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Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
La dette publique dépasse les 2 231 milliards d'euros dont 232 milliards pour les administrations de sécurité sociale
Adieu le RSI, bonjour la "Caisse nationale déléguée pour la Sécurité sociale des indépendants"
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
La CAF des Yvelines reine du télétravail
Recouvrement - emploi - assurance chômage
L'extension de l'assurance chômage à tous les démissionnaires coûtera beaucoup
plus que prévu.
La santé financière de l'Unédic s'améliore
Famille
La baisse des aides personnelles au logement au JO
Retraites - personnes âgées - dépendance
Les retraites de base retrouvent les déficits dès 2019 alors que les retraites complémentaires se redressent
Risques professionnels
Le nouveau dispositif pénibilité devrait coûter 186 millions d'euros en 2018 à la branche Risques professionnels
Actualités générales
Actualité santé
La vente d'antibiotiques à l'unité réduit les volumes délivrés aux patients
Lancement de la campagne nationale 2017-2018 de vaccination contre la grippe saisonnière
TIC santé / e-administration / services publics
Nouvelle version de Smart'Retraite, l'application mobile sur la retraite
L'Assurance maladie ouvrira en 2018 ses données avec FranceConnect
Veille réglementaire
Autres publications retenues
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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
La Sécurité sociale
La dette publique dépasse les 2 231 milliards d'euros dont 232 milliards pour les administrations de sécurité sociale
30/09/17 - Un nouveau record pour la dette publique de la France au sens de Maastricht qui a continué à progresser au second trimestre 2017, pour s'établir
à 2 231,7 milliards d'euros au 30 juin 2017, en hausse de 22 Md€ par rapport au trimestre précédent, et de 61,1 milliards sur un an, selon l'INSEE. Exprimée en
pourcentage du PIB, elle augmente de 0,4 point par rapport au premier trimestre 2017, à 99,2 %.
La seule dette de l'Etat a augmenté de 31 milliards d'euros sur le trimestre pour s'élever à 1 790,4 milliards, précise l'Institut dans son communiqué. Outre
la dette de l'Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut celles des administrations de sécurité sociale (232,4,3 milliards), des administrations
publiques locales (197,5 milliards) et des organismes divers d'administration centrale (11,5 milliards).
La contribution des administrations de sécurité sociale (Asso) à la dette diminue ce trimestre (−7,9 Md€). La Cades se désendette fortement (−6,9 Md€) en
remboursant notamment 3,8 Md€ d'obligations en euros et 1,4 Md€ de titres de créances négociables. L'Acoss (−0,8 Md€), l'Unedic (−0,2 Md€) et
Pôle Emploi (−0,2 Md€) se désendettent dans une moindre mesure. Au contraire, la Cnaf s'endette à hauteur de 0,2 Md€ et les hôpitaux publics à hauteur de 0,1 Md€. A
fin juin 2017, la dette de Maastricht pour les Asso est de 232,4 milliards contre 233,3 milliards mi-2016 et 224,4 milliards mi-2015.
> Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques – 2e trimestre 2017
- INSEE Informations rapides n° 258 - 29 septembre 2017
Adieu le RSI, bonjour la "Caisse nationale déléguée pour la Sécurité sociale des indépendants"
05/10/17 - A compter du 1er janvier 2018, les caisses nationale et de base du régime social des indépendants prennent la dénomination de caisse nationale et
locales déléguées pour la sécurité sociale des travailleurs indépendants. Jusqu'au 31 décembre 2019 elles apportent leur concours aux caisses du régime
général s'agissant du service des prestations dont bénéficient les travailleurs indépendants et du recouvrement des cotisations dont ils sont redevables,
indique l'article 11 du PLFSS pour 2018 consacré à la suppression du régime social des indépendants et à la modification des règles d'affiliation à la
CNAVPL. Ainsi le RSI hérite d'un nouveau nom pour deux ans, avant son absorption définitive.
Mardi 3 octobre, les administrateurs de la caisse nationale du régime, réunis en conseil, en présence des présidents de caisse, ont massivement voté contre ce projet de loi (38 voix
contre, 7 pour, 4 abstentions) et dénoncent une "intégration à marche forcée".
Les Echos ajoutent que "la transition sera plus courte que l'espéraient les élus. Au 1er janvier 2019, les nouveaux indépendants ex-salariés pourront rester affiliés au régime
général au lieu de basculer sur les « caisses déléguées » dédiées. A cette date, les organismes délégataires du RSI cesseront d'enregistrer
de nouveaux affiliés, et leurs derniers contrats s'éteindront le 31 décembre 2020. L'organisation définitive doit être mise en place au plus tard le 1er
janvier 2020, avec la bascule des contrats de travail des salariés du RSI aux organismes du régime général".
Reçus par la Direction de la Sécurité sociale au ministère, les administrateurs du RSI ont déploré un véritable dialogue de sourd et ont le sentiment que les services
ministériels ne maîtrisent pas le dossier. Contrairement aux promesses du gouvernement, il n'y aura pas de « guichet commun unique » pour gérer les risques
transversalement comme aujourd'hui. Les CPAM ne s'occuperont que de maladie, les CARSAT que de retraite, etc. les affiliés seront donc renvoyés à un guichet
différent pour chaque volet de leur protection sociale. Ceci équivaut à un retour en arrière par rapport à la vocation originelle du RSI. De plus, les
élus dénoncent "la fin de la démocratie sociale avec la suppression des élections des administrateurs au profit d'une représentativité des travailleurs
indépendants par désignation".
A noter que Previssima aborde dans un article intitulé "Le statut de profession libérale est-il menacé ?" la modification des règles d'affiliation à la CNAVPL
inclue dans l'article 11 du PLFSS. Les travailleurs indépendants ne dépendent pas des mêmes caisses de retraite. Les professions libérales sont rattachées à
la Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) et la CNAVPL fédère, elle-même, dix caisses de retraite selon la catégorie
socio-professionnelle de l'assuré : CARCDSF, CARMF, CARPIMKO, CARPV, CAVAMAC, CAVEC, CAVOM, CAVP, CIPAV, CRN. Or, l'article 11 prévoit que sur les 300
professions libérales, seules 25 continueront à relever de l'assurance vieillesse libérale à compte du 1er janvier 2018. La CIPAV dénonce "une
profonde remise en question du régime autonome d'assurance vieillesse des professions libérales créé en 1948 et plus globalement du statut de profession libérale".
A noter que les conseils d'administration de la CNAMTS et de l'UNCAM, réunis le 3 octobre 2017, ont également rejeté le PLFSS qui n'a pas été présenté comme
prévu en Conseil des ministres mercredi 4 octobre. Le CA de l'ACOSS à quant à lui émis un avis majoritairement favorable au texte le 4 octobre (16 voix pour,
11 contre et 2 prises d'acte) de même que celui de la CNAV (13 voix pour, 11 contre, 3 prises d'acte. 1 abstention).
>
RSI : le coup de gueule des administrateurs élus - Solveig Godeluck - Les Echos 3 octobre 2017
> Le communiqué des administrateurs du RSI
du 3 octobre 2017 : « PLFSS 2018 : les administrateurs alertent le gouvernement »
>
Le statut de profession libérale est-il menacé ? - Previssima 5 octobre 2017
>
Avis de l'UNOCAM sur le projet de loi - Délibération n° CONS. – 37 – 4 octobre 2017
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
05/10/17 - Dans sa « Lettre de la Michodière » n° 32-2017 du
5 octobre, le SNFOCOS revient sur la prise en compte (ou non) dans le PLFSS de ses revendications concernant les conditions du transfert des salariés du RSI
vers les régimes de base. La lettre reproduit également un courrier adressé par Dominique Giorgi aux délégués du personnel du RSI Antilles - Guyane.
Dans
un communiqué de presse du 6 octobre, le syndicat s'insurge qu'"en plein démantèlement du RSI, la direction organise un luxueux séminaire les 10 et 11
octobre en Seine-et-Marne, au château Ferrières et à l'hôtel Paxton, avec plus de cent agents de direction de son réseau. Tout est organisé : soirée dansante,
karaoké, prises de photos, bowling, au grand désarroi des personnels en plein questionnement sur leur avenir. (...) Le Titanic coule mais l'orchestre joue toujours."
Le SNADEOS CFTC a mis en ligne l'accord relatif à la rétroactivité
de l'affiliation des salariés des organismes de sécurité sociale de Mayotte signé le 26 septembre par l'ensemble des syndicats, mais aussi son analyse du
bilan du comité des carrières et du bilan annuel d'application du Protocole Agents de direction concernant l'année 2016 (avec consultation des documents en ligne).
La CAF des Yvelines reine du télétravail
05/10/17 - Depuis trois ans, la Caisse d'allocations familiales des Yvelines (CAF 78) s'est illustrée par une politique volontariste en matière de télétravail. Pas moins d'un
tiers des salariés (206 salariés sur 612) bénéficient de cette nouvelle organisation permise par un accord signé le 20 mars 2015 entre la direction et la CFDT, les autres
organisations syndicales ayant préféré s'abstenir. Cet accord va plus loin que le protocole national conclu le 14 mars 2014
pour tenir compte des spécificités du département (étendue du territoire augmentant les temps de trajet du personnel, stratégie immobilière de la caisse
prévoyant la réduction de huit sites d'accueil à deux), rapporte la lettre Protection Sociale Informations. La formule proposée est large : aucun emploi et
aucun type de contrat ne sont exclus a priori, à partir de six mois d'ancienneté, et le travail à domicile peut atteindre jusqu'à trois jours par
semaine. La journée du mardi est neutralisée. Et les résultats sont au rendez-vous : les objectifs de traitement de dossiers sont tenus et le personnel
y trouve son compte, une enquête de satisfaction réalisée en juin le prouve. L'accord local devrait être renégocié au printemps 2018.
La lettre PSI évoque également la renégociation à l'Ucanss de l'accord national sur le télétravail de 2014 qui arrive à échéance en fin d'année. Le 13 juin
dernier, l'Ucanss avait présenté le bilan du précédent protocole. 57 % des organismes ont d'ores et déjà mis en place le télétravail à domicile et 18 %
celui entre deux sites différents. En avril, 4 415 agents (sur 159 000 environ) pratiquaient ainsi le travail à distance.
> Le télétravail plébiscité à la CAF des Yvelines - Protection Sociale Informations N° 1090 du 04/10/2017
>
Renégociation de l'accord télétravail à la Sécu - Protection Sociale Informations N° 1090 du 04/10/2017
Recouvrement - emploi - et assurance chômage
L'extension de l'assurance chômage à tous les démissionnaires coûtera beaucoup plus que prévu. La santé financière de l'Unédic s'améliore
02/10/17 - L'extension de l'assurance chômage à tous les démissionnaires, l'une des promesses-phares du candidat Emmanuel Macron, évaluée durant la campagne à 2,7 milliards par an par
l'Institut Montaigne, pourrait finalement coûter très chère aux finances publiques, affirme le quotidien Les Echos, en se fondant sur des évaluations du ministère du Travail.
Si la mesure était appliquée, les salariés ayant déjà démissionné et s'inscrivant à Pôle emploi auraient droit à indemnisation, contrairement à la
situation actuelle. Mais surtout, il faudrait y ajouter les salariés qui seraient poussés à démissionner par l'existence même de cette mesure. Selon le
quotidien économique citant "les estimations du ministère du Travail", l'addition pourrait atteindre entre 8 et 14 milliards rien que la première année, de 3 à 5
milliards les suivantes. "Il s'agit d'estimations préliminaires, extrêmes, qui font l'objet d'une évaluation critique. Ces hypothèses ne sont clairement pas sur la table",
modère-t-on dans l'entourage de la ministre du Travail, cité par Les Echos. Pour tenter d'amoindrir ce coût, des conditions d'indemnisation moins généreuses pourraient être
proposées pour les démissionnaires, croit savoir le quotidien, qui évoque par exemple un délai de carence. Le gouvernement compte mener la réforme de l'assurance chômage d'ici
à l'été 2018. Il envisage d'en faire bénéficier les démissionnaires, mais aussi les indépendants, de passer d'une gestion paritaire à une gestion tripartite avec
pilotage de l'Etat, et d'introduire un bonus-malus sur les cotisations patronales pour lutter contre les contrats courts.
Pour les indépendants, l'IGAS a entrepris de se pencher sur ce sujet essentiellement technique pour éclairer l'exécutif. Le rapport est attendu d'ici à mi-novembre pour nourrir les
négociations avec les partenaires sociaux. Les numéros un des syndicats CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC seront reçus le 12 octobre à l'Elysée par
Emmanuel Macron pour évoquer les futures réformes sociales, avant des concertations au ministère du Travail qui démarreront "fin octobre", d'abord sur l'apprentissage
et la formation professionnelle, puis sur l'assurance chômage.
En attendant, l'Unédic voit heureusement sa santé financière s'améliorer. Bercy table sur un retour dans le vert d'ici à 2020, hors dépenses nouvelles. Sous l'effet de la croissance
(l'INSEE vient de relever sa prévision 2017 à + 1,8 %), de la baisse anticipée du chômage et des économies prévues par la nouvelle convention
adoptée fin mars par les partenaires sociaux, le déficit de l'Unédic est désormais attendu à - 1,7 milliard en 2018 et - 0,4 milliard en 2019. Le régime
serait excédentaire de 1,1 milliard en 2020, selon le projet de loi de finances présenté la semaine dernière. Ce serait une première depuis... 2008.
Si l'embellie financière se confirmait, il resterait à régler le très épineux problème de la dette, prévient le quotidien économique. La dernière estimation la situe à 39 milliards
d'euros, soit une année de recettes.
>
Indemnisation des démissionnaires : un choc financier pour l'Unédic
- Les Echos 3 octobre 2017
>
Assurance-chômage : Bercy table sur un retour dans le vert en 2020 - Les Echos octobre 2017
Famille
La baisse des aides personnelles au logement au JO
02/10/17 - Un décret et deux arrêtés, publiés dans le JO du 29 septembre, inscrivent dans le code de la construction et de l'habitation (CCH) la baisse
des aides au logement (APL, ALF, ALS) décidée par le gouvernement.
Le décret du 28 septembre relatif aux aides personnelles au logement et au seuil de versement des allocations de logement introduit dans le CCH un mécanisme de
réfaction du montant de l'APL. Le projet de texte avait fait l'objet d'un avis défavorable de la commission d'action sociale de la CNAF, mardi 19 septembre
2017. Le texte final modifie la formule de calcul de l'APL. "Le montant mensuel de l'aide personnalisée au logement est égal à la différence entre la dépense de
logement éligible et une participation personnelle du ménage" et "le résultat ainsi obtenu est minoré d'un montant fixé forfaitairement par arrêté".
L'allocation de logement ne sera plus versée lorsque son montant est inférieur à 10 euros par mois, au lieu de 15 euros jusqu'à présent. En l'occurrence, cette
mesure évite de pénaliser davantage les titulaires d'un faible montant d'APL, proche du seuil de versement. Cette mesure pourrait se traduire par des coûts de
gestion supplémentaires de la prestation pour les petits montants, qui peuvent parfois se rapprocher dangereusement de la somme versée. Ces dispositions
entrent en vigueur le 1er octobre 2017 "et s'appliquent aux prestations dues à compter de cette date".
Le premier arrêté concrétise la baisse des APL autorisée par le décret. Il fixe en effet à cinq euros le montant de la baisse mensuelle appliquée uniformément
sur l'ensemble des aides personnelles au logement : aide personnalisée au logement (APL), allocation de logement familial (ALF) et allocation de logement social (ALS).
Le second arrêté révise les barèmes des APL et fixe ainsi le montant de la revalorisation, applicable à compter du 1er octobre 2017, soit + 0,75%. Il
revoit également, dans les mêmes proportions, les différents plafonds et seuils selon la composition de la famille et la nature du logement.
A noter que ces textes ne concernent pas la baisse des loyers du parc social (de 50 ou 60 euros) que le gouvernement veut demander aux bailleurs sociaux dans le
cadre de son plan logement présenté mercredi 20 septembre.
>
Décret n° 2017-1413 du 28 septembre 2017 relatif aux aides personnelles au logement et au seuil de versement des allocations de logement
Arrêté du 28 septembre 2017 relatif aux aides personnelles au logement et au seuil de versement de l'aide personnalisée au logement
Arrêté du 28 septembre 2017 relatif à la revalorisation des paramètres de calcul des aides personnelles au logement (Journal officiel du 29 septembre 2017).
Retraites - personnes âgées - dépendance
Les retraites de base retrouvent les déficits dès 2019 alors que les retraites complémentaires se redressent
02/10/17 - Solveig Godeluck revient dans Les Echos sur les comptes du régime de base des salariés du privé dont l'embellie sera de courte durée. "En 2018,
l'excédent de l'assurance vieillesse, conquis en 2016 à coup de douloureuses réformes, va revenir à 200 millions d'euros. Puis dans deux ans, les déficits
seront de retour, et ils vont empirer jusqu'à 3 milliards en 2021 pour le seul régime général des salariés du privé". La journaliste fait remarquer que "cette
trajectoire inscrite dans le PLFSS pour 2018 tranche avec celle qui avait été votée un an plus tôt, qui prévoyait au contraire une accentuation des excédents
à 1,1 milliard en 2020. Et cette année-là, le Fonds de solidarité vieillesse (FSV) devait lui aussi revenir dans le vert. Il n'en est plus question, même en 2021".
Elle donne les explications de ce brusque revirement : la révision des perspectives démographiques de l'Insee, fin 2016, avec une espérance de vie
revue à la hausse et une immigration à la baisse, et la fin de la montée en charge du recul de l'âge légal de la retraite à 62 ans (toutefois parfaitement
prévue). Mais c'est surtout dû à un tour de passe-passe comptable de l'ancien gouvernement cité par le dernier rapport de la Cour des comptes. "Pour renflouer
la branche vieillesse, le précédent gouvernement avait prévu de prendre 3 milliards d'euros aux trois autres branches de la Sécurité sociale d'ici à 2020.
Ces transferts prévisionnels de recettes ont été comptabilisés « sans être portés à la connaissance du Parlement »", s'est offusquée la Cour. Le nouvel
exécutif, qui va mettre en place une réforme systémique à partir de 2018, n'a pas de bilan à défendre, et n'écarte plus d'éventuels ajustements financiers, rapporte le quotidien.
Si les retraites de base rechutent, les retraites complémentaires se redressent, ajoute le quotidien. Grâce à la réforme décidée en 2015 à l'Agirc-Arrco, le
solde de l'ensemble des complémentaires devrait se redresser de 7,1 milliards entre 2016 et 2022, selon des prévisions annexées à la loi de finances pour
2018. L'excédent atteindrait ainsi 1,6 milliard d'euros en 2018, puis 4,5 milliards en 2019, et 5,5 milliards en 2020.
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Retraite : les déficits seront bientôt de retour - Les Echos 2 octobre 2017
Risques professionnels
Le nouveau dispositif pénibilité devrait coûter 186 millions d'euros en 2018 à la branche Risques professionnels
04/10/17 - On est encore loin de la « bombe à retardement » dénoncée par le patronat au moment de la mise en oeuvre du compte pénibilité. La réforme arrêtée début
juillet par le gouvernement d'Edouard Philippe, de ce dispositif rebaptisé « compte professionnel de prévention » (CP2), devrait coûter un peu moins de 200
millions d'euros en 2018 à la branche risques professionnels, rapportent Les Echos. Rappelons qu'auparavant, le compte personnel de prévention de la pénibilité
(C3P) était financé directement par des cotisations employeurs qui n'étaient pas très élevées (0,01 % pour la cotisation de base, 0,2 % si un seul facteur, le
double au-delà de deux facteurs pour la cotisation spécifique). Selon les indications contenues dans le projet de loi de financement de
la Sécurité sociale, le montant total des dépenses se décompose en 82 millions d'euros au titre des départs anticipés à la retraite, et 104 millions d'euros
pour le compte professionnel de prévention à proprement parler.
Le quotidien revient sur les modifications apportées par la réforme prévue dans le cadre des ordonnances réformant le Code du travail.
Le coût du dispositif est largement couvert par la branche AT/MP qui est dans le vert depuis 2013 avec un surplus estimé à 1 milliard cette année. Mais
la facture du nouveau compte de prévention pourrait grimper rapidement sous l'effet cumulatif du nombre de bénéficiaires, prévient le journal. Pour l'heure, le gouvernement n'a
pas rendu public ses projections budgétaires.
>
Pénibilité : le nouveau dispositif va coûter moins de 200 millions en 2018 - Les Echos 4 octobre 2017
ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé
La vente d'antibiotiques à l'unité réduit les volumes délivrés aux patients
03/10/17 - La vente d'antibiotiques à l'unité permet de réduire de 10 % les volumes délivrés
aux patients, et indirectement diminuer les coûts pour la Sécurité sociale. tout en favorisant une meilleure observance des traitements, selon
les résultats d'une expérimentation commandée par le ministère de la Santé. Conduite de novembre 2014 à novembre 2015 dans 100 pharmacies de quatre régions
(Ile-de-France, Limousin, Lorraine, PACA), sous l'égide de l'Inserm, l'expérimentation portait sur 14 antibiotiques et leurs génériques. Ses résultats, dévoilés dans
un article de la revue scientifique américaine PLOS ONE le 19 septembre 2017 (en anglais), confirment les avantages économiques, environnementaux et
sanitaires de la dispensation à l'unité, selon les auteurs de l'étude. Un déconditionnement a été nécessaire pour 60 % des patients exposés à la
délivrance à l'unité. Et la distribution du nombre exact de comprimés nécessaires au traitement a permis de réduire de 9,9 % le nombre de médicaments
délivrés et remboursés par la sécurité sociale (à 20 en moyenne) par rapport aux volumes délivrés avec les boîtes traditionnelles (23 en moyenne).
Autre enseignement de l'étude, celui-là "inattendu", la dispensation à l'unité semble contribuer à un meilleur suivi des traitements. Les patients ont été plus
enclins à suivre leur traitement jusqu'au bout (91 % des patients ayant reçu leur médicament à l'unité contre 65 % dans l'autre groupe). Enfin, le mode de
délivrance à l'unité permet d'éviter le problème des comprimés non-correctement recyclés (c'est le cas pour 13% des prescriptions antibiotiques observées dans
l'étude). La généralisation de la vente à l'unité aurait un coût (charge de travail accrue pour les pharmaciens, modifications imposées aux
industriels), non évalué par l'étude, reconnaissent ses auteurs. Mais elle devrait permettre assez d'économies pour financer des compensations aux parties
prenantes, font-ils valoir.
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'était prononcé en faveur de la vente à l'unité de médicaments. Interrogé sur son application, la ministre
de la Santé, Agnès Buzyn, a expliqué attendre le retour des expérimentations en cours. Reprenant les arguments de l'industrie du médicament, la ministre a
ajouté
que la vente à l'unité est un procédé « complexe » et qui pouvait présenter des risques pour les malades. Le PLFSS pour 2018 ne dit rien à ce sujet.
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Le Figaro.fr avec AFP
Lancement de la campagne nationale 2017-2018 de vaccination contre la grippe saisonnière
06/10/17 - « Ne laissez pas la grippe nous gâcher l'hiver », la nouvelle campagne de vaccination de l'Assurance maladie contre la grippe saisonnière débute le 6 octobre pour
s'achever le 31 janvier 2018. Cette campagne concerne plus de 12 millions de personnes (500 000 de plus que l'an dernier) pour qui la grippe représente un risque de
complications parfois graves : il s'agit notamment des personnes de 65 ans et plus, celles atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'obésité morbide. Pour les patients dits « à risques », le vaccin
contre la grippe est pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie.
Les gouvernements successifs ont cherché à augmenter le nombre de vaccinateurs, autorisant en 2008 les infirmières puis en 2017 certains pharmaciens (à titre
expérimental). Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine sont concernées.
4 seniors sur 10 n'ont pas l'intention de se faire vacciner contre la grippe cette année, selon une enquête IFOP/Ma Pharmacie Référence. En revanche, près de
60 % des Français, quel que soit leur âge, sont intéressés pour se faire vacciner par le pharmacien. L'hiver dernier, la couverture vaccinale des
personnes invitées était de seulement 47,4 %, en baisse de 0,9 point par rapport à l'année précédente. Un taux qui varie de 56 % chez les 70 ans et plus à
36 % et 37 % respectivement chez les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes de 65 à 69 ans. Rappelons qu'il était encore de plus de 60 % lors
de la campagne 2009/2010. La défiance vis-à-vis de la vaccination se poursuit. La ministre de la Santé insiste sur la "nécessaire mobilisation des professionnels de santé en
la matière". Moins d'un tiers des soignants (médecins, infirmières, aides-soignantes) se font vacciner contre la grippe.
>
Dossier de presse de la campagne
TIC santé - e-administration - services publics
Nouvelle version de Smart'Retraite, l'application mobile sur la retraite
03/10/17 - Smart'Retraite, l'application mobile sur la retraite développée par l'AGIRC-ARRCO, la caisse de retraite complémentaire des salariés
du privé, a été lancée en fin d'année
2016. Elle a pour objectif d'aider les salariés et retraités du privé à mieux comprendre, préparer et vivre leur retraite, via une « approche originale, ludique et interactive ».
Dans un
communiqué de presse du 3 octobre 2017, l'AGIRC-ARRCO annonce la mise en ligne d'une nouvelle version (2.0.2) avec une ergonomie et des principes de navigation de l'application
entièrement revus. Durant l'année 2017, l'application mobile a été enrichie de fonctionnalités inédites comme un planning de démarches reprenant l'ensemble des étapes pour bien préparer sa
retraite, un simulateur retraite entièrement refondu pour offrir en temps réel une estimation du montant de la future retraite, la possibilité de contacter
directement un expert retraite afin d'obtenir une réponse personnalisée. Autre nouveauté : l'application ne se concentre plus uniquement sur la retraite, mais
aussi sur l'action sociale, avec une présentation des prestations proposées par l'AGIRC-ARRCO (espaces emploi, centres de prévention, aide à domicile momentanée, etc.).
Enfin, dès octobre, des notifications personnalisées seront régulièrement envoyées aux assurés pour un suivi de leurs données tout au long de leur
carrière : actualisation des droits, information sur les démarches retraite, suivi de dossier, actualités retraite ...
L'application Smartʼ Retraite est téléchargeable gratuitement sur son smartphone à partir de
l'Apple Store (iOS) ou de
Google
Play Store (Android).
L'Assurance maladie ouvrira en 2018 ses données avec FranceConnect
02/10/17 - Courant 2018, la branche Maladie mettra à disposition de certains fournisseurs de services intégrés à l'écosystème FranceConnect une partie
des données de ses assurés. Ces échanges d'information, qui concerneront les établissements de soins, les organismes complémentaires ou les mairies, seront
encadrés par le mécanisme de consentement de FranceConnect.
Déjà fournisseur d'identité au travers du compte AMELI, le régime général de l'Assurance Maladie va endosser dès 2018 un rôle supplémentaire celui de
fournisseur de données. Son objectif est double. D'une part, simplifier l'expérience digitale de ses assurés en leur évitant de fournir des pièces
justificatives. D'autre part, accroître la fluidité des échanges avec certains fournisseurs de services FranceConnectés, au premier rang desquels les acteurs
de la santé. Ces échanges de données se feront avec le consentement des usagers, au préalable authentifiés avec FranceConnect.
Grâce à l'API CNAMTS, un patient amené à séjourner en hôpital effectuera ses démarches de pré-admission directement en ligne. Rappelons qu'aujourd'hui, il
doit se rendre au guichet et fournir ses propres justificatifs papiers. "Via l'API, nous transmettrons à l'établissement hospitalier le numéro de sécurité
sociale de l'assuré, ses droits de base, sa complémentaire santé, sa caisse de rattachement ou encore son médecin traitant" précise Nicolas Varon, chef de
projet des services en ligne à la CNAMTS. La condition à cette dématérialisation : l'établissement de soins implémente FranceConnect au niveau de son téléservice
de pré-admission et recueille le consentement du patient pour l'échange de ses données.
L'autre processus visé par l'Assurance Maladie implique sa relation avec les organismes complémentaires. Elle leur ouvrira des données tels que les droits de
base ou la caisse de rattachement de l'assuré. Authentifié avec FranceConnect, ce dernier adhérera alors directement à sa complémentaire santé en ligne, sans
devoir, là encore, justifier de certaines pièces, en particulier l'attestation de droits.
Les API de la CNAMTS seront disponibles au premier semestre 2018.
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L'État plateforme - Concevoir autrement les services publics numériques - 25 septembre 2017 - Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique
Veille réglementaire
Sécurité sociale
Santé - social
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