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Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
Conférence de presse de rentrée 2018 de la CCMSA
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Maladie
Les dépenses d'assurance maladie du régime général en hausse de 2,6 % sur un an, à fin septembre 2018
Le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie pousse à de nouvelles mesures de régulations
Recouvrement - emploi - assurance chômage
Bercy supprime la CSG et la CRDS sur les revenus du capital pour les affiliés à un autre régime de Sécurité sociale au sein de l'UE
Retraites - personnes âgées - dépendance
La réunion du Conseil d'orientation des retraites du 17 octobre 2018 consacrée au pilotage du système de retraite
Actualités générales
Actualité santé
Près d'un Français sur dix est passé par un épisode dépressif en 2017
Remise du rapport des délégués à l'accès aux soins. Agnès Buzyn prolonge leur mission d'un an dans le cadre de "Ma santé 2022"
Médecins du Monde (MdM) publie son 18e rapport annuel sur l'accès aux droits et aux soins des plus démunis en France
Actualité sociale et économique
Le nombre des bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés a doublé depuis 1990
Les prélèvements obligatoires ont franchi la barre des 1 000 milliards d'euros en 2017 en France
TIC santé / e-administration / services publics
Montée en charge des DMP : 60 000 créations de dossiers par semaine surtout par les pharmaciens
Les groupes Humanis et Malakoff-Médéric épinglés par la CNIL pour détournement de finalité des données des assurés
L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux
Mycompanyinfrance.fr, un nouveau site de l'Acoss pour accompagner les entrepreneurs étrangers
Veille réglementaire
Autres publications retenues
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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES
La Sécurité sociale
Conférence de presse de rentrée 2018 de la CCMSA
16/10/18 - Lors d'un point presse le 15 octobre 2018, les dirigeants de la Caisse Centrale de la MSA – Pascal Cormery, président, Thierry Manten, premier
vice-président et François-Emmanuel Blanc, directeur général – ont présenté les grandes orientations de la Mutualité sociale agricole pour 2019 et répondu aux
questions de la presse sociale et agricole.
Les thèmes abordés : l'avis de la MSA relatif au PLFSS pour 2019 rendu le 2 octobre ; les propositions de la MSA sur la future réforme des retraites ; la
prévention du suicide des populations agricoles (dispositif Agri'Ecoute, cellules pluridisciplinaires de prévention MSA, l'aide au répi) ; les nouveaux Instants santé MSA,
qui représentent l'action phare du programme national de prévention ; le plan stratégique 2020-2025, en cours de construction, et qui sera
adopté en juin 2019 par l'assemblée générale de la CCMSA.
Lors de sa conférence de presse, la MSA a notamment alerté sur le régime de retraite complémentaire obligatoire des non-salariés agricoles impacté
par la disparition de la "taxe farine" en 2019 contenue dans le PLFSS . Cette "petite" taxe retenue par l'exécutif parmi 22 autres pour être supprimée rapporte
64,3 millions d'euros par an mais fait partie, selon la Cour des comptes, de celles "dont le coût de gestion est le plus" élevé. La MSA souhaite "que le
gouvernement puisse compenser par un autre moyen" la disparition de la taxe. Sur la réforme des retraites, elle plaide pour une harmonisation entre
salariés et non-salariés du montant et des conditions d'attribution de la pension de retraite minimale, avec comme objectif final de garantir au minimum 85 % du SMIC.
La MSA regrette que sa demande d'alignement de la pension d'invalidité AMEXA, versée aux non-salariés agricoles sur celle des indépendants
(artisans-commerçants), n'ait pas été retenue.
> Le dossier de presse reprenant les thèmes évoqués par les dirigeants de la
CCMSA, lors du point presse du 15 octobre 2018.
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
18/10/18 - Le SNPDOS CFDT nous propose un billet intitulé
"De qui Smopp-t-on ?" consacré vous l'avez deviné au projet d'évolution de l'organisation du Service Médical SMMOP (Service Médical : Missions,
Organisation et Performance).
La
Lettre de la Michodière n° 34-2018
du 18 octobre du SNFOCOS aborde les RPN du 11 octobre 2018 sur la formation professionnelle (conséquences de la réforme initiée par le gouvernement) et
négociation RSI (Ça piétine !).
Le SGPC CFE-CGC a mis en ligne
le projet d’accord CNAM relatif à “l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et la qualité de vie au travail”. Il est à la signature jusqu’au
16 octobre et pour l’instant deux organisations syndicales l'ont signé (CFDT et CFE-CGC) ce qui ne permet pas son entrée en vigueur.
Maladie
Les dépenses d'assurance maladie du régime général en hausse de 2,6 % sur un an, à fin septembre 2018
16/10/18 - Sur les douze derniers mois, les dépenses remboursées par le Régime général dans le champ de l'ONDAM sont en hausse à fin septembre 2018 de 2,6 % en données CJO-CVS
(stable par rapport à fin juillet et fin août / + 2,6 %). Les dépenses de soins de ville poursuivent leur moindre progression, mois
après mois, en augmentant en rythme annuel de
3,2 % contre 3,4 % en août et 3,6 % en juillet.
Toujours en rythme annuel, les soins de généralistes et de spécialistes progressent respectivement de + 5,1 % et de + 4,3 %. La mise en place de la nouvelle convention médicale à
partir de mai 2017 et ses revalorisations tarifaires pèse de moins en moins. La progression des remboursements de soins d'auxiliaires médicaux est de 4,0 % contre 3,9 % le mois
précédent. Cette dynamique se retrouve principalement dans l'évolution des soins infirmiers (+ 4,6 %) alors que les soins de kinésithérapie ne sont en hausse que de 2,9 %. Les
remboursements d'analyses médicales augmentent de 1,7 %. L'évolution des remboursements de médicaments délivrés en ville ressort à + 2,8 % en rythme annuel alors que l'ensemble
des remboursements de médicaments (rétrocession incluse) est en hausse de + 1,0 % sur les douze derniers mois.
Le poste indemnités journalières reste à un niveau toujours trop élevé : + 4,7 %, contre 4,6 % en août. A ce sujet, l'exécutif aimerait introduire de premières
mesures d'économies dans le projet de budget de la Sécu pour 2019, dont l'examen en séance démarre mardi à l'Assemblée. Le Premier ministre a missionné trois
experts (Jean-Luc Bérard, DRH du groupe Safran ; Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes ; et Stéphane Oustric, professeur de médecine) pour
réfléchir aux moyens pour réduire le coût croissant des arrêts maladie. Le trio doit rendre son rapport intermédiaire le 20 octobre et sa version finale pour la fin de l'année.
Toujours en année complète mobile, les dépenses des établissements progressent sur douze mois de 1,3 % (contre + 1,0 en août) pour le public, de
1,8 % (contre 1,6) pour le privé et de 4,4 % (contre 5,3 %) pour le médico-social.
L'ensemble de ces évolutions est calculé sans inclure les rémunérations forfaitaires des médecins (Rosp médecins, Forfait structure, FPMT, MPA, RMT et FMT), rappelle la CNAM.
>
Le communiqué de presse - les dépenses d'assurance maladie à fin septembre 2018 - 16 octobre 2018
Le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie pousse à de nouvelles mesures de régulations
16/10/18 - "Selon les estimations présentées à la commission des comptes de la sécurité sociale du 25 septembre 2018, et avant mesures d'annulation de crédits
mis en réserve (prévues dans le PLFSS pour 2019), les dépenses dans le champ de l'ONDAM présentent un risque de dépassement de 455 M€ par rapport à l'objectif
fixé par la LFSS pour 2018, en raison d'un dépassement possible du poste soins de ville de 560 M€, partiellement compensé par une sous-consommation
anticipée des crédits de l'ONDAM hospitalier de 105 M€" indique le Comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie dans son 3e avis de
l'année publié le 15 octobre 2018.
Cette situation résulterait "pour près de 60 % d'un effet base lié à une consommation plus forte qu'attendue en 2017 mais également d'une dynamique des
dépenses plus élevée que prévu en 2018". Dans cette dynamique, les dépenses de soins de ville sont aggravées par les transferts vers les officines des ventes
de médicaments antérieurement réservées aux établissements de santé (« rétrocessions hospitalières »), la progression des dépenses d'indemnités
journalières et de dispositifs médicaux.
Le Comité d'alerte note que le dépassement de l'ONDAM dépenses de ville impose des annulations croissantes de crédits pour les établissements de santé et les
établissements médico-sociaux, alors même que le déficit des établissements publics de santé a atteint près de 700 M€ en 2017 (et 836 M€ sur la section
principale), en très forte augmentation par rapport à l'année précédente (202 M€ et 439 M€) et que le financement de l'accompagnement des personnes les plus
âgées nécessitera des moyens accrus.
Le comité a également examiné les modalités d'élaboration de l'ONDAM pour 2019. Il "constate que le tendanciel des dépenses retenu par le PLFSS inclut des
éléments qui ne se limitent pas à l'évolution spontanée des dépenses et à l'impact sur 2019 des décisions prises antérieurement mais comprend également
des provisions pour des mesures nouvelles ainsi qu'une réserve « prudentielle » de 120 M€ sur l'objectif soins de ville. Il appelle, pour l'avenir, à une
définition plus stricte et à une évaluation précisément documentée des différents éléments pris en compte dans l'estimation des dépenses
tendancielles". Il souligne que les dépenses d'assurance maladie restent dynamiques, tout particulièrement dans le secteur des soins de ville qui ont
systématiquement dépassé les objectifs fixés en LFSS au cours des dernières années. "En conséquence, pour éviter une ponction systématique sur les autres
sous-objectifs, notamment les dépenses hospitalières, il encourage à ce que soient proposées des dispositions permettant d'assurer le respect du
sous-objectif en matière de soins de ville, ou à tout le moins de mécanismes de régulation infra-annuelle permettant d'en limiter fortement le dépassement.
Cette approche comptable recommandée par le Comité d'alerte fait bondir le syndicat médical SML qui la juge "d'autant plus irrecevable qu'on attend les
moyens supplémentaires promis pour la ville au moment où est censée se mettre en œuvre une réforme du système de santé supposée moderniser les soins de
proximité. À moins qu'il n'y ait un décalage entre la communication du gouvernement et ses actes…".
>
Avis du Comité d'alerte n° 2018-3 sur le respect de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie - 15 octobre 2018
Recouvrement - emploi - et assurance chômage
Bercy supprime la CSG et la CRDS sur les revenus du capital pour les affiliés à un autre régime de Sécurité sociale au sein de l'UE
17/10/18 - Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé mardi 16 octobre, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, de nouvelles
modalités d'imposition pour les contribuables non-résidents, qu'il s'agisse de Français vivant à l'étranger ou de ressortissants d'autres Etats disposant de
revenus de source française, qui seront adoptées dans le cadre des textes budgétaires 2019 via des amendements. A l'origine de nombreux contentieux, la CSG-CRDS
devrait être supprimée pour les revenus fonciers des contribuables affiliés à un régime de Sécurité sociale d'un autre État membre de l'Union européenne, de
l'espace économique européen ou de Suisse.
Cette décision découle d'une bataille contentieuse de plusieurs années qui remonte à la décision prise en 2012 par la précédente majorité d'assujettir les
revenus des non-résidents aux prélèvements sociaux. En revanche, les non-résidents hors de l'UE ne seraient pas concernés par cette exonération qui
tient essentiellement à un règlement européen sur la Sécurité sociale. "C'est une avancée majeure, même si nous aurions préféré que l'exonération s'applique à
tous les ressortissants, mais ce n'était pas possible pour des raisons budgétaires", commente Anne Genetet, députée LREM des Français de l'étranger,
auteure d'un rapport remis en septembre au Premier ministre dont les propositions allaient dans ce sens.
C'est donc la fin d'un imbroglio. Sauf exception, les expatriés ne bénéficient pas de la couverture de la Sécu française, et la Cour de justice européenne avait donc estimé en 2015
qu'ils n'avaient pas à financer le régime. Pour continuer à percevoir ces sommes, le gouvernement avait toutefois changé les règles du jeu en 2016, en affectant ces prélèvements à des
organismes « non contributifs ».
>
Bercy refond la fiscalité des Français de l'étranger - Les Echos 17 octobre 2018
>
L'impôt des expatriés va être simplifié - Le Figaro 17 octobre 2018
Retraites - personnes âgées - dépendance
La réunion du Conseil d'orientation des retraites du 17 octobre 2018 consacrée au pilotage du système de retraite
18/10/18 - Dans le cadre de la réflexion sur la réforme des retraites annoncée par le gouvernement, le COR a consacré sa séance de travail du mois d'octobre au
pilotage d'un système de retraite en répartition qui consiste pour les gestionnaires à choisir et ajuster les leviers dont ils disposent en vue
d'atteindre les objectifs assignés au système et pour faire face à des aléas économiques et/ou démographiques. Le dossier de la réunion disponible en ligne
revient dans sa première partie sur les enjeux liés au pilotage d'un système de retraite. Dans l'optique de la réforme où un euro cotisé donne les mêmes droits
, quel que soit le moment où il a été cotisé, la deuxième partie du dossier présente les modalités de pilotage d'un système à rendement défini (où les pensions sont l'équivalent
actuariel des cotisations). Enfin, la troisième partie décrit les expériences étrangères avec le pilotage du système de retraite en Suède et en Allemagne.
> Pilotage du système de retraite - La note de
présentation générale, les différents documents du dossier ainsi que les diaporamas présentés en séance
ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé
Près d'un Français sur dix est passé par un épisode dépressif en 2017
16/10/18 - Récemment, le terme d'"épisode dépressif caractérisé" (EDC) a supplanté celui de
"dépression". Mesuré par l'OMS, l'EDC c'est, en 2015, 300 millions de personnes dans le monde, représentant 4,3 % de la charge de morbidité. Depuis 2005, en France, l'EDC est
un indicateur régulièrement pris en compte dans les enquêtes du Baromètre santé. Utilisant la même méthodologie pour le mesurer depuis 12 ans, le Baromètre est
la seule étude européenne pouvant présenter des résultats comparables sur une durée aussi longue. Deux articles du numéro spécial du BEH en présentent
les résultats de 2017 pour l'EDC.
La première enquête révèle que 9,8 % des 18-75 ans sont passés par un épisode dépressif en 2017. Les 18-44 ans ont été majoritairement touchés, tandis que la
fréquence de ces coups de blues diminuait progressivement à partir de 45 ans. Autre résultat marquant : davantage de personnes ont été sujettes à un épisode
dépressif en 2017 qu'en 2010 (+2 %). La fréquence de l'épisode dépressif "a augmenté de plus de 5 points chez les chômeurs sur la période 2010-2017 et de 4
points chez les étudiants entre 2005 et 2017", indiquent les auteurs. Pour la première fois, l'enquête révèle qu'il existe un lien fort entre la survenue d'un
épisode dépressif et le milieu socio-économique. Les personnes avec un faible revenu avaient ainsi deux fois plus de risques de faire une dépression que
celles appartenant à un milieu socio-économique élevé. On constate également dans ce milieu une hausse du taux de dépressions de 3 points par rapport à 2010.
Chez les actifs occupés, étudiés dans une seconde étude, la prévalence sur les 12 derniers mois est de 8,2 % en 2017, avec une prévalence féminine encore deux
fois plus élevée (11,4% vs 5,3%).
"La prévention et la prise en charge des états dépressifs, de par leurs impacts sanitaires, économiques et sociaux, doivent s'imposer comme des priorités de
santé publique", conclut Santé Publique France, rappelant que les troubles dépressifs sont responsables de 35 à 45 % des arrêts de travail et qu'ils sont
impliqués dans plus de la moitié des cas de suicide. À cela, il faut ajouter "l'inquiétant désengagement de l'industrie pharmaceutique des troubles
psychiques, alors que 30 % des patients ne répondent pas aux antidépresseurs actuellement disponibles".
>
BEH - Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 32-33/2018 - Santé publique France - 16 octobre 2018
Remise du rapport des délégués à l'accès aux soins. Agnès Buzyn prolonge leur mission d'un an dans le cadre de "Ma santé 2022"
17/10/18 - Dans le cadre du plan pour renforcer l'accès territorial aux soins, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a nommé en octobre 2017 trois délégués à l'accès aux soins pour
rencontrer les acteurs de terrain et identifier les bonnes pratiques sur le territoire mais aussi les difficultés rencontrées. Elisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne, Thomas
Mesnier, député (LaREM) de Charente et Sophie Augros, médecin généraliste et présidente du ReAGJIR, ont remis lundi 15 octobre 2018 leur rapport à la ministre. Forts d'une année
de déplacements, ils constatent que c'est à partir des territoires fragiles que s'inventent les soins de proximité de demain ; les acteurs y font preuve d'une réelle inventivité
et ont besoin d'être accompagnés pour que leurs démarches se pérennisent. Ces solutions innovantes qui émergent sont bien souvent le fruit d'un partenariat de qualité entre les
ARS, les élus locaux et les professionnels de santé.
Les trois délégués nationaux à l'accès aux soins formulent en outre 44 recommandations visant à encourager les stages ambulatoires dès le deuxième cycle et accompagner les projets
d'installation, développer l'exercice coordonné en proposant un meilleur accompagnement des porteurs de projets et un encouragement au déploiement des communautés professionnelles
territoriales de santé (CPTS), déployer la télémédecine, soutenir les nouveaux modes d'exercice, favoriser les délégations et coopérations interprofessionnelles, encourager des
consultations dites avancées (un médecin hospitalier assurant des consultations en ville). La simplification administrative et la sacralisation du temps médical
sont également évoquées, au travers de mesures de simplification fiscale (pour les collaborateurs libéraux) ou administrative (fin du numéro Adeli) ainsi que
de la réduction du nombre de consultations médicales pour des motifs administratifs.
"Le travail des délégués à l'accès aux soins a mis en évidence les leviers et les conditions de réussite qui sont ceux de "Ma Santé 2022". Il nous faudra nous
inspirer de ces réussites, nous appuyer sur elles pour convaincre l'ensemble des professionnels de santé de faire évoluer leur manière d'exercer", a déclaré
Agnès Buzyn à l'occasion de la remise du rapport des délégués. Confirmant l'utilisation du rapport et de ses préconisations comme un outil au
service de la mise en œuvre d'une stratégie présentée avant la remise du document, la ministre de la Santé a également annoncé la
prolongation, pour une année, de la mission des trois délégués nationaux, "afin de contribuer à l'organisation territoriale future et au développement des soins
de proximité dans le cadre de Ma santé 2022".
>
Le rapport (et la synthèse) des délégués à l'accès aux soins
>
Le dossier en ligne consacré au plan d'accès territorial aux soins
Médecins du Monde (MdM) publie son 18e rapport annuel sur l'accès aux droits et aux soins des plus démunis en France
17/10/18 - Depuis plus de 30 ans, les équipes de Médecins du Monde (MdM) interviennent en France et luttent pour l'accès aux droits et aux soins pour tous.
À l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, MdM publie son nouveau rapport annuel sur l'accès aux
droits et aux soins des plus démunis en France. "18e rapport annuel, 18e constat implacable et persistant tiré de nos actions : le non-accès aux droits et à la
santé en France contribue à exclure de plus en plus de personnes précaires du système de santé. Sur la base de données objectives, ce rapport témoigne des
obstacles et des dysfonctionnements croissants dans l'accès aux soins et aux droits de ces personnes", écrit MdM.
L'association se concentre sur l'action de ses médecins dans ses quinze centres de santé (CASO) en activité en 2017 où 24 338 patients ont été soignés. 12 000
autres personnes ont été approchées dans la rue. Majoritairement masculines, les personnes reçues sont principalement des ressortissants étrangers très jeunes.
Plus de 98 % vivent sous le seuil de pauvreté. Elle souligne la hausse des mineurs accueillis dans ces centres, soit 3 477 en 2017, avec une moyenne d'âge
de 10 ans. Un programme spécifique a été mis en place par l'organisme pour les aider dans leurs démarches. "L'absence de droits pour certaines populations" ou
leur "non-application" sont deux arguments mis en avant par le rapport. La grande majorité des patients accueillis dans les centres ne disposent pas de
couverture maladie : 13.3% seulement en possèdent une. Pourtant, d'après leur situation administrative, sept personnes sur dix devraient être couvertes.
L'association propose de fusionner l'AME dans la PUMa (protection universelle maladie), et donc que les bénéficiaires de l'AME, les étrangers en situation
irrégulières notamment, puissent être intégrés au régime général, détaille le rapport qui note que "les bénéficiaires de l'AME arrivent souvent très malades
quand ils viennent demander des soins".
Cette demande fait écho aux critiques de l'AME par certains hommes politiques. Le député LREM Thomas Mesnier avait proposé d'intégrer l'aide médicale d'État au
régime général lors des discussions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, mesure qui n'avait pas été retenue à l'époque, rappelle Le Figaro.
>
Le rapport de l'Observatoire de l'accès aux droits et aux soins 2018
>
Selon Médecins du monde, « les plus démunis sont exclus du système de santé » - Le Figaro 17 octobre 2018
Actualité sociale et économique
Le nombre des bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés a doublé depuis 1990
15/10/18 - Le nombre d'allocataires percevant l'allocation aux adultes handicapés (AAH), minimum social destiné à garantir un minimum de ressources aux personnes
handicapées, a été multiplié par deux entre 1990 et 2017, pour atteindre 1,13 million, selon les conclusions d'une étude de la DREES publiée le 15 octobre 2018.. 55,6 %
perçoivent l'AAH1 (taux d'incapacité supérieur ou égal à 80 %) et 44,4 % l'AAH2 (taux d'incapacité entre 50 % et 79 %).
Plusieurs facteurs expliquent cette croissance : des effets démographiques liés au baby-boom, des modifications réglementaires depuis 2005, dont plusieurs revalorisations
exceptionnelles, le recul de l'âge minimal légal de départ à la retraite programmé par la réforme des retraites de 2010 et, depuis 2008, le contexte économique.
Depuis dix ans, la structure des taux de prévalence par âge se décale vers des âges plus élevés.
Le montant de l'AAH est actuellement de 819 €, il sera porté à 860 € au 1er novembre et atteindra 900 € fin 2019. Cette mesure vise "à lutter contre la
pauvreté subie des personnes du fait de leur seul handicap", clame le gouvernement. Il chiffre l'effort financier à "plus de deux milliards d'euros
sur l'ensemble du quinquennat". Mais pour contenir la facture, le gouvernement a changé certaines règles pénalisant les allocataires. Selon les estimations de
faire-face.fr, elles permettent au ministère du Budget d'économiser une centaine de millions d'euros en 2019 et un peu moins en 2020. Le gouvernement gèle le
plafond pour les allocataires de l'AAH en couple, supprime le complément de ressources et désindexe l'allocation de l'inflation en 2019 et 2020.
>
« Le nombre des bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés a doublé depuis 1990 », Études et Résultats n° 1087, DREES, 15 octobre 2018
> AAH : un coup de pouce… et des coups de ciseaux - faire-face.fr
Les prélèvements obligatoires ont franchi la barre des 1 000 milliards d'euros en 2017 en France
18/10/18 - Les impôts et cotisations sociales ont atteint 1 038 milliards d'euros en 2017, montre le
rapport du député LREM Joël Giraud sur le projet de loi de finances pour 2019, dévoilé par Les Echos. Malgré les baisses d'impôts annoncées (taxe d'habitation, fiscalité du
capital, baisses de cotisations), les prélèvements obligatoires vont continuer d'augmenter en 2018 en valeur absolue, pour se situer autour de 1 057 milliards d'euros, puis à
nouveau en 2019, à 1070 milliards d'euros. A titre de comparaison, en 2002, ces prélèvements ne dépassaient pas les 670 milliards d'euros.
En 2018, l'évolution spontanée des recettes devrait avoisiner les 30 milliards d'euros, alors que les baisses d'impôts se situeront autour de 10
milliards d'euros. Même évolution en 2019 : les prélèvements obligatoires devraient « spontanément » progresser de 32 milliards, alors que les impôts
baisseront de 19 milliards (dont la transformation du CICE en baisses de charges ). Le taux de prélèvements obligatoires aura atteint un pic en 2017,
à 45,3 % de PIB (contre 44,6 % en 2016), et devrait refluer à 45 % en 2018 et 44,2 % en 2019. Les 1 000 milliards de prélèvements sont concentrés sur
six d'entre eux. Hormis les cotisations sociales, qui pèsent 385 milliards, le premier impôt est la TVA, avec 160 milliards de recettes réparties entre
l'Etat, les régions et les administrations de Sécurité sociale. Vient ensuite la CSG-CRDS, à 107 milliards d'euros, dont la progression a été
conséquente ces vingt dernières années avec une augmentation du taux et de l'élargissement de son champ d'application. En 2018, la barre des 125
milliards sera franchie en raison de la hausse de la CSG décidée par Emmanuel Macron. L'impôt sur le revenu (73 milliards) et l'impôt sur les
sociétés (36 milliards) arrivent loin derrière, alors que ce sont ces impôts qui concentrent souvent les débats.
TIC santé - e-administration - services publics
Montée en charge des DMP : 60 000 créations de dossiers par semaine surtout par les pharmaciens
16/10/18 - Une réunion s'est tenue entre les représentants des syndicats d'officinaux et une commission spécifique de l'Assurance maladie pour évaluer la
progression du dossier médical partagé (DMP). A l'heure actuelle, 60 000 DMP sont créés par semaine dont 60 % par des pharmaciens, rapporte le JIM. Ces bons
chiffres permettent aujourd'hui de voir un million de DMP ouverts en France. L'objectif de la CNAM est d'atteindre 40 fois ce chiffre d'ici 3 ans !
Ces bons résultats montrent l'efficacité de l'avenant n° 11 à la convention pharmaceutique signé en juillet 2017 qui prévoit l'attribution d'un euro au
pharmacien pour chaque ouverture de DMP. Aujourd'hui, les syndicats espèrent atteindre bientôt les 150 000 créations par semaine. Le JIM rappelle que les
pharmaciens disposent d'une « grille d'habilitation » large puisqu'ils ont accès à toutes les informations médicales et biologiques du dossier, comme les
médecins et les infirmiers.
Des travaux ont par ailleurs été engagés avec le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens pour faciliter le lien entre le DMP et le dossier pharmaceutique.
>
DMP : ça avance enfin…grâce aux pharmaciens ! - JIM 15 octobre 2018
Les groupes Humanis et Malakoff-Médéric épinglés par la CNIL pour détournement de finalité des données des assurés
18/10/18 - Le gendarme des données personnelles français accuse les deux groupes d'assurance Humanis et Malakoff-Médéric d'avoir utilisé des données personnelles
issues des caisses complémentaires de retraite Agirc et Arrco pour "faire de la prospection commerciale pour des produits et services". Ces usages mis en cause
ont été décelés à l'occasion de contrôles réalisés en février et mars 2018 et auraient concerné plusieurs centaines de milliers de personnes, selon la CNIL
Au total, cinq sociétés des deux groupes sont mises en demeure de cesser dans un délai d'un mois les pratiques contestées. "Cette mise en demeure n'est pas une
sanction. En effet, aucune suite ne sera donnée si les sociétés des groupes Humanis et Malakoff-Médéric se conforment à la loi dans un délai d'un mois", a
précisé l'institution qui l'a rendue publique du fait "de la gravité du
manquement relevé".
Sollicités par l'AFP, les deux groupes ont indiqué qu'ils fourniraient à la CNIL dans le délai imparti, les preuves de la prise en compte de ses demandes. Le
groupe Malakoff Médéric a assuré prendre "toutes les mesures nécessaires au respect de cette mise en demeure", précisant que "les faits en question
n'impactent aucunement la sécurité des données de (leurs) assurés, cotisants et allocataires". De son côté, Humanis garantit avoir déjà arrêté "toutes les
opérations concernées". Cette nouvelle ne pouvait pas tomber plus mal pour ces deux groupes, qui ont prévu de se rapprocher au 1er janvier 2019.
>
Mise en demeure de cinq sociétés d'assurance pour détournement de finalité des données des assurés - Communiqué de la CNIL 18 octobre 2018
L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux
Mycompanyinfrance.fr, un nouveau site de l'Acoss pour accompagner les entrepreneurs étrangers
15/10/18 - L'Acoss lance, en collaboration avec l'incubateur numérique des services de l'Etat (beta.gouv.fr), un nouveau site pour accompagner les
entrepreneurs étrangers qui souhaitent s'implanter en France : mycompanyinfrance.fr.
Un entrepreneur étranger fait face à de nombreuses inconnues lors d'une implantation en France : création d'entreprise, protection sociale et embauche
sont des sujets pour lesquels ce public a besoin d'être accompagné. Au travers d'informations simples et en anglais, ce site épuré guide pas à pas les
entrepreneurs pour les aider à créer une entreprise, à comprendre le fonctionnement du système de protection sociale français, à embaucher des
salariés et à évaluer son coût notamment grâce à un simulateur spécifique.
Avec Mycompanyinfrance, disponible sur ordinateur, smartphone et tablette, l'entrepreneur peut accéder à des parcours de création lui permettant de
comprendre et choisir facilement la forme juridique de son entreprise. Il peut rapidement simuler les coûts d'embauche et les contributions sociales, et accède
à des check-lists opérationnelles et interactives qui le dirigent vers d'autres sites utiles à son projet.
A terme, ce site pourra évoluer selon l'expérience et les besoins des utilisateurs, en intégrant d'autres acteurs institutionnels qui pourront
apporter des éléments relatifs à la fiscalité, aux infrastructures, à l'attractivité territoriale, ou encore à l'éducation, précise Bruno Gregoire,
Directeur des relations Européennes et Internationales à l'Acoss.
> My company in France: A step-by-step guide to start a business in France
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