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Newsletter n° 764 du 24 septembre 2017
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Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
La Sécurité sociale. Rapport 2017 de la Cour des comptes sur l'application des lois de financement
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Lancement des concours d'entrée à l'EN3S pour 2018 (58e promotion)
Maladie
Le dispositif Passerel présenté par la CPAM du Gers
Reprise des négociations conventionnelles entre les syndicats de chirurgiens-dentistes et l'Assurance maladie
Les dépenses d'assurance maladie du régime général en hausse de 2,8 % sur un an, à fin août 2017
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Moins d'un quart seulement des auto-entrepreneurs sont encore actifs au bout de cinq ans
Economies : des milliers de postes dans le viseur à Pôle emploi
Famille
Agnès Buzyn annonce les priorités de sa politique familiale et de lutte contre la pauvreté devant le CA de la CNAF
Le gouvernement présente sa stratégie pour le logement. Baisse des APL dans le logement social
Retraites - personnes âgées - dépendance
Les retraites de base augmenteront de 0,8 % au 1er octobre 2017 mais 2018 sera une année blanche
Réunion du COR du 20 septembre 2017. Audition de Yannick Moreau, présidente du CSR, et activités de l'Union Retraite au programme
La CNAV demande à ses tutelles du renfort pour résorber les retards
Actualités générales
Actualité santé
Coup d'envoi des travaux de la Stratégie Nationale de Santé pour les années 2017-2022
Les dépenses de santé en 2016 - résultats des comptes de la santé - édition 2017
L'IGAS dresse un bilan inédit des réseaux de soins
Actualité sociale et économique
L'allocation aux adultes handicapés sera revalorisée de 90 euros d'ici décembre 2019
Le fonds d'urgence aux départements amputé de moitié
TIC santé / e-administration / services publics
Mondial Assistance obtient l'accord de l'ARS d'Île-de-France pour son nouveau service de téléconsultation
L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux
Sécurité sociale étudiante : un site de l'Assurance maladie pour accélérer l'affiliation
Mesdemarchesretaite.fr : le nouveau service en ligne pour faciliter vos démarches
Veille réglementaire
Autres publications retenues
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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
La Sécurité sociale
La Sécurité sociale. Rapport 2017 de la Cour des comptes sur l'application des lois de financement
20/09/17 - La Cour des comptes a rendu public, mercredi 20 septembre, son rapport 2017 sur la Sécurité sociale. Un pavé comme toujours très attendu de 729
pages, dans sa version intégrale, disponible également sous forme de synthèse (84 pages) afin de faciliter sa lecture.
L'institution de la rue Cambon constate que le déficit global de la sécurité sociale est enfin revenu au niveau d'avant la crise économique (déjà très élevé)
pour s'établir à 7 Md€, contre 10,3 Md€ en 2015. Mais ces résultats apparaissent encore fragiles et incomplets, la situation financière de la sécurité sociale
n'étant pas encore assainie et le déficit, qui conserve toujours une importante composante structurelle, se concentre de plus en plus sur l'assurance maladie.
Son déficit (5,5 Md€ hors produit exceptionnel de CSG) représente à lui seul plus que celui de l'ensemble du régime général et près des deux tiers du déficit
agrégé du régime général et du FSV. Il ne diminue pratiquement pas par rapport à 2015 (5,8 Md€). Les magistrats soulignent également la politique des transferts
de recettes et de dépenses entre branches "nombreux et parfois opaques". Ainsi, "depuis 2015, les transferts de recettes les plus importants bénéficient à
l'assurance maladie au détriment du risque vieillesse. Ils expliquent la quasi-totalité de l'amélioration du solde de l'assurance maladie de 2014 à 2017.
Elle a reçu en pratique l'équivalent de 65 % des hausses de cotisations vieillesse intervenues dans le cadre de la réforme des retraites de 2014. Les
dépenses d'assurance maladie sont ainsi solvabilisées dans des conditions peu transparentes, alors que l'assurance vieillesse reste confrontée à d'importants
enjeux de soutenabilité".
La Cour s'est attachée à approfondir la trajectoire financière de la Sécu à l'horizon 2020. À cette fin, elle a analysé dans différents champs de dépenses
les progrès réalisés, mais aussi les voies et moyens possibles pour répondre à l'exigence d'un rééquilibrage à la fois plus rapide et pérenne des comptes
sociaux (60 recommandations, dont certaines réitérées).
Pour l'institution, s'attaquer aux problèmes de la branche maladie et à son
retour à l'équilibre "constitue une priorité majeure". L'ONDAM, entaché dans sa construction d'éléments d'insincérité, n'est respecté qu'au prix
d'artifices croissants qui risquent de le priver de sa signification", dénoncent les magistrats qui estiment qu'un effort accru de maîtrise des dépenses de santé est
possible sans se traduire par une érosion de leur prise en charge par l'assurance maladie. L'action conduite en matière de fixation des prix de médicaments l'illustre (chapitre 8),
même si des marges importantes demeurent encore. L'organisation des soins en ville et en établissement et les modalités de fixation des prix et des tarifs des actes, prestations et
biens de santé recèlent d'importants leviers d'efficience encore insuffisamment mobilisés, comme l'illustrent les analyses consacrées à la médecine libérale de spécialité
(chapitre 5), à l'offre de soins chirurgicaux (chapitre 6) ou encore au coût de distribution du médicament avec un réseau officinal surdimensionné (chapitre 9). Des
réformes structurelles du système de soins s'imposent en particulier pour remédier à des inégalités territoriales et financières qui se creusent et
compromettent l'égal accès à des soins de qualité pour tous. De ce point de vue, le développement de la télémédecine (chapitre 7) apparaît comme un levier majeur de progrès,
mais suppose de mettre en œuvre une stratégie plus cohérente et ambitieuse passant notamment par un "cadre tarifaire adapté".
Comme pour les retraites, examinées dans le rapport de l'an dernier, l'analyse des récentes réformes des aides aux familles - prestations familiales et
fiscalité - (chapitre 10 et 11) témoigne de la capacité de l'Etat à opérer des choix forts dans l'organisation de la protection sociale, même s'ils appelleront
nécessairement à leur tour d'autres évolutions. Tel est, à échéance plus rapprochée que prévu, le cas des retraites, comme l'avait anticipé la Cour, du
fait de la dégradation des projections démographiques. Des efforts immédiats d'économies sont ainsi à mettre en œuvre en matière de retraites, mais aussi de gestion
plus efficiente des organismes de sécurité sociale, comme en témoignent les problématiques posées par l'offre des établissements de santé et médico-sociaux du régime général de
l'assurance maladie (chapitre 12), ou encore la mésestimation des risques de fraude et des enjeux liés au versement de pensions à des résidents à l'étranger (chapitre 13), afin
d'accélérer le retour effectif de la sécurité sociale à l'équilibre.
Mais au-delà, c'est un nouveau cadre de responsabilité qu'il importe de définir pour créer les conditions d'un équilibre pérenne, proscrire la formation de
nouveaux déficits structurels et la résurgence d'un endettement social dont l'extinction reste pour partie à organiser. Si le reflux de
la dette sociale, amorcé en 2015, s'est confirmé, celle-ci continue à s'inscrire à un niveau élevé (151,2 Md€ fin 2016, contre 156,4 Md€ fin 2015) et demeure
pour partie dangereusement exposée au risque d'une remontée des taux d'intérêt. La Cour regrette que l'objectif de retour à l'équilibre ait été repoussé d'un
an, à 2020. Elle recommande de définir sans délai dans le cadre d'un schéma global pluriannuel les modalités permettant d'assurer l'amortissement complet
d'ici à 2024 des déficits portés par l'ACOSS fin 2017 et de ceux qui s'accumuleront d'ici fin 2019. C'est ainsi que pourra être
durablement préservé le haut degré de protection sociale que connaît notre pays.
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Rapport 2017 et synthèse
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
21/09/17 - Le SNACOS-CFTC Mutualité et RSI
nous propose un compte rendu de la réception de l'intersyndicale RSI à l'Elysée le 15 septembre 2017. Pas grand chose à retenir de l'entretien avec les
conseillères sociales du président de la République et du Premier ministre.
Dans sa
« Lettre de la Michodière » n° 30-2017
du 21 septembre, le SNFOCOS évoque la procédure disciplinaire engagée contre Michel REYSER,
ex-directeur à la Caf du Bas-Rhin, procédure "entachée d'irrégularité".
La lettre aborde également l'entrevue à l'Elysée entre l'intersyndicale RSI et les conseillères sociales : "Rien de nouveau et toujours pas de garanties
écrites sur le devenir du personnel du RSI". Enfin, le syndicat annonce la signature le 5 septembre par
cinq organisations syndicales (CFDT, PSE CFTC, CFE-CGC, FECFO et SNFOCOS) de l'avenant au protocole d'accord du 30 décembre 2013 relatif aux garanties conventionnelles
apportées dans le cadre de l'évolution des réseaux. Cet accord, dont l'application a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2018, permet aux salariés
concernés par des restructurations de bénéficier notamment de l'accompagnement par un représentant du personnel lors de leurs entretiens. Il garantit enfin le
maintien pour le salarié qui change d'emploi de son niveau de qualification et de sa rémunération. Vous pouvez consulter cet
avenant sur le site du SNFOCOS.
Le Snetossa CFE-CGC
communique sur l'accord relatif à la rétroactivité de l'affiliation des salariés de la sécurité sociale de Mayotte au régime de retraite complémentaire AGIRC et
ARRCO. "Pour arriver à ce résultat, la négociation a été longue et laborieuse voire conflictuelle au cours de la RPN du 14 septembre 2017 (RPN qui a duré
toute la journée)", écrit le syndicat.
Lancement des concours d'entrée à l'EN3S pour 2018 (58e promotion)
18/09/17 - Le nombre de places offertes à ces concours d'entrée reste fixé à 58, soit 29 places pour le concours interne et 29 places pour le concours externe.
Les inscriptions auront lieu du lundi 15 janvier au vendredi 30 mars 2018, précise un arrêté paru au BO. Les épreuves d'admissibilité auront lieu du lundi
2 au mercredi 4 juillet 2018 et les épreuves orales d'admission du lundi 17 septembre au vendredi 12 octobre 2018.
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Arrêté du 4 août 2017 portant ouverture des concours d'entrée à l'École
nationale supérieure de sécurité sociale en 2017 (58e promotion) - Bulletin officiel Santé, Protection Sociale, Solidarité n° 8 du 15 septembre 2017
Maladie
Le dispositif Passerel présenté par la CPAM du Gers
19/09/17 - Passerel, programme d'accès aux soins et à la santé et mise en relation, est un dispositif lancé cet été par la CPAM du Gers pour repérer et
accompagner les personnes qui, freinées par leurs moyens financiers ou trop éloignées d'un cabinet de spécialiste, renoncent à se soigner. Il a fait l'objet
d'un point presse de rentrée mardi 19 septembre à Auch, rapporte la Dépêche. Ce programme, qui s'appelait auparavant PFIDASS, avait été initié dans le Gard
avant d'être expérimenté dans une vingtaine de départements (voir
lettre 735). La généralisation du dispositif, annoncée par la CNAMTS lors d'une conférence de presse le 28 mars 2017, est en cours, et le Gers fait partie
des départements de la première vague (22 nouvelles caisses concernées). Dès le mois d'août, la CPAM a lancé les premiers accompagnements. "A ce jour, 145
dossiers ont été identifiés comme prioritaires", indique la Caisse.
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La Dépêche 19 septembre 2017
Reprise des négociations conventionnelles entre les syndicats de chirurgiens-dentistes et l'Assurance maladie
20/09/17 - Les négociations conventionnelles, rompues en janvier dernier, ont repris vendredi 15 septembre entre les trois syndicats de chirurgiens-dentistes
(CNSD, Union dentaire et FSDL), l'Assurance maladie et les complémentaires santé, annonce Le Figaro. Après l'échec des discussions sous le quinquennat
Hollande, Marisol Touraine avait imposé en mars dernier un règlement arbitral, fixant unilatéralement les prix des prestations. La nouvelle ministre, Agnès
Buzyn, a décidé de repartir sur des bases différentes et a reporté l'application de ce règlement arbitral d'un an, au 1er janvier 2019. Les partenaires
conventionnels ont six mois devant eux pour parvenir à la rédaction non plus d'un avenant, mais d'une nouvelle convention, seule possibilité pour sortir du
règlement arbitral, souligne L'Union dentaire. Toutefois, l'objectif reste le même : parvenir à un accord équilibré en plafonnant le prix des prothèses
dentaires et revalorisant en contrepartie les soins conservateurs dans le cadre d'une contrainte financière inchangée. Sans compter qu'il va
falloir ajouter au menu des discussions la promesse du candidat Macron de
rembourser à 100 % les prothèses dentaires d'ici à 2022,
fait savoir le quotidien. Du côté des complémentaires, la position reste aussi inchangée. "Toute innovation des partenaires conventionnels par rapport au
règlement arbitral devra être justifiable et soutenable pour les financeurs et les ménages", a prévenu l'Unocam qui semble cette fois-ci vouloir prendre une
part plus active dans la négociation. La prochaine réunion se tiendra le 13 octobre et six autres rendez-vous s'échelonneront d'ici à mi-décembre.
Mais les discussions s'achèveraient en avril pour une signature fin juin, croit savoir Protection Sociale Informations.
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Dentistes : la négociation sur les tarifs reprend sous de meilleurs auspices - Le Figaro
> Négos dentaires : les discussions reprennent - Protection Sociale Informations, N° 1088 du 20/09/2017
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Vers l'avenir de notre profession ! - L'Union dentaire 20 septembre 2017
Les dépenses d'assurance maladie du régime général en hausse de 2,8 % sur un an, à fin août 2017
22/09/17 - Sur les douze derniers mois, les dépenses remboursées par le Régime général dans le champ de l'ONDAM sont en hausse à fin août 2017 de 2,8 % en données CJO-CVS, un chiffre
en léger retrait par rapport à fin juillet (+ 2,9 %) mais toujours en progression sensible par rapport à fin juin (+ 2,6 %) et fin mai (+ 2,2 %). Dans le détail, les dépenses de
soins de ville augmentent en rythme annuel de 3,4 %, contre + 3,3 % le mois précédent. Tous les postes sont impactés.
Ainsi, les soins de généralistes et de spécialistes évoluent en rythme annuel respectivement de 2,4 % (mise en place des mesures tarifaires de la convention)
et de + 3,3 %. Les remboursements de soins d'auxiliaires médicaux sont en hausse de 4,3 %. Cette dynamique se retrouve principalement dans l'évolution des soins
infirmiers (+ 4,5 %) alors que la progression des soins de kinésithérapie est de + 3,7 %. Les remboursements d'analyses médicales sont stables
(+ 0,4 %) mais les indemnités journalières explosent à + 4,7 % de même que les remboursements de transport (+ 5,5 % au
cours des douze derniers mois). L'évolution des remboursements de médicaments délivrés en ville reste en mode positif (+ 0,8 % en rythme annuel). La rétrocession hospitalière atteint à
fin août 2017 les + 11,7 % en rythme annuel. Les remboursements de médicaments (rétrocession incluse) augmentent ainsi de + 2,2 % sur les douze derniers mois. L'évolution des
remboursements au titre de la LPP reste très forte à + 6,0 %.
Toujours en année complète mobile, les dépenses des établissements sont en hausse sur douze mois de 1,3 % pour le public, de 1,5 % pour le privé et de 7,0 % pour le médico-social.
> Le dernier communiqué sur l'évolution des remboursements de soins
effectués par le régime général à fin août 2017 - 22 septembre 2017
Recouvrement - emploi - et assurance chômage
Moins d'un quart seulement des auto-entrepreneurs sont encore actifs au bout de cinq ans
19/09/17 - Cinq ans après leur immatriculation, 23 % des auto-entrepreneurs déclarés au premier semestre 2010 sont encore actifs sous ce
régime, révèle une étude de l'INSEE. Pour la même génération, la proportion d'entrepreneurs individuels classiques encore actifs après cinq ans est beaucoup
plus élevée (50 %). Un bémol doit toutefois être apporté à ce constat : l'étude ne tient pas compte des auto-entrepreneurs qui ont quitté le régime dans les
cinq premières années de leur activité pour se diriger vers l'entreprise individuelle classique (comme votre rédacteur) ou vers la création d'une société
avec un associé par exemple. La pérennité de l'activité à cinq ans et le fait de rester auto-entrepreneur sont variables selon les secteurs d'activité. Elle est
la plus élevée dans la santé humaine et l'action sociale (46 %) et dans l'enseignement (35 %). En revanche, elle est plus faible que la moyenne dans
l'information-communication et le commerce (19 %). La pérennité croît avec l'âge de l'auto-entrepreneur. Elle dépend également du fait d'exercer en activité
principale ou non : s'il s'agit initialement d'une activité de complément, la pérennité à cinq ans est plus faible que pour une activité principale. En
moyenne, les auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 encore actifs cinq ans après déclarent un chiffre d'affaires de 10 200 euros en 2014, inférieur de 400
euros à celui déclaré deux ans plus tôt. Pour les auto-entrepreneurs en activité principale, ce chiffre d'affaires annuel moyen est de 12 800 euros, contre 7 700
euros pour ceux en activité de complément.
Avec le projet de loi de Finances pour 2018, les micro-entrepreneurs vont bénéficier d'un doublement du plafond pour leur chiffre d'affaires (jusqu'à 72
000 euros pour les services et 170 000 euros pour les ventes de marchandises). Ils pourront conserver le régime du micro-social qui comprend une forfaitisation
des charges sociales, ce qui rend les versements beaucoup plus prévisibles. Les indépendants du RSI dont le chiffre d'affaires est en dessous des nouveaux
plafonds ne vont-ils pas se ruer sur ce nouveau régime dont la simplicité est sans commune mesure avec le leur ? Rien n'est moins sûr, estime "Les Echos". Car
le gouvernement, avec le souci de ne pas créer de concurrence déloyale avec les artisans notamment, n'a pas autorisé le doublement des plafonds sur le volet
fiscal. Au-delà de 33 000 euros pour une activité de services, le micro-entrepreneur ne pourra pas bénéficier de l'exonération de TVA. De plus, en
régime réel, tous les frais professionnels peuvent être déduits. Ainsi, la plupart des entreprises situées dans la tranche du doublement auront tout
intérêt à rester dans ce statut. Ceux à qui la réforme va toutefois rendre service sont les auto-entrepreneurs qui étaient proches des plafonds actuels et
pouvaient ponctuellement les dépasser. Mais ils restent peu nombreux.
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Auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 : cinq ans après, moins d'un quart sont encore actifs - INSEE Première 1666 du 19 septembre 2017
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Auto-entrepreneurs : le doublement du plafond aura un faible impact - Les Echos 19 septembre 2017
Economies : des milliers de postes dans le viseur à Pôle emploi
23/09/17 - Le gouvernement envisage de réaliser trois milliards d'économies en cinq ans sur le budget du service public de l'emploi. Pôle emploi et ses 54 000
salariés (90 % des agents sont aujourd'hui sous contrat de droit privé) seraient bien à l'aube d'un dégraissage massif avec des externalisations de
services, annonce un article du Parisien. Un projet de privatisation de Pôle emploi pourrait être "dans les cartons".
"C'est complètement stupide", a rétorqué Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, sur TF1, interrogée sur cette éventuelle privatisation. "On ne pense
absolument pas à privatiser Pôle emploi", poursuit la ministre, qui s'est dite "très fière" du personnel de l'agence et "extrêmement confiante" dans son
avenir. Plusieurs milliers de postes de cadres à gros salaires du service
public de l'emploi sont dans le viseur de Bercy, assure un visiteur du soir de Matignon cité par Le Parisien. Pas question donc - a priori - de toucher
à l'accueil ou à l'accompagnement des chômeurs. Au ministère du Travail, on assure qu'en 2018, "le nombre de suppressions de postes à Pôle emploi
n'atteindra pas quatre chiffres". Ce n'est donc pas pour tout de suite et il faudra attendre le lancement d'un vaste débat national sur le service public
en France et des négociations de la convention tripartite 2019-2021 [avec l'Unedic et l'Etat], qui seront lancées l'année prochaine.
Les syndicats de Pôle emploi, inquiets de possibles baisses d'effectifs à venir, ont obtenu vendredi la tenue d'un comité central d'entreprise (CCE)
extraordinaire "dans la première quinzaine d'octobre" sur "le projet de loi de finances 2018, les perspectives budgétaires de Pôle emploi, ses effectifs et ses
moyens", a indiqué l'intersyndicale dans un communiqué.
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Le Parisien 19 septembre 2017
Famille
Agnès Buzyn annonce les priorités de sa politique familiale et de lutte contre la pauvreté devant le CA de la CNAF
22/09/17 - Au conseil d'administration exceptionnel de la CNAF réuni le 19 septembre 2017, la ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé
les priorités qui seront les siennes pour la politique familiale et en matière de lutte contre la pauvreté.
La ministre a rappelé les montants financiers consacrés à la politique familiale et les réussites de cette dernière : taux de fécondité relativement élevé,
participation importante des femmes au marché du travail, conciliation entre vie familiale et vie professionnelle qui doit encore progresser mais facilitée par
une offre d'accueil du jeune enfant substantielle, diverse et financièrement accessible.
La France se caractérise cependant par un nombre élevé d'enfants pauvres et par le fait que les familles moins aisées recourent comparativement moins que dans
d'autres pays à des solutions de garde collective qui sont pourtant favorables au développement de l'enfant et à l'égalité des chances.
La prochaine convention entre l'Etat et la branche famille sera l'occasion de prévoir, sur une durée de cinq ans, la création de places supplémentaires en
crèches qui répondent territorialement aux besoins des parents, en lien avec les communes. Le financement des établissements d'accueil du jeune enfant sera
simplifié et un travail sur les normes entrepris, tout en garantissant la sécurité et la qualité de l'accueil des enfants.
Devant les membres du Conseil d'administration de la CNAF, Agnès Buzyn s'est également engagée dans le cadre de la future convention Etat-branche famille
2018-2022, qui devrait être conclue avant la fin du premier trimestre 2018, à favoriser l'accueil d'enfants handicapés dans les crèches ; soutenir la politique d'accompagnement de
la parentalité par une politique plus structurée ; accroître le taux de recours aux minima sociaux tout en garantissant un lien plus fort avec le retour à l'emploi ; franchir un
nouveau palier dans la simplification de l'accès aux droits en harmonisant les bases ressources, supprimant les pièces justificatives inutiles,
en utilisant les potentialités de la DSN et du prélèvement à la source ; faire évoluer le pilotage de la gestion des crédits d'action sociale des CAF
pour rendre cette politique plus lisible dans les territoires.
Tout en se félicitant de la présence de la ministre, Jean-Luc Deroussen, le
président (CFTC) du conseil d'administration de la CNAF, qui arrive au terme de son deuxième et dernier mandat, a profité de l'occasion pour appeler son attention sur deux
dossiers sensibles. Sur les emplois aidés, il a indiqué que "l'arrêt du financement ou le non renouvellement de ces contrats par l'Etat serait une
mesure brutale et mettrait les CAF dans une situation extrêmement difficile". Sur le fonds national d'action sociale (Fnas) de la branche Famille (plus de 6,3
milliards d'euros), le président a regretté le gel d'une partie des crédits par le précédent gouvernement, qui a conduit "à une sous-consommation sur la petite
enfance et les rythmes éducatifs, alors que des besoins significatifs sont apparus dans le domaine de la parentalité et notamment la jeunesse". Il n'a, en
revanche, pas été question de la récente baisse et de la prochaine réforme des APL.
Enfin, la ministre a rendu un hommage appuyé à Daniel Lenoir, le directeur de la Caisse nationale qui n'est pas reconduit dans son poste. Elle a souligné son
implication personnelle dans de nombreux dossiers (agence de recouvrement des impayés alimentaires, tournant du numérique, harmonisation des pratiques des
caisses). Elle a tenu à le remercier pour l'ensemble du travail accompli pendant ses quatre années passées à la tête de l'établissement public. Le nouveau
directeur général aura la mission de conduire la négociation de la prochaine COG et d'en piloter ensuite la mise en œuvre pour les quatre prochaines années.
En interne, cette annonce est vue comme un symbole. "Daniel Lenoir est la seconde victime du spoil system à la française entreprise
par le président de la République", estime ainsi Éric Chauvet, secrétaire général de la SNPDOS-CFDT, cité par "La Croix". Quelque 800 hauts fonctionnaires
vont en effet être évalués dans les mois qui viennent. "Déjà, la directrice de la caisse centrale de la MSA avait dû faire ses bagages cet été", poursuit
Éric Chauvet. "Daniel Lenoir est donc le second sur la liste". Cette
analyse mérite toutefois d'être relativisée, souligne La Croix, car depuis
plusieurs mois, les relations entre Daniel Lenoir et les directeurs de Caf s'étaient passablement dégradées.
Selon Challenges.fr, son successeur devrait être nommé d'ici la fin octobre en conseil des ministres. Laure de la Bretèche, actuelle secrétaire générale pour la
modernisation de l'action publique, serait en bonne position pour lui succéder. Cette diplômée de l'ENA a passé de longues années auprès de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris,
notamment comme directrice générale de l'action sociale, de l'enfance et de la santé. Mais elle devra l'emporter face à d'autres sérieux prétendants, également en
lice. Parmi les noms cités : Dominique Libault, le patron de l'EN3S, Jean-Philippe Vinquant, directeur général de la Cohésion sociale, et Jean-Benoît
Dujol, délégué interministériel à la Jeunesse.
C'est l'occasion pour Daniel Lenoir, conformément au nouvel intitulé de son blogue « l'âge de raison(s) », de donner les raisons qui le font ne pas
regretter le choix qu'il a fait il y a maintenant quatre ans de rejoindre, à la demande du gouvernement de l'époque, la branche Famille pour en assurer la direction générale.
>
Communiqué de presse ministériel
>
Le communiqué de la CNAF du 20 septembre 2017
> L'article de Localtis.info -
Devant la Cnaf, Agnès Buzyn trace les grandes lignes de la politique familiale
>
Les allocations familiales se cherchent un patron - Challenges.fr le 19 septembre 2017
>
Daniel Lenoir va quitter la tête de la Cnaf - La Croix 21 septembre 2017
>
Quatre ans après,… ou un peu plus - Blog « l'âge de raison(s) » de Daniel Lenoir
Le gouvernement présente sa stratégie pour le logement. Baisse des APL dans le logement social
22/09/17 - Après avoir repoussé sa présentation d'une semaine, le gouvernement a levé le voile mercredi 20 septembre sur sa "stratégie logement", destinée à
accroître et redynamiser le parc immobilier français, et qui doit lui permettre de réaliser des économies conséquentes. Un plan construit autour de trois axes,
comme l'ont expliqué le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard et le secrétaire d'État Julien Denormandie : "construire plus, mieux et moins
cher", "répondre aux besoins de chacun, y compris les plus fragiles, sur tout le territoire", "améliorer le cadre de vie personnel et global".
Le plan proposé va de la libération du foncier jusqu'à la baisse des loyers dans le logement social, en passant par la construction, le renouvellement du
tissu urbain, la simplification des normes, la mobilité dans le parc social et les outils juridiques (baux, recours, contrat avec les collectivités).
Concernant la réforme des aides au logement, le dossier est plus polémique. Fin juillet, le gouvernement a annoncé une baisse de 5 euros par mois des aides au logement,
parmi lesquelles figure l'APL, à partir du 1er octobre 2017. Et l'exécutif de laisser entendre à plusieurs reprises qu'il ne s'arrêterait certainement pas en
si bon chemin. Comme le bruit courait depuis plus d'une semaine, le gouvernement prévoit une baisse des APL versées aux bailleurs sociaux d'une cinquantaine
d'euros par mois et l'obligation, pour ces derniers, de baisser d'autant les loyers facturés aux locataires pour ne pas les pénaliser. Il souhaite ainsi
dégager 1,4 milliard d'euros d'économies dans le budget 2018 avec cette baisse dans le logement social. Ce n'est pas tout : à
compter du 1er janvier 2019, si la disposition est validée, les aides au logement seront calculées à partir des ressources les plus récentes des
allocataires dont disposera l'administration fiscale (voir lettre précédente). C'est Julien Denormandie qui l'annonçait dans le "JDD" du 17/09.
Précédemment, les revenus d'il y a deux ans étaient ceux pris en compte dans le calcul de l'aide. La mesure "permettra d'économiser plus d'un milliard d'euros".
Le gouvernement prévoit, pour ce faire, de passer par la déclaration sociale nominative (DNS). Le secrétaire d'État à la Cohésion des territoires a annoncé jeudi sur BFM TV
qu'il n'y aurait pas de baisse supplémentaire des aides publiques au logement (APL) dans leur ensemble en 2018.
La commission d’action sociale de la Cnaf a rejeté mardi 19 septembre 2017 le
décret et l’arrêté visant à abaisser les aides au logement (APL, ALF, ALS) de 5
euros à partir du 1er octobre. Pour ce faire, le décret prévoit de modifier la
formule de calcul des aides, en lui soustrayant désormais un "terme
forfaitaire", lequel est fixé à 5 euros dans le projet d’arrêté. Ce montant de 5
euros pourrait être modulé par simple arrêté par la suite.
Bonne nouvelle toutefois pour les bénéficiaires des APL, le projet de décret
confirme que le montant minimum à partir duquel ces aides seront versées serait
désormais de 10 et non plus 15 euros.
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Le Gouvernement présente sa stratégie pour le logement
Retraites - personnes âgées - dépendance
Les retraites de base augmenteront de 0,8 % au 1er octobre 2017 mais 2018 sera une année blanche
18/09/17 - Comme annoncé dans ma lettre 760, l'heure du dégel sonne pour les pensions de retraite de base. Selon une information des Echos confirmée par
Gérard Darmanin, le ministre de l'action et des comptes publics, sur BFMTV, le montant de la pension de retraite de base va bien augmenter de 0,8 % au 1er
octobre 2017 au sein des régimes alignés (régime général, RSI et MSA). Un coup de pouce qui intervient après 3 années de vaches maigres. En 2016, l'inflation a
été trop faible pour qu'ils bénéficient d'une revalorisation; en 2015, ils n'ont eu droit qu'à un maigre +0,1 %; en 2014, l'exécutif a décider de geler les
pensions pour faire des économies. Alors que leur date de revalorisation a été décalée en novembre, les retraites complémentaires Agirc-Arrco n'augmenteront
toujours pas en 2017 du fait du niveau d'inflation actuel. Les partenaires sociaux ont décidé en octobre 2015, pour redresser les comptes des régimes, de
poursuivre la « sous-indexation » des pensions un point en dessous de l'inflation constatée, pendant trois ans. Du coup, depuis 2013, les retraites
complémentaires n'ont pas augmenté.
Les retraités ne doivent pas se réjouir trop vite de l'annonce du gouvernement de dégeler les pensions. Selon les informations des Echos, le gouvernement a en
effet décidé de décaler d'octobre 2018 à janvier 2019 la prochaine revalorisation du montant de la pension du régime de base. 2018 sera donc une
année blanche. "Un retard dicté en partie par des considérations d'ordre budgétaire : cela devrait permettre d'économiser environ 380 millions d'euros en
2018", explique le quotidien économique. Le gouvernement met toutefois en avant d'autres considérations pour justifier cette mesure. "Il y a la volonté de
simplifier le calendrier pour les retraités, en rapprochant toutes les revalorisations liées aux pensions", explique-t-il. A partir de 2019, la
revalorisation du montant des retraites du régime de base et celle du minimum vieillesse seront donc simultanées au 1er janvier.
Le ministre de l'Action et des Comptes publics a également confirmé sur BFMTV que l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa),
le minimum vieillesse, connaîtra "une augmentation de 100 euros par mois d'ici à
la fin du quinquennat". Selon Les Echos, son montant devrait être rehaussé de 30 euros par mois en avril 2018, avant une nouvelle
hausse de 35 euros en janvier 2019 et à nouveau 35 euros en janvier 2020.
En avril 2017, le montant du minimum vieillesse avait augmenté de 0,3 %. Actuellement, le montant de l'Aspa, versée par le Carsat ou la MSA, est de 803,20
euros par mois pour une personne seule de plus de 65 ans. La CNAV a recensé 433 068 bénéficiaires en France au 31 décembre 2016, un chiffre stable depuis le
début des années 2000.
>
Les retraites vont être revalorisées de 0,8% en octobre - Les Echos 18 septembre
2017
>
Minimum vieillesse : vers une "augmentation de 100 euros par mois" d'ici 2022 - RTL 18 septembre 2017
>
Les retraites ne seront pas revalorisées en 2018 - Les Echos 19 septembre 2017
Réunion du COR du 20 septembre 2017. Audition de Yannick Moreau, présidente du CSR, et activités de l'Union Retraite au programme
20/09/17 - Dans le cadre de la procédure de pilotage du système de retraite instaurée par la loi du 20 janvier 2014, le Conseil d'orientation des retraites
a auditionné, comme chaque année, Yannick Moreau, présidente du Comité de suivi des retraites (CSR), non seulement sur le dernier avis rendu par le comité (en
l'occurrence l'avis rendu le 13 juillet dernier) mais aussi sur les thèmes d'étude à approfondir et qui pourraient être mis au programme de travail du COR.
La séance est également consacrée à une présentation des activités de l'Union Retraite, qui réunit les organismes de retraite obligatoire, de base et
complémentaire, au sein d'un groupement d'intérêt public (GIP).
> La synthèse (« Le dossier en bref »), la note de présentation générale, les
différents documents du dossier ainsi que les diaporamas présentés en séance
ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé
Coup d'envoi des travaux de la Stratégie Nationale de Santé pour les années 2017-2022
19/09/17 - Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de remettre à la ministre de la Santé son analyse de l'état de santé de la population, de ses
déterminants et des stratégies d'action envisageables pour l'avenir. Faisant suite à la remise de l'avis du Haut Conseil, Agnès Buzyn a donné le coup
d'envoi, le 18 septembre, des travaux de la future Stratégie Nationale de Santé (SNS) qui sera lancée en fin d'année et qui définira les priorités du
gouvernement pour les 5 prochaines années.
Les travaux visant à déterminer les priorités de la nouvelle stratégie de santé s'articuleront autour de "quatre thèmes prioritaires" : la prévention et la promotion
de la santé dès l'enfance, la lutte contre la montée des inégalités sociales et territoriales d'accès à la santé, la nécessité d'accroître la pertinence et la
qualité des soins, et l'innovation (télémédecine, objets connectés…). Après une grande concertation sur la politique de santé en septembre-octobre avec les
représentants des acteurs de la santé, des élus et des usagers, une consultation publique pour identifier les propositions
des concitoyens via la mise en ligne du projet sur un site web en novembre, un comité interministériel santé, sous l'égide d'Edouard Philippe, actera le
contenu du décret spécifique à la SNS qui sera officialisé fin décembre pour une
mise en œuvre dès 2018, annonce le ministère. La déclinaison du décret SNS au
niveau régional aura lieu au 1er trimestre 2018 via les projets régionaux de santé, pilotés par les ARS, dont la définition repose elle aussi sur une
concertation locale. Un programme de santé public national chapeautera le tout. Le calendrier très court annoncé par la ministre fait espérer une mise en œuvre
rapide des mesures décidées.
Si l'avis du HCSP sur l'état de santé des Français n'apporte rien qui ne soit déjà bien connu, il met en avant dans son diagnostic "l'augmentation constante des maladies
chroniques", des inégalités territoriales de santé, qui ont tendance à s'accentuer, avec "une offre de soins mal répartie", un poids croissant de la dépendance.
Il préconise, entre autres, un "virage préventif" du système de santé français et suggère notamment de créer "un fonds spécifique" dédié à la prévention en
rappelant que "trois facteurs de risque" (alimentation, alcool, tabagisme) expliquent une part majeure de la mortalité évitable. Le plan de lutte contre les déserts
médicaux promis par Agnès Buzyn, baptisé “lutte contre les inégalités sociales et territoriales d'accès aux soins”, sera quant à lui annoncé en octobre.
> Lancement des travaux de la stratégie nationale de santé 2017 -
Communiqué de presse du 18/09/2017
>
Le dossier de presse de la stratégie nationale de santé
>
Le dossier consacré à la stratégie nationale de santé sur le site du ministère (avec accès à l'avis du HCSP)
Les dépenses de santé en 2016 - résultats des comptes de la santé - édition 2017
20/09/17 - La DREES vient de publier l'édition 2017 de l'ouvrage « Les dépenses de santé en 2016 - Résultats des comptes de la santé ». Ce panorama fournit une
estimation et des analyses détaillées de la consommation finale de soins de santé en France et des financements correspondants, qu'ils relèvent de
l'Assurance maladie, de l'État, des collectivités locales, des organismes complémentaires ou directement des ménages. Il en replace les principaux
éléments dans une perspective internationale. Les comptes de la santé constituent l'un des satellites des comptes nationaux de l'INSEE.
La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) progresse en valeur de 2,3 % en 2016, contre 1,5 % un an plus tôt, pour atteindre 198,5 milliards d'euros.
Cela représente plus de 2 970 euros par habitant (8,9 % du PIB). Après un léger ralentissement en 2015, la CSBM croît à nouveau à un rythme proche de celui des années précédentes.
Cette croissance est principalement portée par les soins hospitaliers, représentant
46,5 % de la CSBM, mais aussi par les soins de ville - notamment ceux des auxiliaires médicaux (+ 4,4%) et des médecins - et par les autres biens médicaux.
Pour la cinquième année consécutive, le reste à charge des ménages en santé diminue. Il atteint 8,3 % de la CSBM en 2016, contre 9,2 % en 2011. Au sein de
l'Union européenne des Quinze, la France est le pays où le reste à charge des ménages est le plus limité. Il est deux fois plus faible en moyenne que dans
l'UE-15. L'Assurance maladie finance 77,0 % de la CSBM, soit 152,8 milliards d'euros. Dans un contexte de vieillissement de la population et de progrès
technologique toujours accrus, cette part a progressé de 1,1 point entre 2011 et 2016 et de 0,1 point au cours de la dernière année. Cette évolution est à
rapprocher principalement de la progression du nombre d'assurés exonérés du ticket modérateur. Plus de 10 millions de Français sont en affection de longue
durée et cette population s'accroît d'environ 200 000 personnes par an. Parallèlement, la part des organismes complémentaires dans la CSBM diminue de
nouveau en 2016, sous l'effet de la réforme des « contrats responsables ».
>
Les dépenses de santé en 2016 - Résultats des comptes de la santé - édition 2017 - Collection Panoramas - santé, DREES, 20 septembre 2017, 206 pages.
> La synthèse de l'ouvrage -
Études et Résultats n° 1024, DREES, 20 septembre 2017
> L'étude complémentaire : Les facteurs démographiques contribuent à la moitié de la hausse des dépenses de santé de 2011 à 2015 -
Études et Résultats n° 1025, DREES, 20 septembre 2017
L'IGAS dresse un bilan inédit des réseaux de soins
20/09/17 - L'IGAS a été saisie en 2016 d'une mission d'évaluation des réseaux de soins, conformément à la Loi ‘Le Roux' du 27 janvier 2014. Ces réseaux de soins
reposent sur des conventions conclues entre des organismes d'assurance maladie complémentaire et des professionnels de santé. Ces derniers s'engagent
contractuellement à respecter des tarifs plafonds pour une liste de produits/prestations, avec des garanties de qualité ou de service associées.
Ces réseaux de soins n'ont véritablement pris leur essor qu'au milieu des années 2000, avec la création de « plateformes de gestion » : CarteBlanche, Istya,
Itelis, Kalivia, Santéclair et Sévéane. En 2016, 45 millions d'assurés avaient potentiellement accès à ces réseaux, qui regroupent, chacun, plusieurs milliers
de professionnels de santé (optique, aides auditives, dentaire notamment).
Ce rapport établit, pour la première fois, un bilan approfondi des réseaux de soins : parts de marché ; conséquences pour les patients en termes d'accès aux
soins et de reste à charge ; impacts sur les prix pratiqués par les professionnels, etc…
La mission observe un écart de prix notable entre les soins (ou produits) consommés via un réseau et ceux consommés hors réseau, particulièrement en
optique : environ - 20 % pour des verres adultes et - 10 % pour des montures. Dans le secteur des aides auditives, la différence de prix est plus limitée
(autour de 10 %) et dans le secteur dentaire, elle semble encore plus réduite. La mission souligne également l'intérêt des réseaux dans la lutte contre la
fraude (contrôle a priori et a posteriori des produits et prestations). En revanche, l'impact des réseaux de soins sur la qualité est plus difficile à
apprécier. Du point de vue de l'accès aux soins, les réseaux ont un effet globalement favorable : la mission constate un écart important de reste à charge
en faveur des assurés qui recourent aux réseaux, dû, pour l'essentiel, aux différences de prix, mais aussi à l'amélioration du remboursement
complémentaire. En revanche, la mission reconnaît que l'impact des réseaux sur
l'accès aux soins du point de vue géographique est plus incertain. Par ailleurs,
les réseaux auraient tendance à accentuer les inégalités liées à la couverture
complémentaire (qualité des contrats) et ils opèrent une restriction de la liberté de choix et de
prescription. Compte tenu de ces constats, la mission recommande d'améliorer la connaissance (très lacunaire) de tels réseaux et de leur impact sur le
système de santé, grâce à un dispositif structuré de recueil de données et des études ad hoc : effet prix et effet volume liés aux réseaux, impact sur l'accès aux soins ...
> Le rapport - N.Durand et Dr J.Emmanuelli (IGAS) - 161 pages - juin 2017
Actualité sociale et économique
L'allocation aux adultes handicapés sera revalorisée de 90 euros d'ici décembre 2019
20/09/17 - Le comité interministériel du handicap (CIH) s'est réuni le 20 septembre 2017 à Matignon sous la présidence d'Edouard Philippe.
L'occasion pour ce dernier et pour Sophie Cluzel,- la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, de souligner qu'il s'agit là d'une "politique
profondément interministérielle" et de se féliciter du "travail collectif des ministres", qui permet d'ajouter "des petites pierres sur l'édifice". Dans le
même esprit, Edouard Philippe a également insisté sur la volonté du gouvernement de privilégier une approche en termes de parcours de vie, plutôt que de
raisonner en silos. Mais, hormis la confirmation d'une revalorisation conséquente de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), les annonces sont
restées peu nombreuses et en termes souvent très généraux.
La revalorisation de l'AAH, portera son montant mensuel des 810 euros actuels à 900 euros d'ici décembre 2019. Le calendrier prévoit une augmentation
"ordinaire" - prenant juste en compte l'inflation - le 1er avril 2018. Puis, le 1er novembre 2018 - évitant ainsi de trop peser sur le budget de l'année -
interviendra le premier coup de pouce, qui portera l'AAH à 860 euros par mois. Le second coup de pouce interviendra le 1er novembre 2019, portant le montant de
l'allocation aux 900 euros mensuels promis par Emmanuel Macron. Cette revalorisation, "encore jamais vue", devrait représenter un effort budgétaire de deux milliards
d'euros sur la durée du quinquennat.
Si l'Association des paralysés de France (APF) juge "positif" la tenue du CIH dès le début du quinquennat, elle se dit, en
revanche, "inquiète" dans un communiqué du 21 septembre. En cause : "certaines mesures qu'elle découvre concernant l'AAH" comme la nouvelle base du calcul des
ressources du conjoint. Quant au projet de fusion des deux compléments de l'AAH, l'association indique "qu'un nivellement par le bas est l'option retenue par le
gouvernement. Concrètement, cela constituerait une perte de 75 € par mois pour les 65 000 personnes bénéficiaires du complément de ressources". Des mesures
jugées "inacceptables" pour l'association, "d'autant qu'elles touchent les
personnes les plus lourdement handicapées, celles qui ne peuvent avoir de revenus professionnels".
>
Le dossier de presse du comité interministériel du handicap
>
Comité interministériel du handicap : tout pour l'AAH ? - Localtis.info 20 septembre 2017
Le fonds d'urgence aux départements amputé de moitié
21/09/17 - Les départements vont mieux financièrement mais pas tous. Voilà pourquoi le gouvernement envisage de reconduire pour une année de plus,
probablement la dernière, le fonds d'urgence, une enveloppe destinée principalement à aider les départements à verser les allocations sociales, qui
représentent la moitié de leurs dépenses. L'enveloppe au format réduit serait de 100 millions d'euros pour une vingtaine de départements en difficulté
aidés au titre de 2017, contre 200 millions d'euros distribués à 44 départements en 2016, annonce "Les Echos".
La raison : une baisse du nombre de RSA (82 000 foyers en moins en 2016) et des recettes en hausse de 2,1 %, redressant de 20,6 % l'épargne brute. Le quotidien
souligne cependant qu'il faut "relativiser l'amélioration de la santé des départements par la chute de l'investissement induit et la grande diversité des
situations. Dans certains cas, c'est désormais l'allocation personnalisée d'autonomie distribuée aux personnes âgées qui augmente le plus vite", selon
l'Assemblée des départements de France (ADF). Autre dépense des départements à la hausse, la prise en charge des mineurs étrangers isolés. Le président de l'ADF a
affirmé dans « Le Figaro » du 16 septembre que le chiffre de 13 000 mineurs en 2016 a presque doublé en un an, pour "un coût global annuel de 1 milliard
d'euros". Les Echos rappellent que "le gouvernement et l'ADF vont travailler dans les mois à venir sur une réforme du financement du RSA et plus largement de
la fiscalité locale pour mettre fin à l'écart croissant entre les dépenses sociales et les compensations dues par l'Etat".
>
L'article des Echos 20 septembre 2017
TIC santé - e-administration - services publics
Mondial Assistance obtient l'accord de l'ARS d'Île-de-France pour son nouveau service de téléconsultation
22/09/17 - L'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île de France a donné son accord à Mondial Assistance pour lancer un service de téléconsultation en France qui
devrait démarrer début 2018. Le service de consultation médicale à distance permettra notamment d'avoir accès à un médecin inscrit à l'Ordre et basé en
France. Le service sera disponible 24h/24 et 7j/7 sans obligation de rendez-vous depuis la France ou l'étranger. Les échanges avec le médecin se feront par
téléphone et visioconférence. Ce dernier pourra délivrer une ordonnance le cas échéant. Le service permettra également d'avoir accès à un espace web personnel
sécurisé où pourront être consultés les historiques des consultations et les ordonnances. Si le patient le souhaite, le compte-rendu de la téléconsultation
pourra être également envoyé à son médecin traitant. La téléconsultation s'adresse particulièrement aux personnes habitant dans des zones rurales, avec
une faible offre de soins libérale.
Ce type de services, fort contesté lors de son
lancement par Axa en 2015, se généralise auprès d'un nombre croissant d'acteurs. Tous les organismes complémentaires santé qui ont choisi Santéclair comme
prestataire de service pourront proposer à leurs dix millions d'assurés un service de téléconsultation dès le 1er janvier 2018, annonce l'Argus de
l'assurance. Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7, il permettra d'accéder, en ligne (visio ou chat) et par téléphone, à un médecin libéral sans délai. Le
patient n'aura pas à payer la consultation, qui sera entièrement prise en charge dans le cadre de l'offre Santéclair, dans la limite de cinq consultations par an
et par personne. Cette téléconsultation est susceptible d'aboutir là aussi à la délivrance d'une prescription médicale et le patient peut, une fois qu'elle a eu
lieu, demander l'envoi d'un rapport complet à son médecin traitant. Ce nouveau service a fait également l'objet d'une autorisation de l'ARS d'Ile-de-France.
>
Le communiqué de Mondial Assistance 4 septembre 2017
>
Santéclair lance un service de téléconsultation - L'Argus de l'assurance 22 septembre 2017
L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux
Sécurité sociale étudiante : un site de l'Assurance maladie pour accélérer l'affiliation
23/09/17 - Tout étudiant âgé de plus de 16 ans, au 1er septembre de l'année universitaire en cours et inscrit dans un établissement d'enseignement supérieur
agréé, doit obligatoirement souscrire à la sécurité sociale étudiante.
Le site etudiants.ameli.fr permet d'accélérer l'ouverture des droits à la sécurité sociale étudiante et de faciliter les démarches des étudiants qui
s'inscrivent pour la première fois dans un établissement d'enseignement supérieur.
Pour procéder à cette pré-affiliation, les étudiants doivent se munir de leur carte étudiante, de leur numéro de sécu et de leur relevé d'identité bancaire
(RIB) pour s'enregistrer sur ce site sécurisé.
Ce service est accessible quelle que soit la mutuelle étudiante choisie (LMDE, réseau Emevia, Smerep).
> Le Service de pré-affiliation des étudiants
Mesdemarchesretaite.fr : le nouveau service en ligne pour faciliter vos démarches
22/09/17 - Le départ à la retraite est un moment angoissant. Les démarches peuvent être longues et doivent être anticipées très en amont. Pour accompagner les assurés dans leur
parcours, un service en ligne spécifique développé par les 3 régimes de retraite de base (CNAV, MSA et RSI) vient de voir le jour. Le site, dont le lancement vient d'être dévoilé
sur "L'Express Votre Argent", offre un service gratuit qui tient presque du "coaching" personnalisé puisqu'il prend par la main chaque futur retraité (il faut
avoir plus de 55 ans), et lui indique les démarches indispensables à accomplir pour "liquider" sereinement ses droits retraite et percevoir des pensions optimales.
Il suffit d'indiquer en ligne ses coordonnées, date de naissance, son numéro de Sécu et date souhaitée de son départ en retraite pour qu'apparaisse immédiatement une feuille de route
imprimable ou téléchargeable par le demandeur. Ce mémo mentionne, année par année, et c'est tout son intérêt, les vérifications et les formalités indispensables pour partir
sereinement de son entreprise et faire valoir, in fine, ses pensions retraite. Les démarches répertoriées recensent également tous les autres organismes de retraite auxquels le
demandeur a été affilié à un moment donné. Enquête de satisfaction en ligne pour ce site très intuitif.
Avec la mise en place l'an passé du portail officiel inter-régimes info-retraite.fr, sur lequel il est possible de visualiser l'ensemble de ses
droits retraite, tous régimes confondus, la liste des services en ligne dont l'objectif est de faciliter la vie des futurs retraités s'allonge.
Depuis 2016, il est possible de faire une demande de retraite de base pour un ou pour plusieurs des régimes dits alignés sur lassuranceretraite.fr ou sur
mademandederetraitenligne.fr. Ce même service devrait être disponible à la mi-novembre pour les retraites AGIRC-ARRCO
> Mes démarches retraite pas à pas - Obtenir en quelques clics la liste personnalisée de ses
démarches de retraite
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