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Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
Nouveau point de situation sur la réforme du régime de protection sociale des travailleurs indépendants
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Maladie
Avis du Comité d'alerte des dépenses maladie d'avril 2018. Pas de dérapage en vue cette année
Dépression : 4 CPAM vont tester le remboursement de psychothérapies de soutien
Dernière séance de négociations conventionnelles sur la télémédecine. Un projet d'avenant qui donne presque satisfaction aux syndicats
Les dépenses d'assurance maladie du régime général en hausse de 3,4 % sur un an, à fin mars 2018
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Sécurisation juridique : La MSA encourage le recours au rescrit social
L'Insee constate une franche amélioration de la situation de l'emploi en 2017
Retraites - personnes âgées - dépendance
Réforme des retraites : Jean-Paul Delevoye lance les premières discussions avec les partenaires sociaux
La CNSA engage une réflexion pour "accompagner la transition inclusive" de notre modèle de protection sociale
Actualités générales
Actualité santé
Action de santé libérale en équipe (Asalée) : un espace de transformation des pratiques en soins primaires
Veille réglementaire
Autres publications retenues
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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
La Sécurité sociale
Nouveau point de situation sur la réforme du régime de protection sociale des travailleurs indépendants
20/04/18 - Le comité de pilotage chargé du suivi de la mise en œuvre de la réforme des indépendants, constitué des directeurs de la CNAMTS, de la CNAV, de l'Acoss
et du directeur général de la caisse nationale déléguée pour la sécurité sociale des travailleurs indépendants, a été installé lundi 19 mars par les ministres
Agnès Buzyn et Gérald Darmanin (voir lettre 787). Cette semaine, c'est au tour du comité de surveillance d'être mis en place le 19 avril 2018 sous la
présidence de Pierre Ricordeau. Composé de 9 personnalités qualifiées aux côtés de Louis Grassi,
président de la caisse nationale déléguée pour la Sécurité sociale des
indépendants, du directeur de la sécurité sociale et du directeur
interministériel du numérique et du SI et du système de communication de l'Etat,
ce comité sera accompagné dans ses travaux par un panel de travailleurs indépendants constitué de manière aléatoire. L'instance est chargée de donner
son feu vert à toutes les étapes de la réforme. Elle devra en particulier se prononcer sur les moyens informatiques et l'adaptation des systèmes des trois
caisses nationales du régime général concernées, ainsi que sur les sujets relatifs aux RH.
Cette semaine également était soumis pour avis aux administrateurs des trois caisses nationales concernées le projet d'arrêté de la nouvelle Sécurité sociale
des indépendants qui reprend le schéma d'organisation élaboré sous la houlette de Dominique Giorgi. Cet arrêté présente l'organisation transitoire pendant deux
ans et l'objectif cible d'intégration de la protection sociale des travailleurs indépendants au sein du régime général au 1er janvier 2020.
Concernant l'intégration des salariés des caisses déléguées au régime général, l'accord de méthode a été agréé le 5 mars. Une séance de négociation se tenait
mercredi 18 avril. L'Ucanss devait transmettre aux syndicats un premier projet d'accord sur les mesures d'accompagnement des personnels de l'ex-RSI transférés
au régime général alors qu'une signature pour fin mai est souhaitée par la fédération d'employeurs du régime général. Les garanties inscrites dans la LFSS
2018 - absence de licenciement économique, de mobilité géographique forcée et maintien de la rémunération - doivent encore être affinées, souligne la lettre
PSI. La procédure de recueil des vœux d'affectation (deux ou trois) pourrait ainsi débuter au deuxième semestre 2018. Les syndicats insistent sur l'ampleur
du budget dédié à la formation. "Nous voulons éviter que les agents issus du RSI se retrouvent in fine licenciés pour insuffisance professionnelle, comme c'est
actuellement le cas pour certains des ex-LMDE transférés à la CNAM", insiste Christine Verstraete de la CGT.
> Transfert des ex-RSI : la négociation avance - Protection Sociale Informations N° 1118 du 18/04/2018
> Sécu des indépendants : le comité de surveillance installé - Lettre ESE 20 avril 2018
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
18/04/18 - La fédération PSE CFTC a rendu public sur son site une lettre ouverte au DG de l'Acoss sur la
dégradation des résultats de la branche Recouvrement sur 2017 qui a pour conséquence une diminution conséquente de la prime d'intéressement 2017.
La « Lettre de la Michodière » n° 15-2018 du 19 avril du SNFOCOS
évoque dans son édito "le retour des lettres de cachet" à la CNAMTS. "Un collègue Directeur, régulièrement nommé par le Directeur Général en début
d'année 2017, vient de vivre des faits d'une violence sans précédent". Autres sujets traités dans ce numéro : un questionnaire de satisfaction problématique
suite à contrôle Urssaf, un compte rendu de l'INC Maladie du 4 avril 2018 avec au programme la COG 2018 - 2022 et l'intégration d'autres régimes.
A noter que le taux de participation nationale au Baromètre social institutionnel 2018 mis à la disposition des organismes de
sécurité sociale par l'Ucanss est de 44 %. 196 organismes ont participé afin de recueillir la parole de leurs salariés sur leur travail au quotidien.
Un fil twitter vient d'être ouvert par Pascal Clement, chef de projet BSI.
Maladie
Avis du Comité d'alerte des dépenses maladie d'avril 2018. Pas de dérapage en vue cette année
17/04/18 - Les dépenses de santé ont atteint 190,7 milliards d'euros en 2017, un chiffre inférieur de 60 millions d'euros au montant prévu par le budget de la
Sécurité sociale pour 2017, précise le Comité d'alerte sur l'évolution des dépenses de l'assurance maladie dans son avis publié lundi 16 avril 2018.
Ce résultat global masque un dépassement de 320 millions d'euros du sous-Ondam soins de ville, dont "plus des trois quarts de ce dépassement proviennent des
honoraires médicaux et dentaires, portés par une dynamique très importante des actes techniques et des consultations de dentistes". Mais ce dérapage a été plus
que compensé par le secteur des établissements de santé, qui affiche une "sous-exécution" de 405 millions d'euros en raison de baisse de tarifs, d'une
activité "significativement plus faible qu'anticipé" et d'un gel élevé de crédits. Le comité d'alerte souhaite examiner les raisons de l'infléchissement de
l'activité des établissements de santé à l'occasion de son prochain avis à la fin du mois de mai 2018.
Ces tendances contrastées justifient "une certaine prudence" pour 2018. L'objectif de dépenses est fixé cette année à 195,2 milliards d'euros, soit une
progression de 2,3 %, quand la "croissance tendancielle" est estimée à 4,5 %, rappelle le comité. Le budget de l'Assurance maladie repose donc sur "un effort
d'économie de 4,2 milliards d'euros", un montant sensiblement supérieur aux années précédentes. Mais si une mauvaise surprise n'est jamais exclue,
"les crédits mis en réserve en début d'année 2018 (625 millions d'euros) devraient permettre de faire face aux risques de dépassement de l'Ondam
aujourd'hui identifiés". Compte tenu des effets de base, le dérapage est estimé globalement entre 335 et 405 millions d'euros, considère le comité. Pour y voir
plus clair, il faudra attendre l'avis à paraître fin mai 2018.
>
Avis du Comité d'alerte n° 2018-1 sur le respect de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie 2017
Dépression : 4 CPAM vont tester le remboursement de psychothérapies de soutien
17/04/18 - Les maladies psychiatriques sont un poste de dépenses de la sécurité sociale particulièrement lourd. Ce constat a conduit la CNAMTS à souhaiter
innover dans la façon de les prendre en charge et à envisager une expérimentation du remboursement des psychothérapies. Depuis longtemps, les
psychologues réclament que leurs séances puissent être remboursées. Ce ne sont plus trois mais quatre caisses primaires qui
vont tester le remboursement de séances
chez le psychologue, annonce la presse. La lettre 782 (5-02-18) évoquait les CPAM du Morbihan, de
Haute-Garonne et des Bouches-du-Rhône, qui soumettaient à signature une convention aux psychologues cliniciens et psychothérapeutes agréés par les ARS, en vue de réaliser les
séances prises en charge à 100 % pour des patients de 18 à 60 ans présentant des troubles en santé mentale d'intensité légère à modérée. Il faut donc ajouter la
CPAM des Landes pour cette expérimentation qui s'étendra sur une durée de 3 ans (de 2018 à 2020). Une évalutaion décidera de la possible généralisation du dispositif.
Selon La Dépêche du Midi, qui a interrogé la CPAM de Haute-Garonne, la première
a avoir mis en place le dispositif début mars 2018, le patient adressé au psychologue par un médecin généraliste pourra suivre 10 séances de
psychothérapie de soutien de 30 minutes. Cette prescription pourra être complétée par 10 séances de psychothérapie structurée de 45 minutes si besoin.
Au total, ce sont au maximum 20 séances chez le psychologue qui seront prises en charge par la caisse, en tiers payant intégral. L'objectif est de
réduire les dépenses d'assurance maladie liées aux maladies psychiques, en abaissant notamment le nombre de jours d'arrêt de travail, mais surtout la
consommation d'antidépresseurs, d'anxiolytiques et de somnifères, qui ont des effets secondaires indésirables et entraînent des dépendances.
"C'est une belle avancée pour ouvrir notre profession à une patientèle qui sans remboursement ne consulte pas. C'est pour eux que nous sommes satisfaits,
et pour lutter contre la consommation excessive d'antidépresseurs", a déclaré à France 3 la psychologue clinicienne Fanny Villain. Cette dernière a déjà reçu
cinq patients sur prescription d'un généraliste.
Saluée par les patients, la démarche est en revanche loin de remporter l'adhésion massive des psychologues en raison de ses tarifs jugés trop bas : 22
euros pour les 10 premières séances, 32 euros pour les 10 suivantes, alors que la séance normale est actuellement facturée autour de 50 euros. Pour réclamer
une révision des tarifs de remboursement et un accès libre à la profession,
une pétition a été lancée par le Syndicat national des psychologues et transmise à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
La Dépêche note toutefois que sur les 404 psychologues et psychothérapeutes recensés par l'ARS en Haute-Garonne, 124 souhaitaient (à début avril), intégrer l'expérimentation.
>
Psychologues : Toulouse teste le remboursement - La Dépêche du Midi 16 avril 2018
>
Dépression: les consultations chez le psychologue bientôt remboursées ? Pourquoidocteur.fr
Dernière séance de négociations conventionnelles sur la télémédecine. Un projet d'avenant qui donne presque satisfaction aux syndicats
19/04/18 - A l'issue de la négociation conventionnelle du mercredi 18 avril concernant la télémédecine, les syndicats médicaux se sont félicités de plusieurs avancées proposées
par l'Assurance maladie dans le projet d'avenant conventionnel examiné en séance. Ce texte de compromis, qui doit encore être consolidé par la CNAMTS puis validé par les instances
des syndicats la deuxième quinzaine de mai, donnera lieu à une nouvelle réunion de signature programmée fin mai. Le texte donnerait à tous les patients l'accès aux téléconsultations,
et non plus seulement ceux en ALD, dès le 15 septembre 2018, au lieu du 1er janvier 2020 comme annoncé initialement. Côté tarifs, la CSMF "déplore toujours la frilosité de la
CNAM sur la télé-expertise", prévue pour la fin 2020, rien n'ayant bougé par rapport au texte initial, tant pour le médecin requérant (c'est-à-dire le demandeur) que pour le
médecin requis. Ces tarifs très bas "ne sont pas de nature à permettre son développement", estime le syndicat. Le SML relève également "la possibilité pour les
médecins en secteur 2 de facturer leurs compléments d'honoraires sur les téléconsultations, ce qui permettra de mobiliser de nombreux spécialistes dans le dispositif". Le
relèvement du niveau du forfait structure à 525 € dont un « forfait matériel » pour permettre aux médecins de s'équiper, va dans le sens des revendications formulées par le SML.
Outre le volet télémédecine, le projet d'avenant examiné par les partenaires conventionnels prévoit plusieurs mesures relatives aux actes cliniques et techniques détaillés par le Quotidien
du médecin. Il s'agit notamment de l'élargissement des consultations complexes et très complexes à certaines spécialités injustement oubliées dans la convention de 2016,
assouplissement des règles d'entrée dans l'OPTAM pour les nouveaux arrivants dans un regroupement de médecins, création d'une visite longue et complexe (VL) réalisée à domicile
par le médecin traitant « aux patients en soins palliatifs », extension à la première visite à domicile pour les patients âgés de plus de 80 ans sans médecin traitant, et ceux en
ALD ayant des difficultés à se déplacer, coup de pouce aux contrats démographiques (CAIM, COSCOM, CSTM, COTRAM).
>
Espace social européen propose de consulter le projet d'avenant (lequel fera l'objet de possibles amendements)
>
Négociations conventionnelles : des avancées mais encore quelques blocages - Communiqué CSMF 18 avril 2018
>
Télémédecine : le SML relève plusieurs avancées mais attend le texte final pour se prononcer - Communiqué SML 19 avril 2018
>
Consultations complexes, visites longues, OPTAM : la CNAM lâche du lest - Lequotidiendumedecin.fr 18 avril 2018
Les dépenses d'assurance maladie du régime général en hausse de 3,4 % sur un an, à fin mars 2018
21/04/18 - Sur les douze derniers mois, les dépenses remboursées par le Régime général dans le champ de l'ONDAM sont en hausse à fin mars 2018 de 3,4 % en données CJO-CVS (contre
3,3 % à fin février). Les dépenses de soins de ville augmentent en rythme annuel de 4,0 %, contre + 3,9 % le mois précédent.
Toujours en rythme annuel, les soins de généralistes et de spécialistes progressent respectivement de + 6,7 % et de + 5,1 %. Cette très forte évolution résulte de la mise en place
de la nouvelle convention médicale à partir de mai 2017 et ses revalorisations tarifaires. La progression des remboursements de soins d'auxiliaires médicaux est de
4,4 %. Cette dynamique se retrouve principalement dans l'évolution des soins infirmiers (+ 4,7 %) alors que la progression des soins de kinésithérapie n'est
que de + 3,8 %. Les remboursements d'analyses médicales augmentent de 2,1 %. L'évolution des remboursements de médicaments délivrés en ville reste en mode
positif (+ 1,9 % en rythme annuel). L'ensemble des remboursements de médicaments (rétrocession incluse) est en hausse de + 2,2 % sur les douze derniers mois. Enfin, le
poste indemnités journalières reste stable à + 5,2 %.
Toujours en année complète mobile, les dépenses des établissements sont en hausse sur douze mois de 0,9 % (contre 1,1 % à fin février) pour le public, de
3,9 % (contre 1,5) pour le privé et de 8,7 % (contre 9,3 %) pour le médico-social.
L'ensemble de ces évolutions est calculé sans inclure les rémunérations forfaitaires des médecins (Rosp médecins, Forfait structure, FPMT, MPA, RMT et FMT).
>
Le communiqué de presse - les dépenses d'assurance maladie à fin
mars 2018 - 20 avril 2018
Recouvrement - emploi - et assurance chômage
Sécurisation juridique : La MSA encourage le recours au rescrit social
17/04/18 - Le rescrit social est un dispositif de sécurisation juridique permettant, dans le secteur agricole, à un cotisant d'obtenir une décision
explicite de sa MSA sur l'application, à une situation précise, d'une réglementation relative aux cotisations et contributions sociales (affiliation,
assiette et modalités de calcul des cotisations, recouvrement, déclaration...) et aux prélèvements sociaux dus au titre de l'assurance chômage (UNEDIC) et de
la retraite complémentaire (AGIRC-ARRCO). Le régime agricole rappelle dans un communiqué les modalités pratiques de la procédure de rescrit social qui
concerne principalement les employeurs de main d'oeuvre et les non-salariés agricoles. Elle peut également être initiée par des organisations patronales ou
syndicales de branches professionnelles.
> Le dossier sur le rescrit social dans le régime agricole
L'Insee constate une franche amélioration de la situation de l'emploi en 2017
19/04/18 - La synthèse publiée mercredi 18 avril par l'INSEE confirme la meilleure santé du marché du travail en 2017. La baisse du chômage se confirme (– 0,7 point par
rapport à 2016), même celle du chômage de longue durée (-0,4 point), dont la courbe ne cessait de grimper depuis 2008. Toutefois, les chômeurs de longue durée constituent toujours
45 % des demandeurs d'emploi, une part importante. L'Insee étudie aussi le "halo autour du chômage", c'est-à-dire toutes les personnes, de 15 à 64 ans, qui souhaitent
travailler mais ne sont pas inscrites à Pôle emploi, soit parce qu'elles ne recherchent pas activement, soit parce qu'elles ne sont pas disponibles rapidement pour travailler.
En 2017, l'Institut considère que 1,6 million de personnes se trouvent dans cette situation, soit 3,8 % de la population âgée de 15 à 64 ans. Le halo est plus important dans les
départements d'outre-mer. "Cette part se stabilise en 2017 après avoir augmenté de façon quasi continue depuis 2008", indique l'organisme.
En cumulant parts de chômage et de halo autour du chômage, 10,6 % des 15-64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler, part en baisse de 0,5 point en 2017.
Le taux d'activité des 15-64 ans en 2017 est à son "plus haut niveau depuis 1975". Cette hausse avant tout portée par les seniors est imputable aux réformes
des retraites successives et aux restrictions d'accès aux dispositifs de cessation anticipée d'activité, précisent les auteurs de l'étude. La participation accrue des femmes au
marché du travail contribue également à la progression d'ensemble. Entre 2007 et 2017, en France métropolitaine, leur taux
d'activité a progressé de 2,7 points ; celui des hommes de 1,2 point. Toutefois, elles occupent majoritairement des emplois à temps partiel et moins qualifiés.
En 2017, le CDI reste de loin, le contrat d'embauche le plus répandu mais sa part tend à diminuer depuis une dizaine d'années. Le recul est de 1,9 point
entre 2007 et 2017 en France métropolitaine, dont - 0,5 point sur la dernière année, selon l'Insee.
> Une photographie du marché du travail en 2017 - Insee Première n° 1694 - 18/04/2018
Retraites - personnes âgées - dépendance
Réforme des retraites : Jean-Paul Delevoye lance les premières discussions avec les partenaires sociaux
19/04/18 - Le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a lancé les premières discussions avec les organisations syndicales et patronales,
lundi 16 avril. Objectif affiché : aboutir à un système universel de retraite par répartition, sachant qu'universel ne signifie pas forcément unique. Un
document du Haut-commissariat intitulé "Vers un système universel de retraite, principaux constats sur le système actuel, enjeux du système cible" a été
transmis au préalable aux partenaires sociaux. Il est présenté par Les Échos. D'autres réunions sont prévues durant la deuxième quinzaine d'avril pour discuter du fond de la réforme.
Un colloque prévu de longue date s'est tenu au Sénat sur le sujet jeudi 19 avril. Jean-Paul Delevoye et la ministre en charge de cet épineux dossier, Agnès Buzyn,
se sont exprimés (Revoir le colloque en vidéo à la demande sur le site du Sénat).
Les intervenants des tables rondes ont tous exhorté le gouvernement à ne pas rater ce rendez-vous historique. Bernard Thibault, membre du conseil d'administration de l'OIT, a
souligné que "c'est la première fois que l'on s'apprête à un tel bouleversement, c'est-à-dire à réaliser une réforme des retraites systémique, depuis 1945".
L'ambition de l'exécutif est claire, aboutir à un système où "chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits", sans différence entre le public et le privé. La tâche
promet cependant d'être ardue, la France comptant actuellement plus de quarante régimes, dont plusieurs régimes spéciaux comme celui de la SNCF.
Selon une étude Fipeco publiée mardi, et relayée par Les Echos, les cheminots sont partis en retraite à 57 ans et 10 mois en moyenne en 2017. L'intégration du
régime spécial de la SNCF dans le futur système universel de retraite sera à coup sûr délicate.
Le séquençage de la réforme commence à se dessiner. "On a compris que ça s'appliquerait à partir de 2025, donc la génération 1963 serait la première
touchée", a rapporté à l'AFP Philippe Pihet, le négociateur de FO, en précisant que, à ce stade, "il n'y a rien d'arrêté".
"On a un planning de travail extrêmement chargé (...) jusqu'à fin octobre, début novembre", indique Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, reçu mardi matin.
Fin mai, les partenaires sociaux devront avoir remis leurs propositions sur le futur système universel commun à tous les actifs. Suivront des réunions en
mai-juin sur les aspects "redistributifs et solidaires", puis en juin-juillet sur "les droits familiaux et l'égalité femme-homme". Les conditions d'ouverture
des droits à la retraite, les questions de financement, de gouvernance et de transition vers le futur système seront abordées à l'automne. Cette concertation
s'accompagnera d'un dispositif de consultation et de participation citoyenne qui sera lancé mi-mai et qui reposera notamment sur une plateforme de consultation
en ligne (participez.reforme-retraite.gouv.fr ) et la tenue de plusieurs ateliers participatifs sur tout le
territoire. Les orientations de la réforme seront proposées par le Haut-commissaire en fin d'année 2018 ou début 2019. La présentation du projet ouvrira une nouvelle phase
de concertation avec les partenaires sociaux pour un vote du projet de loi à l'été 2019.
Signalons enfin que l'Institut des politiques publiques (IPP) a mis en ligne une
note relative aux grands enjeux de cette réforme. Ce document vise notamment “à contribuer au débat public en présentant les principes fondamentaux d'un système en répartition bien
conçu, quel que soit le système cible retenu, et à souligner les points d'arbitrages à trancher par le débat démocratique”.
>
Agnès Buzyn et Jean-Paul Delevoye ouvrent les premiers échanges visant à construire un système universel de retraite - Communiqué ministériel
>
Réforme des retraites : les discussions débutent ce lundi - Le Figaro 16 avril 2018
>
Retraites : les injustices auxquelles le gouvernement veut s'attaquer - Les Echos 15 avril 2018
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La réforme des retraites prend un nouveau départ - Challenges avec Afp 18 avril 2018
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L'âge effectif de départ en retraite des cheminots recule peu à peu - Les Echos 18 avril 2018
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Retraite : les avertissements des acteurs des précédentes réformes - Public Sénat - Marisol Touraine, Bernard Thibault et Raymond Soubie participaient à une
table ronde lors du colloque organisé au Sénat jeudi 19 avril
>
Quelle réforme du système de retraite ? Les grands enjeux - Note de l'Institut des politiques publiques avril 2018
La CNSA engage une réflexion pour "accompagner la transition inclusive" de notre modèle de protection sociale
18/04/18 - Alors qu'une feuille de route sur la prise en charge financière de la dépendance, à domicile comme en établissement, sera présentée par le gouvernement en avril (voir
communiqué du 18 avril), le conseil d'administration de la CNSA engage une réflexion pluriannuelle sur les transformations de notre modèle de protection
sociale dans le champ de l'autonomie pour tendre vers une société inclusive. Sa première étape consiste à "définir les déterminants d'une société inclusive pour
les personnes en situation de handicap et les personnes âgées". Un séminaire de travail sur ce thème a été organisé le 13 février dernier, dont la CNSA rend
compte aujourd'hui dans un article publié sur son site.
Le conseil d'administration trace ainsi les contours d'une société inclusive. Celle-ci doit reconnaître toutes ses composantes et accorder une place centrale
à la personne. Dans une société inclusive - qui doit l'être sur tout le territoire -, c'est à la société de s'adapter aux singularités de la personne et
à ses différences, en aménageant et en faisant évoluer son environnement pour en faciliter les accès géographique, physique et financier à tous les citoyens.
L'évolution vers une société inclusive doit s'articuler avec "l'ensemble des stratégies et des chantiers de transformation de notre modèle, en premier lieu,
la stratégie nationale de santé, la stratégie quinquennale de transformation et les missions parlementaires...".
Lors de son séminaire de travail, le CA de la CNSA a également identifié les conditions de réussite de ce nouveau modèle, au nombre de quatre : "construire
et adapter les méthodes de construction des réponses avec et pour tous les publics concernés, au premier chef la personne elle-même" ; "accompagner pour
transformer" ; "établir un diagnostic partagé des attentes des citoyens et un plan d'actions à mettre en œuvre dans chaque territoire" ; mettre en œuvre "une
dynamique volontariste et souple", condition de la transformation. Les résultats définitifs de la réflexion ainsi engagée devraient être intégrés dans l'édition
2018 du "chapitre prospectif" qui figurera dans le rapport d'activité de la Caisse.
>
Le Conseil de la CNSA se mobilise pour accompagner la transition inclusive - 18 avril 2018
ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé
Action de santé libérale en équipe (Asalée) : un espace de transformation des pratiques en soins primaires
17/04/18 - Le dispositif expérimental Asalée (Action de santé libérale en équipe) a été créé en 2004 afin d'améliorer la prise en charge des maladies chroniques en
médecine de ville. Des délégations d'actes ou d'activités des médecins généralistes vers des infirmières comprenant le
dépistage, l'éducation thérapeutique et le suivi de pathologies chroniques s'effectuent dans le cadre de protocoles validés par la HAS autour de quatre
pathologies : diabète, risque cardiovasculaire, bronchopneumopathie chronique obstructive et troubles cognitifs.
L'association Asalée, créée après une première année d'expérimentation en Poitou-Charentes portée par l'Union régionale des médecins libéraux, a obtenu le soutien des pouvoirs
publics pour développer ce dispositif tout d'abord au niveau départemental, puis dans quatre régions et enfin au niveau national.
Dans le cadre du programme d'évaluation Daphnee, une recherche sociologique fondée sur une approche qualitative a été menée par l'IRDES entre 2015 et 2017. Elle s'est
intéressée d'une part au déploiement et à l'organisation du dispositif Asalée et, d'autre part, aux pratiques et interactions entre patients et
professionnels. Ainsi, les patients trouvent auprès de leur médecin et de l'infirmière Asalée un espace leur permettant d'apprendre et d'être soutenus dans la gestion de leur
santé au quotidien. Les pratiques de l'infirmière et du médecin se construisent dans l'interaction entre eux et avec chaque patient. Grâce à cet exercice en
binôme, on peut observer un double déplacement de l'offre de soins faite aux patients : d'une offre prescriptive vers une offre éducative faite de manière proactive, et ne
s'intéressant pas seulement à la maladie mais aussi à la santé ; et d'une pratique soignante individuelle vers un travail d'équipe pluriprofessionnel.
D'autres aspects de cette évaluation donneront lieu à des publications de l'IRDES, notamment une typologie de la coopération entre médecins et infirmières et des
résultats concernant l'effet du dispositif Asalée sur l'activité des médecins, le suivi et les parcours de soins de leurs patients.
> IRDES -
Questions d'économie de la santé n° 232, avril 2018
Veille réglementaire
Sécurité sociale
Santé - social
Autres publications et informations retenues
Agenda
Statistiques - chiffres - classements - prix
Nominations - mouvements - récompenses - Indiscrétions - marchés - partenariats -
Missions
Justice
Publications - revues
Rapports - études - dossiers - avis - notes
Communiqués, points de vue, analyses politiques, faits divers, enquêtes
Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 790 du 15 avril 2018
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