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Newsletter n° 781 du 4 février 2018
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Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
Accompagnement social. Fort du succès des Rendez-vous prestations, la MSA va intensifier le dispositif
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Maladie
L'Assurance maladie expose aux syndicats de médecins son plan pour compenser la hausse de la CSG
La téléconsultation au menu des négociations conventionnelles sur la télémédecine
En 2016, 2 181 médecins hospitaliers ont facturé 70,9 millions d'euros de dépassements d'honoraires dans le cadre de leur activité privée à l'hôpital
Recouvrement - emploi - assurance chômage
57,3 % des micro-entrepreneurs étaient actifs en juin 2017
Réforme de l'Assurance chômage : premières pistes de réflexion pour l'indemnisation des salariés démissionnaires
Famille
Stabilisation du nombre de foyers bénéficiant de la prime d'activité et poursuite de la baisse des foyers au RSA au 3e trimestre 2017
Retraites - personnes âgées - dépendance
Agnès Buzyn nomme Pierre Ricordeau, médiateur sur le financement des EHPAD
Actualités générales
Actualité santé
La complémentaire santé en 2014 : 5 % de non-couverts et 12 % parmi les 20 % les plus pauvres
RAC zéro en audioprothèse, dentaire et optique. La FNIM dubitative sur l'économie possible du projet
Actualité sociale et économique
Les dépenses de l'aide sociale départementale en hausse de 1,3 % en 2016 à 36,9 milliards d'euros
TIC santé / e-administration / services publics
Dossier Médical Partagé : une expérimentation réussie en Côtes d'Armor se félicitent le GCS e-Santé Bretagne et la direction de la CPAM
L'Urssaf Tarn pionnier du « Webinaire »
Veille réglementaire
Autres publications retenues
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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
La Sécurité sociale
Accompagnement social. Fort du succès des Rendez-vous prestations, la MSA va intensifier le dispositif
30/01/18 - La MSA a lancé en 2008 les "Rendez-vous prestations MSA", un dispositif d'accompagnement individuel destiné à ses assurés, salariés et non-salariés,
et leurs ayants droit, afin qu'ils puissent bénéficier de la plénitude de leurs droits. Depuis sa création, ce dispositif MSA recense 87 828 entretiens réalisés par les 35 caisses
de MSA et les CGSS dans les DOM. Lors de l'échange avec l'assuré dans un point d'accueil ou par téléphone, le conseiller MSA peut ainsi faire un point d'ensemble de sa situation
personnelle et lui expliquer les modalités d'ouverture de ses droits (aides au logement, prime d'activité, RSA, aide pour une complémentaire santé, CMU-C, retraite…). Il
l'informe sur ses droits potentiels non encore ouverts et l'oriente, si besoin, vers des services internes ou des organismes externes. Un entretien individuel d'une heure.
Selon le bilan annuel 2016, pour la cinquième année consécutive, la MSA dépasse les objectifs annuels fixés par la COG pour atteindre les 15 000 Rendez-vous
prestations à effectuer d'ici 2020. Elle comptabilise 15 162 rendez-vous pour 2016 (objectif cible intermédiaire : 13 732), générant
l'ouverture de plus de 9 200 droits (santé et famille principalement) au bénéfice de ses assurés.
Au regard de la progression annuelle constante du dispositif et de ses valorisations récentes comme outil d'accompagnement des publics précaires
(adhérents touchés par les crises agricoles), la MSA entend intensifier ces entretiens pour lutter contre le non recours au droit.
> L'info presse de la CCMSA
- Rendez-vous prestations MSA - le bilan annuel 2016
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
01/02/18 - Dans un article intitulé
La Cnam joue-t-elle avec le feu ?, le SNPDOS CFDT alerte la direction de la CNAMTS sur les dérives possibles de l'expérimentation en cours consistant à informer les entreprises ayant
un taux d'absentéisme record des motifs des arrêts maladie de leurs employés. "Nous demandons une expertise du Conseil de l'ordre et une réévaluation des risques à
mener une telle expérimentation", écrit le syndicat.
Au programme de la « Lettre de la Michodière » n°
4-2018 du 1er février du SNFOCOS : un curieux billet signé Eric Gautron sur la nouvelle COG de la CNAMTS
timidement validé par un conseil avec des organisations syndicales qui ont
préféré s'abstenir. Est également évoqué dans ce numéro la lettre recommandée de l'intersyndicale de la Branche AT-MP
adressée à la Directrice de la DSS le 29 janvier dernier concernant le Droit d'alerte des syndicats de salariés de la branche.
Le SNADEOS CFTC a mis en ligne un courrier de l'intersyndicale à destination du DG de la CNAMTS concernant
les inquiétudes des salariés de la branche
AT/MP au sujet de la COG 2018-2022. "L'État annonce de nouvelles réductions dans des éléments de cadrage sur 5 ans ( - 12% sur les effectifs, - 22,6% sur le
fonctionnement) avec de nouvelles missions imposées sur un périmètre plus large (RSI, marins, pénibilité,...)".
Maladie
L'Assurance maladie expose aux syndicats de médecins son plan pour compenser la hausse de la CSG
01/02/18 - Une nouvelle séance de négociation conventionnelle s'est tenue le 31 janvier entre les syndicats médicaux et l'Assurance maladie sur la compensation
de la hausse de la CSG (+1,7%) pour les médecins de secteur 1 et les signataires de l'OPTAM. L'enjeu n'a rien d'anodin : le montant de la CSG non compensée est
de 104 millions d'euros, souligne Le Quotidien du médecin.
La hausse de la CSG va être plus que compensée pour les trois quarts des médecins français. Dans un premier temps, la CNAMTS va augmenter dès cette année
sa prise en charge des cotisations famille et retraite de base des médecins de secteur 1. Un médecin de secteur 1 réalisant un bénéfice non-commercial de
100 000 euros enregistrerait par exemple un gain net de 175 euros par an après hausse de la CSG. Les plus aisés, ceux qui réalisent plus de 150 000 euros de
bénéfices non-commerciaux par an, seront légèrement perdants, au maximum de 0,22 % de leurs revenus.
Selon la CNAMTS, cette solution permettrait une mise en œuvre rapide dès 2018 et pas de développement informatique lourd à réaliser pour la CARMF. Mais selon la
CSMF, cette solution ne sera acceptée que pour l'année 2018 car il y a encore des praticiens perdants ! En 2019, ce dispositif sera remplacé par un autre,
plus équitable, sous la forme d'une "aide au paiement des cotisations de retraite de base" qui limitera la perte pour les médecins à 60 euros par an au
maximum. "Nous sommes pressés par le temps. Les premiers appels de fonds sont en avril", explique le président du SML, qui envisage qu'un accord soit "signé
d'ici un mois".
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Compensation de la hausse de la CSG pour les médecins : le scénario privilégié - Le Quotidien du médecin 31 janvier 2018
La téléconsultation au menu des négociations conventionnelles sur la télémédecine
01/02/18 - La deuxième séance de négociation entre la CNAMTS et les professionnels pour faire rentrer la télémédecine dans le droit commun a été
consacrée mercredi 31 janvier à la téléconsultation. Comme prévu dès la première séance, la téléconsultation, ouverte à « toutes les spécialités médicales
concernées », ciblerait dans un premier temps les patients en ALD et/ou atteints de maladies rares ainsi que ceux qui résident dans des zones sous denses et/ou en
EHPAD. Aucune condition d'âge ne serait posée pour le patient.
Selon un document d'orientation de la caisse consulté par "Les Echos", seule "la téléconsultation organisée dans le respect du parcours de soins" sera reconnue
et donc remboursée. Autrement dit, la consultation devra se faire à la demande, avec le médecin traitant ou sur sa recommandation, et il faudra qu'elle soit
programmée. Par ailleurs, le patient devra être connu du médecin requis, donc l'avoir consulté de visu au moins une fois. Dernier garde-fou, il ne pourra
téléconsulter que s'il a déjà eu un examen clinique dans les douze mois précédents. Toutefois, plusieurs situations dérogatoires sont prévues : patients
privés de médecin traitant, impossibilité d'obtenir un rendez-vous dans un délai raisonnable, mais aussi spécialités en tension démographique, voire en accès
direct, etc. La rémunération de la téléconsultation serait celle de la consultation de base, plus d'éventuelles majorations. S'ajouterait un volet «
forfait structure » pour les dépenses d'équipements. La CNAMTS n'exclut pas la piste d'une autre rémunération forfaitaire. Son DG a clairement exclu les
initiatives conduites par certains organismes de l'AMC du champ de prise en charge par l'AMO.
Six nouvelles séances sont prévues pour finaliser le cadre de la rémunération de la télémédecine.
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L'Assurance maladie avance prudemment sur la téléconsultation - Solveig Godeluck Les Echos 1er février 2018
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Négos sur la téléconsultation : la Sécu avance ses pions, les médecins vigilants - Le Quotidien du médecin 31 janvier 2018
En 2016, 2 181 médecins hospitaliers ont facturé 70,9 millions d'euros de dépassements d'honoraires dans le cadre de leur activité privée à l'hôpital
01/02/18 - Le site 66millionsdimpatients.org (France Assos Santé) publie un article sur les dépassements d'honoraires à l'hôpital, qui "sont rares mais
restent (trop) élevés". Ces médecins hospitaliers qui exercent une activité privée à l'hôpital sont peu nombreux, expliquait en décembre dernier l'Assurance maladie dans
un communiqué sur les dépassements d'honoraires. Ils se répartissent essentiellement entre trois professions : chirurgiens, gynécologues et
ophtalmologues ». Ils sont 4 722 sur tout le territoire. Parmi eux, 2 181 (46 %) sont installés en secteur 2 et donc autorisés à facturer leurs prestations
au-delà du tarif conventionnel. C'est sur cette population que porte l'enquête de France Assos Santé (ex-CISS).
A partir des données 2016 de la base tarifaire de l'Assurance maladie, qui renseigne sur les tarifs les plus fréquemment pratiqués par les médecins
libéraux, le représentant des patients a épluché les prix pratiqués par les médecins hospitaliers en secteur 2 autorisés à facturer
directement leurs honoraires aux patients. 7 actes couramment pratiqués (ablation de la prostate, de la thyroïde, de la vésicule biliaire, by-pass
gastrique, cataracte, prothèse de hanche et de genou) ont été analysés et les 10 centres hospitaliers en France affichant les tarifs les plus élevés ont été
identifiés. En plus de l'analyse des données de la base tarifaire de l'Assurance maladie, France Assos Santé a également sollicité ses services afin
d'obtenir les volumes financiers liés aux dépassements d'honoraires dans les 13 régions françaises pour une sélection de plus de quarante actes chirurgicaux
courants. L'Île-de-France représente près de 40 % des surfacturations. C'est à Paris que les tarifs sont les plus impressionnants,
notamment à l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), avec par exemple plus de sept fois le tarif de la Sécurité sociale pour une opération courante comme la cataracte.
Les tarifs ont été comparés à ceux ayant cours dans les cliniques privées du département où se trouve l'établissement en question. A côté de ces
champions du dépassement, les chirurgiens opérant dans les cliniques "feraient presque affaire de petits joueurs". Toutefois, les dépassements facturés dans le
privé sont bien plus fréquents qu'à l'hôpital. En 2016, selon les données de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH), ces dernières
ont en effet généré près de 900 millions d'euros de dépassements. Loin donc, devant les hôpitaux et ses 70,9 millions…
En dépit des chiffres parfois impressionnants que révèle cette enquête, les données de l'Assurance maladie montrent que les médecins de secteur 2 exerçant
une activité privée à l'hôpital ont la main moins lourde aujourd'hui qu'ils ne l'avaient hier, comme le confirme le communiqué de la CNAMTS du 29 novembre dernier.
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Dépassements d'honoraires à l'hôpital : ils ont rares mais restent (trop) élevés - 66millionsdimpatients.org - 1er février 2018
Recouvrement - emploi - et assurance chômage
57,3 % des micro-entrepreneurs étaient actifs en juin 2017
31/01/18 - Fin juin 2017, le nombre de micro-entrepreneurs inscrits s'établit à 1 197 000, en hausse de 7,4 % par rapport à l'année précédente, rapporte le
dernier numéro d'Acoss Stat. Cette hausse confirme l'accélération constatée depuis un an, le rythme de progression ayant eu tendance à diminuer depuis 2009
(+ 7,5 % fin 2014, + 3,3 % fin 2015). Ce dynamisme résulte du rebond des immatriculations (+ 6,8 % fin juin 2017, après + 0,1 % en juin 2016) et de la
baisse des radiations (- 4,5 %, après + 20,4 %).
Rappelons qu'au 1er janvier 2016, les régimes du micro-social et du micro-fiscal ont fusionné sous la dénomination « micro-entrepreneur ». Le champ de cette
publication porte ainsi sur les micro-entreprises soumises au régime micro-social sous jacent au dispositif auto-entrepreneur institué en 2009 ; elle
exclut les micro-entreprises payant leurs cotisations sociales selon le droit commun.
Bien qu'en ralentissement, le chiffre d'affaires trimestriel global continue de progresser à un rythme soutenu (+ 8,9 %, après + 10,9 % un an plus tôt), Les
secteurs les plus dynamiques en nombre de micro-entreprises économiquement sont les transports, la santé et le nettoyage. 686
000 micro-entrepreneurs sont économiquement actifs fin juin 2017, soit 57,3 % des inscrits (contre 58,9 % un an plus tôt). Ils déclarent un chiffre d'affaires
trimestriel moyen de 3 583 euros, en hausse de 4,2 % sur un an, après + 3,8 % l'année précédente.
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Les micro-entrepreneurs fin juin 2017 - Acoss Stat n° 265 - 31 janvier 2017
Réforme de l'Assurance chômage : premières pistes de réflexion pour l'indemnisation des salariés démissionnaires
31/01/18 - À mi-parcours du calendrier de négociation de l'assurance chômage (3e séance sur 6), le patronat (MEDEF, CPME, U2P) a présenté le 25 janvier 2018 un
avant-projet d'accord national interprofessionnel relatif à la réforme de l'assurance chômage, suscitant l'opposition des syndicats sur certains points.«
L'allocation pour projet professionnel », ce nouveau droit qui indemniserait les salariés qui démissionnent pour réaliser un projet professionnel, était au cœur des discussions.
Les partenaires sociaux se sont mis d'accord sur la nécessité de mettre en place un dispositif très sélectif pour l'indemnisation des salariés démissionnaires
afin de ne pas mettre en danger l'équilibre financier du régime. Pour bénéficier de cette nouvelle allocation, le salarié démissionnaire devra justifier auprès
de Pôle Emploi des 4 conditions cumulatives suivantes : une durée minimale d'affiliation à l'assurance chômage (durée restant à définir) ; une qualification équivalente ou
inférieure à un certain niveau (niveau à définir) ; un projet réel et sérieux de mobilité professionnelle préalablement validé ; un projet répondant aux besoins prioritaires en
compétences des entreprises. Si les deux conditions relatives à la durée minimale d'affiliation et à l'existence d'un projet de mobilité ont fait consensus, les autres points sur le niveau de
qualification et les besoins prioritaires des entreprises ont suscité l'opposition des syndicats de salariés.
L'avant-projet rédigé par le patronat refuse tout système de bonus/malus visant à décourager les employeurs de recourir aux contrats courts d'une durée
inférieure ou égale à un mois. En l'absence d'avancée sur les contrats courts, les syndicats ne signeront aucun projet d'accord sur les droits des salariés
démissionnaires. Les partenaires sociaux devront parvenir à trouver un accord au plus tard le 15 février 2018, date de l'ultime séance de négociation.
>
Assurance chômage : des premières pistes sur l'indemnisation des salariés démissionnaires - La revue fiduciaire 29 janvier 2018 avec accès à l'avant projet
Famille
Stabilisation du nombre de foyers bénéficiant de la prime d'activité et poursuite de la baisse des foyers au RSA au 3e trimestre 2017
28/01/18 - D'après la dernière édition de "Prime d'activité Conjoncture", disponible en ligne sur le portail de la CAF, 2,61 millions de foyers résidant
en France métropolitaine et dans les Dom (y compris Mayotte) bénéficient de la prime d'activité à la fin septembre 2017, soit un an
et demi après sa mise en place. Les effectifs assez stables progressent de 43 000 bénéficiaires par rapport à juin 2017. De même, les versements au cours du
troisième trimestre 2017 représentent près d'1,29 milliard d'euros pour les Caf, contre 1,28 milliard au trimestre précédent.
De son côté, le dernier numéro de "RSA Conjoncture" confirme la baisse entamée en juin 2016 du nombre de foyers bénéficiaires du RSA socle, avec 1,8 million,
soit un recul de 2,1 % de septembre 2016 à septembre 2017. Au cours du troisième trimestre 2017, les Caf ont versé environ 2,63 milliards d'euros au titre du RSA.
Les foyers perçoivent en moyenne un montant de RSA de 484 euros par mois.
> Les foyers bénéficiaires du Rsa : 1,80 million fin septembre 2017 -
Rsa conjoncture n° 20 - décembre 2017
> Les foyers bénéficiaires de la prime d'activité : 2,61 millions fin septembre 2017 -
Prime d'activité conjoncture n° 7 - décembre 2017
Retraites - personnes âgées - dépendance
Agnès Buzyn nomme Pierre Ricordeau, médiateur sur le financement des EHPAD
01/02/18 - Au 31 décembre 2015, près de 728 000 personnes âgées étaient prises en charge dans un des 6900 EHPAD publics, privés non lucratifs et privés
commerciaux, selon la CNSA. A l'appel de l'ensemble des syndicats et l'association des directeurs d'établissement, une journée de mobilisation
inédite des personnels des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes s'est déroulée mardi 30 janvier pour dénoncer un manque de moyens,
réclamer l'amélioration des rémunérations des aides-soignantes et contester la réforme du financement de ces établissements. L'intersyndicale demande
l'abrogation du décret du 21 décembre 2016 relatif à la réforme de la tarification des EHPAD. L'exécutif ne peut dire qu'il est surpris. De nombreux
médias rappellent l'existence du rapport rendu par la députée LREM Monique Iborra, élue de Haute-Garonne, qui qualifiait de « kafkaïen » le nouveau système
tarifaire, souligne le Dr Nau sur son blog.
La ministre Agnès Buzyn, qui s'exprimait le même jour sur le sujet à l'Assemblée nationale, a annoncé plusieurs mesures pour tenter de calmer les esprits. Si la
ministre a réaffirmé la nécessité pour certains EHPAD de se restructurer et que la réforme de la tarification initiée en 2017 serait maintenue, elle a néanmoins
indiqué qu'elle s'accompagnerait d'une augmentation des crédits "alloués aux soins de 400 millions d'euros". Agnès Buzyn a évoqué la nomination "très
prochainement" d'un médiateur pour “expertiser” les effets de la réforme, à savoir l'inspecteur IGAS Pierre Ricordeau, secrétaire général des ministères
sociaux entre 2014 et décembre dernier, date à laquelle il a quitté ses fonctions à sa demande.
Rappelons que cette réforme controversée, votée sous le précédent quinquennat et poursuivie par l'actuelle majorité, vise à faire converger progressivement, de
2017 à 2023, les budgets des EHPAD publics (qui représente 43 % des établissements) avec ceux du privé sur les enveloppes "soins" et "dépendance"
dans le but d'éviter certaines disparités.
Dans le détail, la mission confiée à Pierre Ricordeau consistera à "expertiser les appréciations divergentes entre certains départements, certaines
fédérations, et les services du ministère, sur les conditions de déploiement et les conséquences budgétaires de la réforme", a expliqué la ministre. Elle devra
aussi permettre d'examiner “la situation effective rencontrée dans quelques départements”. Agnès Buzyn attend en outre que le nouveau médiateur lui fasse
"remonter ses remarques, les difficultés, et surtout des propositions d'adaptation des mesures aux réalités de terrain".
Vincent Fromentin, dans un billet publié dans la Lettre de Galilée, se demande : "est ce vraiment à l'État de financer les maisons de retraite ?" Il met en avant
le poids croissant du secteur privé commercial dans le secteur des EHPAD. Il
gère 26 % du total mais près de 40 % des nouvelles places d'hébergement créées entre
1990 et 2014. Les deux acteurs majeurs du secteur, côtés en Bourse, sont Korian et Orpéa, deux groupes en forte croissance qui ont suscité la convoitise de
nombreux investisseurs financiers étrangers. "La SilverEconomy est un marché extrêmement lucratif".
>
Colères et grève nationale dans les EHPAD : maltraitances, Kafka et 1 485 euros brut par mois - Billet du Dr Jean-Yves Nau 30 janvier 2018
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Agnès Buzyn tente de déminer la crise en Ehpad - Le Figaro 31 janvier 2018
>
Grève dans les EHPAD : est ce vraiment à l'État de financer les maisons de retraite ? -
La Lettre de Galilée 1er février 2018
ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé
La complémentaire santé en 2014 : 5 % de non-couverts et 12 % parmi les 20 % les plus pauvres
29/01/18 - A partir des données chiffrées issues de l'ESPS 2014, parues en 2017, l'IRDES a souhaité réaliser une photographie de la couverture complémentaire santé
avant l'entrée en vigueur de la généralisation de la couverture complémentaire santé d'entreprise. En 2012 et 2014, près de 5 % des
personnes ne bénéficiaient d'aucune couverture complémentaire santé, un chiffre inchangé depuis 2008. Malgré l'existence de dispositifs d'aide pour
les plus précaires, l'absence de couverture complémentaire reste souvent liée au revenu. Elle est plus fréquente chez les chômeurs (près de 16 %),
les inactifs en âge de travailler et les jeunes adultes entre 20 et 29 ans. Parmi les salariés du secteur privé, près de sept sur dix bénéficient d'une
complémentaire santé par le biais de leur employeur. Ayant des taux de couverture élevés, les indépendants, les fonctionnaires et les retraités
sont, eux, très majoritairement couverts par des contrats individuels et se déclarent moins souvent bien couverts pour leurs soins que les salariés du
secteur privé titulaires d'un contrat collectif.
>
Questions d'économie de la santé, n° 229, janvier 2018 - Marc Perronnin (Irdes), avec la collaboration d'Alexis Louvel (Drees)
RAC zéro en audioprothèse, dentaire et optique. La FNIM dubitative sur l'économie possible du projet
30/01/18 - La Fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM), qui regroupe 85 petites et moyennes mutuelles, estime dans un communiqué que la
première réunion de concertation autour de l'objectif de reste à charge zéro (RAC 0) sur l'optique et les prothèses auditives et dentaires, organisée le 23
janvier par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, laisse "un sentiment mélangé". Elle critique la dimension économique du projet et souligne que la ministre de
la Santé, dans les étapes préalables, avait indiqué que "ce dossier impliquait un partage des responsabilités et des efforts" Les syndicats des dentistes
demandent 500 millions supplémentaires pour atteindre l'objectif du RAC 0 et les représentants des audioprothésistes présentent des pistes impliquant des
augmentations de prise en charges, mais dans lesquelles on ne perçoit pas d'action sur les prix des prestations. Pour la FNIM, "aujourd'hui, il semble
bien que les seuls acteurs à qui on demande de mettre la main à la poche sont les complémentaires, donc leurs adhérents. Pourtant, on ne partage pas tout seul !".
Cette prise de position intervient alors que cette fédération mutualiste n'a pas été conviée à participer au processus de concertation contrairement à la FNMF.
>
Reste à charge : on ne peut pas partager pas tout seul ! - Fédération nationale indépendante des mutuelles
Actualité sociale et économique
Les dépenses de l'aide sociale départementale en hausse de 1,3 % en 2016 à 36,9 milliards d'euros
31/01/18 - Selon une étude de la DREES, les dépenses totales nettes d'aide sociale des départements s'élèvent à 36,9 milliards d'euros en 2016, soit une
hausse de 1,3 % en euros constants par rapport à 2015 et de 10,2 % depuis 2012. Ces dépenses occupent une place importante dans le budget global de fonctionnement des
départements (en moyenne 64 %).
La DREES identifie cinq postes principaux de dépenses de l'aide sociale : les dépenses d'allocation et d'insertion liées au RSA, l'aide sociale à l'enfance
(ASE), l'aide sociale aux personnes handicapées, l'aide sociale aux personnes âgées, les dépenses de personnel, des services communs et d'autres interventions sociales.
Les quatre premiers postes représentent 92 % des dépenses nettes d'aide sociale des départements, soit 33,8 milliards d'euros, et sont en progression de 2,1 %
(en euros constants) depuis 2015. Les allocations et actions d'insertion liées au RSA en représentent 34 %, l'aide sociale à l'enfance et l'aide aux personnes
handicapées 22 % chacune et l'aide aux personnes âgées 21 %. Deux tiers des dépenses d'aide sociale dédiées aux personnes âgées sont liées à l'APA.
>
Faible hausse des dépenses d'aide sociale départementale en 2016 - DREES Études et Résultats n°1049, 31 janvier 2018
TIC santé - e-administration - services publics
Dossier Médical Partagé : une expérimentation réussie en Côtes d'Armor se félicitent le GCS e-Santé Bretagne et la direction de la CPAM
30/01/18 - La CPAM des Côtes d'Armor expérimente le DMP depuis 1 an, comme 8 autres CPAM (Amiens, Bayonne, Besançon, Clermont-Ferrand, Créteil, Strasbourg,
Toulouse, Tours) en France. Aujourd'hui, c'est près de 32 000 DMP qui ont été ouverts sur le département (sur 422 000 bénéficiaires potentiels, à terme). Ce
résultat a été rendu possible grâce à l'implication et l'action de tous les partenaires du projet : établissements de santé, représentants des
professionnels de santé libéraux, représentants d'associations de patients, acteurs du secteur médico-social, représentants des EHPAD, ARS Bretagne, eavec
l'accompagnement du GCS e-santé Bretagne sur l'ensemble du projet.
La CPAM s'est mobilisée dès le début de l'expérimentation pour créer des DMP dans ses accueils (60 % du total) et promouvoir la création via le site internet. Les Délégués
de l'Assurance Maladie (DAM) et les Conseillers Informatique Service (CIS) accompagnent les professionnels libéraux depuis un an, dans le but de les guider
pour la mise à jour de leur logiciel métier ou pour la connexion via la plateforme www.dmp.gouv.fr. Cette action a permis de raccorder 484 PS
libéraux au DMP et de concrétiser son usage, pour l'alimentation ou la simple consultation. Les établissements ont également participé à cette montée en
charge avec les créations réalisées dans leurs accueils. La dynamique de création est désormais installée et va s'intensifier sur l'année 2018.
La CPAM des Côtes d'Armor se place en 3è position dans l'atteinte des objectifs fixés aux 9 caisses pré-séries.
La CNAMTS a prévu de généraliser le DMP sur tout le territoire à compter de septembre 2018. L'étape préalable sur 9 caisses pilotes a permis de tester la
démarche et d'identifier des bonnes pratiques qui ont permis de définir la stratégie pour le déploiement national. L'un des leviers de succès du Dossier Médical Partagé est
d'obtenir une masse de DMP créés suffisante pour favoriser son usage par l'ensemble des professionnels de santé. Outre les modes de création existants (accueils de la CPAM, site
internet, établissements et professionnels libéraux), la création du DMP par le pharmacien est une opportunité supplémentaire. La CNAMTS a souhaité s'appuyer
sur le réseau des officines pour permettre une montée en charge encore plus importante du nombre de DMP créés. Les pharmaciens sont incités financièrement à
la création par le biais d'une rémunération de 1€ par DMP ouvert, peut-on lire dans le dossier de presse de la CPAM des Côtes d'Armor. L'ouverture des DMP en
pharmacie sera possible au cours du 1er semestre 2018
France bleu Alsace évoque de son côté l'expérimentation dans le Bas-Rhin.
Depuis un an, la caisse primaire teste le dossier médical partagé. 108 712 Bas-Rhinois ont ainsi leur carnet de santé numérique.
>
Dossier de presse du GCS e-Santé Bretagne et de la CPAM
> Plus
de 100.000 Bas-Rhinois ont un carnet de santé numérique - France bleu Alsace 1er février 2018
L'Urssaf Tarn pionnier du « Webinaire »
01/02/18 - L'innovation est une démarche engagée depuis quatre ans par l'Urssaf Midi-Pyrénées. Son site tarnais a mis au point son Webinaire (contraction de web
et de séminaire), une conférence en ligne avec les cotisants, rapporte Ladepeche.fr. Une formule qui économise les locations de salles et les
déplacements et évite de surcharger les plateaux téléphoniques de l'Urssaf. Depuis juin 2017, une équipe dédiée a lancé les tests de ces séances d'information
interactive en ligne auprès des micro-entrepreneurs de la région. Le thème de la conférence est défini à l'avance selon le profil et les besoins d'une catégorie
précise. Le cotisant peut chatter, échanger avec d'autres et obtenir des deux intervenants de l'Urssaf une réponse personnalisée à son cas particulier. Les
conférences, assez courtes - de 20 à 45 minutes -, sont trimestrielles. Après celle dédiée aux experts-comptables (plus de cent participants), les prochaines
devraient porter sur la DADS et sur les associations sportives. Cette expérience est déjà concluante sur la région Midi-Pyrénées, elle pourrait pendre une
dimension supplémentaire à l'échelon national.
Rappelons que fin novembre, l'Urssaf Midi-Pyrénées a remporté le « Trophée Argent de l'innovation participative » lors de la quatorzième
cérémonie des Trophées de l'Innovation participative à Paris. Innov'Acteurs lui a remis le prix dans la catégorie « transformation managériale ». Ainsi la démarche
Inovali pilotée depuis le Tarn se concrétise au sein du Lab interne, par des ateliers d'optimisation des process, des chantiers, une plateforme collaborative
de partage d'idées et un comité d'innovation mixte (composé d'agents et de cadres) qui accompagne la concrétisation de ces idées.
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La Dépêche 1er février 2018
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