitée". Le test réalisé de juin à septembre sur 381 entreprises n'avait pas été "très concluant". "De
nombreux organismes de protection sociale ne sont pas compatibles DSN, et même les éditeurs de logiciels de paie ne sont pas tous prêts !". Le président du
conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables a écrit au ministre Michel Sapin pour demander un aménagement de la généralisation de la phase 3. Il
propose que toutes les entreprises basculent comme prévu, mais que l'élargissement aux organismes complémentaires soit reporté en fonction de leur état de préparation.
>
DSN : le grand bond qui effraie les petites entreprises - Les Echos du 30 décembre 2016
Le nouveau système national des données de santé (SNDS) entre en vigueur au 1er avril 2017
03/01/17 - Un décret publié au JO du 28 décembre 2016 encadre la gouvernance et le fonctionnement du nouveau système national des données de santé (SNDS) qui entre en
vigueur au 1er avril 2017.
"Unique en Europe, voire au monde, le SNDS constitue une avancée considérable pour analyser et améliorer la santé de la population", estime le ministère de la
Santé dans un dossier de présentation mis en ligne à l'occasion de la sortie du décret.
Géré par la CNAMTS, le SNDS permettra de chaîner les données de l'assurance maladie (base SNIIRAM), les données des hôpitaux (base PMSI), les causes
médicales de décès (base du CepiDC de l'INSERM), les données relatives au handicap (en provenance des MDPH - données de la CNSA), un échantillon de
données en provenance des organismes complémentaires.
Les deux premières catégories de données constitueront la première version du SNDS attendue pour avril 2017. Les causes médicales de décès devraient alimenter
le SNDS dès juin 2017. Les premières données en provenance de la CNSA arriveront à partir de 2018 et l'échantillon des organismes complémentaires en 2019.
Côté sécurité, une dépêche TIC Santé du 3 janvier 2017 synthétise "ce qu'il faut retenir de l'avis de la Cnil sur la mise en oeuvre du SNDS"
Dans son avis sur le décret, la Commission nationale de l'informatique et des libertés estime à 3 000 le nombre d'utilisateurs potentiels du système et
s'inquiète notamment du niveau de sécurité envisagé au lancement du traitement SNDS, étant donné que le projet de référentiel de sécurité du SNDS prévoit une
période de transition de deux ans "jusqu'au 26 janvier 2019" pour la mise en conformité des traitements de données. La Cnil s'attaque aussi au processus
cryptographique qui sera utilisé au sein du SNDS pour empêcher de relier les données à l'identité des personnes qu'elles concernent. "La robustesse" de ce
procédé déjà utilisé pour le Sniiram "est aujourd'hui remise en question par l'ancienneté de son algorithme et par le fait que les secrets cryptographiques
n'ont jamais été renouvelés", souligne la Commission.
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Décret n° 2016-1871 du 26 décembre 2016 relatif au traitement de données à caractère personnel dénommé « système national des données de santé », JO du 28/12/16
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Mise en œuvre du système national des données de santé et nouveau cadre d'accès aux données de santé - Dossier du ministère 28 décembre 2016
> Ce
qu'il faut retenir de l'avis de la Cnil sur la mise en oeuvre du SNDS - TIC Santé du 3 janvier 2017
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Publication du décret instaurant le système national des données de santé au 1er avril 2017 - Autre dépêche TIC Santé du 3 janvier 2017
Avant 2017, retour sur l'année écoulée en E-santé
29/12/16 - Un récapitulatif avec TIC Santé des actualités qu'il ne fallait pas manquer ces 12 derniers mois dans le secteur de la e-santé à commencer par les
textes officiels publiés par les pouvoirs publics dans le champ de la santé et des TIC et les importantes mesures prises au niveau européen. Entre la
présentation de la stratégie "e-santé 2020", l'objectif de convergence informatique dans les nouveaux groupements hospitaliers de territoire (GHT), les
premiers services liés au programme Territoire de soins numérique (TSN) déployés sur le territoire, l'année 2016 a été riche en actualités autour des systèmes
d'information (SI) en santé. Dans ce contexte de réorganisation des fonctions informatiques et de développement des outils techniques permettant d'améliorer
la qualité des soins et la communication entre professionnels de santé, les éditeurs et industriels de la santé ont adapté leur offre tout au long de l'année 2016.
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La dépêche TIC Santé de fin d'année
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Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 728 du 25 décembre 2016
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