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Newsletter n° 834 du 10 mars 2019
 


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>>> Attention : l'actualité de la semaine prochaine sera exceptionnellement regroupée avec celle de la semaine suivante pour cause de vacances d'hiver du rédacteur. La newsletter n° 835 portera donc sur la période du 11 au 24 mars 2019. Merci pour votre compréhension


SOMMAIRE

Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Maladie
La négociation conventionnelle sur les assistants médicaux se poursuit dans une ambiance de travail sérieuse
Retraites - personnes âgées - dépendance
Chiffres clés 2018 de l'Assurance retraite. L'âge moyen de départ à la retraite dans le secteur privé approche les 63 ans
Famille

L'objectif gouvernemental de "plus d'un million de nouveaux bénéficiaires" est atteint pour la prime d'activité
"Pensions alimentaires : en finir avec les impayés". La note de Daniel Lenoir pour Terra Nova

Actualités générales
Actualité santé
Dans un référé, la Cour des comptes appelle à mettre en réseau les trente CHU en créant une dizaine de pôles
Actualité sociale et économique
Environ 7 millions de personnes, soit 11 % de la population française, sont couvertes par les minima sociaux
Veille réglementaire
Autres publications retenues

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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES

La Sécurité sociale

L'emploi à la Sécu

L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
09/03/19 - La Lettre de la Michodière n° 9-2019 du 6 mars du SNFOCOS évoque le taux de RMPP 2019 dans le régime général qui vient d'être notifié par la DSS ("De mal en pis"). Le syndicat propose aussi la réponse de l'Ucanss sur la "prime Macron", et le recrutement de 140 CDI dans la branche Famille avec un courrier adressé par le SNFOCOS au directeur de la CNAF.
La fédération PSE CFTC nous donne également son point de vue sur la notification du taux d'évolution de la RMPP du Régime général, une notification particulière qui s'inscrit pour la première fois dans une perspective pluriannuelle. La CFTC demande que soit planifiée sans délai une réunion paritaire nationale. L'Ucanss a également fait part des thèmes retenus par le Comex pour l'année 2019 : la revalorisation de la part patronale des titres restaurant ; la prise en charge des cotisations ordinales des salariés exerçant des professions médicales ; l'examen de la liste des emplois éligibles aux primes de l'article 23 de la convention collective des employés et des cadres ; l'examen des modalités de versement des prestations du système différentiel.
Le SNADEOS CFTC aborde à son tour l'INC Ugecam du 21 février dernier avec son compte rendu intitulé "Des précisions intéressantes sur des orientations d'avenir à court terme pas toutes rassurantes".
A retrouver en ligne la position du SNPDOSS CFE-CGC sur trois informations largement reprises par les organisations syndicales cette semaine : le compte-rendu de l'INC des UGECAM du 21 février consacrée au projet stratégique 2018-2022 et au devenir des unités de soins de suite et de réadaptation, SSR, dans un contexte réglementaire qui privilégie le développement de l'ambulatoire et instaure une évolution des modalités de financement des établissements ; le taux de la RMPP 2019 - 2022 ; le programme de négociations 2019-2021 arrêté par le Conseil d'Orientation de l'UCANSS, les propositions formulées, une note explicitant les motivations des choix effectués et un tableau de synthèse reprenant les thèmes de négociation sur les trois années.

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Maladie

La négociation conventionnelle sur les assistants médicaux se poursuit dans une ambiance de travail sérieuse
08/03/19 - Après une séance où les syndicats de médecins libéraux avaient claqué la porte (7-02), puis une autre pour remettre à plat les positions de chacun (20-02), la session du jeudi 7 mars s'est déroulée dans une "ambiance de travail sérieuse", annonce le Quotidien du médecin. Les syndicats de médecins libéraux ont découvert jeudi matin la copie revue et corrigée de la CNAM qui a avancé deux nouveaux pions essentiels : les objectifs chiffrés d'augmentation de patientèle et le financement du dispositif.
Le DG de l'Assurance maladie Nicolas Revel a rappelé une fois de plus que si « aucune productivité horaire » n'était exigée des médecins, l'aide d'un assistant médical nécessitait en contrepartie l'augmentation de la patientèle médecin traitant et de la file active. Ces deux gages sont réclamés aux généralistes – sans qu'un sous-objectif sur la part des patients en ALD ou âgés de plus de 70 ans soit retenu – tandis que les spécialistes seraient concernés uniquement par la hausse de leur file active.
Du côté du financement, il sera "pérenne et individualisé", assure la CNAM, c'est-à-dire versé à chaque médecin en secteur 1 ou ayant adhéré à l'OPTAM qui a souscrit au contrat. L'assistant sera financé, via le forfait structure, pour les médecins qui travaillent de façon regroupée (au moins trois médecins, sauf en cas de zone sous-dense et lorsque des médecins ont une activité supérieure à un certain niveau). Le montant du forfait annuel pour un assistant à temps plein est fixé à 21 000 euros en cas d'atteinte de l'objectif de hausse de patientèle, avec un montant majoré les deux premières années du contrat, à 36 000 euros la première année puis 27 000 euros la seconde année. Ces sommes seront à partager entre les trois médecins pour lesquels travaillera l'assistant médical engagé.
La CNAM a fini par plier sur l'un des points d'achoppement les plus importants, puisqu'elle propose, désormais, de rendre accessibles ces aides aux médecins « isolés », à la condition qu'ils exercent en zone sous-dense. Elle a également rappelé les différentes missions de l'assistant médical, au choix du médecin (tâches administratives ; tâches en lien avec la préparation et le déroulé de la consultation ; missions d'organisation et de coordination). Ces trois catégories « ne constituent pas un périmètre limitatif et contraignant » mais doivent se distinguer des missions des autres métiers environnants comme les actes infirmiers ou le secrétariat médical, prévient la CNAM.
Les syndicats médicaux ont tous salué un « pas » de la CNAM mais encore « insuffisant ».
Deux autres sessions de négociation ont été ajoutées, reportant un potentiel projet d'accord à mi-avril. Fin 2018, Agnès Buzyn a rappelé dans un courrier destiné à l'UNCAM, la création de 4000 postes de ce nouveau métier d'ici 2022 et donné aux organisations représentatives des professionnels de santé et à l'Assurance maladie jusqu'à fin avril 2019 pour aboutir à un accord conventionnel.
100 médecins généralistes ont lancé fin février une pétition pour s'opposer au doublement de la cadence des consultations en médecine générale que la CNAM sollicite dans le cadre des négociations visant à financer la création d'assistants médicaux. Forts du soutient de plus de 10 000 signataires en quelques semaines, les médecins mettent la pression sur les autorités pour que leurs propositions soient prises en compte dans le plan santé 2022. Pour les médecins, la solution la plus évidente pour recevoir plus de patients et retrouver du temps médical, c'est de supprimer les consultations inutiles et un certain nombre d'obligations absurdes au premier rang desquelles ils mettent les certificats médicaux.
> Assistant médical : jusqu'à 36 000 euros de financement par an pour trois médecins, propose la CNAM - Le Quotidien du médecin 7 mars 2019
> Assistants médicaux : le dispositif se dévoile davantage - JIM 8 mars 2019
> Plus de 10 000 personnes s'opposent à l'abattage en médecine générale - Caducée.net 6 mars 2019

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Retraites - personnes âgées - dépendance

Chiffres clés 2018 de l'Assurance retraite. L'âge moyen de départ à la retraite dans le secteur privé approche les 63 ans
06/03/19 - La CNAV a publié lundi 4 mars les principaux chiffres sur les retraites du régime général au 31 décembre 2018. Ils révèlent q'e l'Assurance retraite a versé en 2018 une retraite personnelle (droit direct) ou de réversion (droit dérivé) à 14,35 millions de retraités, soit plus de 5,3 % par rapport à 2017. Sur les 13,6 millions de retraités de droits directs, 6,3 sont des hommes et 7,3 sont des femmes, ce qui ne varie pas sensiblement par rapport à 2017. En ce qui concerne les droits dérivés, la réversion, ce sont toujours les femmes les principales bénéficiaires avec 2,5 millions d'attributions contre 0,2 million pour les hommes. En tout, un peu plus de 19 % des retraités sont bénéficiaires d'une réversion.
Inexorablement, l'âge moyen du départ effectif à la retraite recule. Dans le secteur privé, il a atteint désormais 62 ans et 8 mois en 2018, et même 63 ans pour les femmes. C'est une tendance de fond : en 2011, il était de 62 ans, et en 2007, de 61 ans. Cela relativise l'impact du bonus-malus qui est entré en vigueur en janvier à l'Agirc-Arrco, et qui a pour objectif d'inciter les actifs à travailler une année de plus : beaucoup le font déjà, fait remarquer le quotidien Les Echos. Les départs anticipés, bénéficiant aux assurés qui ont commencé à travailler très jeunes, ou bien qui souffrent d'un handicap, ont été eux aussi plus tardifs l'an passé, après 60 ans. En 2018, selon l'Assurance vieillesse, seulement 2 700 personnes ont pu partir avant l'âge de 60 ans (0,8 % des départs anticipés). La proportion de personnes prenant leur retraite entre 56 ans et l'âge légal de 62 ans a bondi. Elle est passée de 4 % en 2009 à 28 % en 2016 au sein du régime général. Depuis ce pic, elle est redescendue à 23 % en 2018, avec 152 900 retraites anticipées sur les 666 423 nouvelles pensions « de droit direct ».
Le nombre de retraite progressive est en légère hausse avec 10 869 attributions au cours de l'année 2018 contre 9 535 en 2017.
L'âge moyen de la retraite a légèrement augmenté. Il est de 74,3 ans en moyenne en 2018 contre 74,1 en 2017. Les chiffres révèlent que 4 retraités sur 10 ont 75 ans et plus.
Le montant global mensuel moyen pour un bénéficiaire d'une pension de droit direct avec carrière complète au régime général est de 1 091 € par mois (1 165 €/mois pour un homme et 1 008 €/mois pour une femme). Mais seulement un peu plus de 5 millions de retraités ont fait une carrière complète au régime général. Le minimum contributif (636,57 € en 2019 pour une carrière complète) est versé à 4,8 millions de personnes (35,3 % des droits directs contributifs).
Les dépenses annuelles nettes en prestations retraite de la branche retraite représentent 118 Mds€, en augmentation de 2,9 % par rapport à 2017.
A noter que 8,4 millions de retraités étaient assujettis au 31 décembre 2018 à la CSG au taux fort (8,3 %) et 1,8 million au taux faible (3,8 %).
> Les principaux chiffres du régime général au 31 décembre 2018 - CNAV
> L'âge moyen de départ à la retraite approche 63 ans - Les Echos 5 mars 2019

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Famille

L'objectif gouvernemental de "plus d'un million de nouveaux bénéficiaires" est atteint pour la prime d'activité
05/03/19 - Mission accomplie pour la prime d'activité nouvelle version fortement revalorisée. Depuis le 1er janvier 2019, ils sont 1,1 million de travailleurs modestes ou pauvres de plus qu'en décembre à toucher la prestation au titre du mois de février, a annoncé mardi 5 mars Christelle Dubos, lors d'une visite à la Caisse d'Allocations Familiale de Cergy-Pontoise. La secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé a également dressé un premier bilan de la mobilisation des Caf devant le conseil d'administration de la CNAF.
Agnès Buzyn et Christelle Dubos se félicitent dans un communiqué que les Français se soient largement saisis de la prime d'activité, et saluent le travail des agents des CAF et de la MSA qui ont permis la mise en œuvre rapide et efficace de la mesure.
> « Prime d'activité : plus d'un million de nouveaux bénéficiaires depuis le 1er janvier » - Ministère des Solidarités et de la Santé - Communiqué - 05/03/2019

"Pensions alimentaires : en finir avec les impayés". La note de Daniel Lenoir pour Terra Nova
06/03/19 - Avec l'explosion des divorces, les cas de non-paiement des pensions alimentaires sont légion. Près de 900 000 personnes devraient aujourd'hui bénéficier du versement d'une pension pour subvenir aux besoins de 1,5 million d'enfants. Or, 35 % des parents isolés (315 000 personnes, surtout des mères) ne touchent pas tout ou partie des sommes dues, selon une estimation de 2016. 37 000 familles ont lancé une procédure via l'Aripa, l'Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires, soit seulement 12 % des victimes d'impayés. Dans une note rédigée pour le « think tank » socialiste Terra Nova, l'ex-directeur général de la CNAF, Daniel Lenoir (IGAS), propose des pistes pour y remédier. Il plaide pour que la pension soit automatiquement payée à l'Aripa, "qui la reverse immédiatement au parent créancier. En cas de retard ou de défaut de paiement, l'Agence verserait sans tarder l'intégralité de la pension minimale et se retournerait immédiatement vers le créancier pour récupérer la part qui lui incombe, c'est-à-dire 115,30 € moins l'ASF différentielle. De cette façon, le parent créancier n'aurait plus à se poser la question d'un recours contre le parent débiteur : l'Agence, et à travers elle la puissance publique, jouerait automatiquement le rôle de tiers et assurerait la continuité des versements au parent créancier en portant le risque d'impayés. Ce mécanisme ne concernerait toutefois que les pensions alimentaires inférieures ou égales au minimum (115,30 € aujourd'hui), c'est-à-dire les créanciers les plus modestes et les plus exposés au risque de pauvreté", explique la note. Le paiement à un tiers aurait un effet dissuasif sur les « mauvais payeurs » et évite l'accumulation d'arriérés importants, toujours plus difficiles à recouvrer.
Par ailleurs, Terra Nova préconise une augmentation par étapes du montant de la pension alimentaire minimale, versée aux parents isolés dont l'ex-conjoint est trop démuni pour contribuer aux revenus du foyer, ou manque à son obligation alimentaire. Ce minimum a bénéficié à plus de 1,2 million d'enfants en 2018. Il s'élève à 115 euros par mois, et serait porté au niveau des montants médian (150 €) ou moyen (170 €) actuels, voire pour quasiment le doubler (200 €), via l'allocation de soutien familial. Le coût d'une telle réforme dépassant le milliard d'euros, Daniel Lenoir propose de moduler ce montant minimal, qui est aussi celui de l'ASF à taux plein, en fonction des revenus, "pour éviter de verser une allocation de soutien familial à des familles qui n'en ont pas besoin", et ajoute qu'il pourrait être "intégré dans une allocation sociale unique, comme pourraient l'être les allocations familiales".
Cette étatisation du système pourrait aussi mettre fin aux « arrangements informels » et partant, favoriser la disparition des rapports sociaux entre parents. Sur ce point, le think-tank bien que conscient du problème de la « perte de lien » estime que le salut passe là encore par les pouvoirs publics, en préconisant de rendre systématiques des « sessions de préparation à la coparentalité » organisées par la CAF. Enfin, la note pense qu'il serait urgent que l'expérimentation d'une médiation obligatoire qui a été mise en place puisse être rapidement généralisée, et ce malgré certaines résistances.
Ces propositions interviennent peu de temps après qu'Emmanuel Macron ait proposé "des mécanismes de garantie" des paiements de pensions alimentaires non-honorés, ainsi qu'un "système où l'on puisse recouvrer beaucoup plus rapidement possible cet argent auprès des mauvais payeurs", lors d'un déplacement dans un centre social à Bordeaux jeudi 28 février.
> La note de Terra Nova - 5 mars 2019
> Pensions alimentaires impayées: Macron propose "des mécanismes de garantie" - Le HuffPost 28 février 219

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ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé

Dans un référé, la Cour des comptes appelle à mettre en réseau les trente CHU en créant une dizaine de pôles
06/03/19 - Après avoir pointé les fragilités des centres hospitalo-universitaires (CHU) dans deux rapports, en novembre 2017 et en décembre 2018, la Cour des comptes constate dans un référé publié mardi 5 mars 2019 que le modèle fondé en 1958 semble en voie d'essoufflement. Exercice inégal de leurs missions (soins de pointe, formation, recherche), pilotage stratégique insuffisant, manque d'attractivité de la carrière hospitalo-universitaire : cette situation appelle des réformes rapides, en particulier l'organisation des trente hôpitaux universitaires (répartis en 41 établissements distincts) en une dizaine de réseaux propres à garantir et améliorer l'exercice de leurs missions. Il s'agit de tirer les conséquences de la réduction du nombre de régions, et de la restructuration en cours de la carte universitaire. Le rapport rappelle aussi qu'il y a en France deux à trois fois plus de lits universitaires qu'à l'étranger, et qu'un CHU français ne couvre que 1,6 million d'habitants contre 2,5 millions en Allemagne. De plus, les CHU sont fragiles financièrement, et perdent du coup leur capacité d'investissement. En 2017, leur déficit consolidé a atteint 405 millions d'euros (dont près de la moitié est due à I'AP-HP). Ils sont victimes de la régulation insuffisante de leurs charges, estime la Cour.
La Cour formule cinq recommandations : favoriser l'apparition d'une dizaine de réseaux de CHU permettant la mise en œuvre d'une meilleure gradation des soins, la rationalisation des investissements et des équipements, et l'optimisation des moyens de recherche ; restaurer l'attractivité des carrières-hospitalo-universitaires tout en mettant en place un suivi de l'activité des personnels hospitalo-universitaires ; revoir les conditions de financement des CHU, en modifiant notamment les conditions d'allocation des dotations MERRI ; améliorer le pilotage national des activités hospitalo-universitaires et renforcer la coordination stratégique des acteurs aux niveaux régional et local ; faire de la qualité un objectif essentiel des politiques mises en œuvre dans les CHU.
> Le rôle des centres hospitaliers universitaires - Référé Cour des comptes publié le 5 mars 2019

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Actualité sociale et économique

Environ 7 millions de personnes, soit 11 % de la population française, sont couvertes par les minima sociaux
07/03/19 - Fin 2017, 4,22 millions de personnes étaient allocataires de l'un des 10 minima sociaux. Avec les conjoints et les enfants à charge, cela représente 7 millions de personnes, annonce la DREES. Leur nombre s'est stabilisé par rapport à la précédente baisse de 2016 (+ 0,1 % contre - 1,3 % en 2016). L'évolution des effectifs d'allocataires masque des mouvements d'entrées et de sorties dans les minima sociaux très conséquents. Ainsi un quart des bénéficiaires du RSA fin 2016 ne percevaient plus de minima sociaux fin 2017 ; de même un quart des bénéficiaires du RSA fin 2017 ne recevaient pas de minima sociaux fin 2016.
En 2017, les dépenses liées au versement des minima sociaux représentaient 26,5 milliards d'euros, soit 1,2 % du produit intérieur brut (PIB). Cette dépense s'est stabilisée (+ 0,2 %) par rapport à 2016.
Dans le détail, après une forte baisse en 2016 (- 4,3 %), les effectifs d'allocataires du RSA diminuent très légèrement en 2017 (- 0,5 % ; 1, 9 million de personnes). Ceux de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) reculent, eux, encore plus fortement qu'en 2016 (- 6, 0 % contre - 3,9 % ; 427 100 allocataires), un recul potentiellement du à l'amélioration du marché du travail. Le nombre d'allocataires du minimum vieillesse ((ASV et ASPA - 552 600 fin 2017) stagne depuis 2013. En revanche, les effectifs de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) augmentent à un rythme toujours plus soutenu depuis 2014 (+ 3,0 % en 2017 ; 1,2 million). Les effectifs de l'allocation pour demandeur d'asile (ADA), en place depuis 2015, poursuivent leur hausse (+14,0 %) mais leur nombre reste relativement faibles (86 800). Les dépenses d'allocation pour l'ADA s'élèvent à 350 millions d'euros en 2017, pour un montant mensuel moyen de 358 euros par foyer bénéficiaire.
> « En 2017, le nombre d'allocataires de minima sociaux se stabilise, après avoir baissé en 2016 », Études et Résultats n° 1108, DREES, 7 mars 2019.

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Veille réglementaire

Sécurité sociale

  • Arrêté du 5 mars 2019 fixant la liste des personnes ayant suivi avec succès le cycle de formation CapDirigeants (CapDIR) en 2017-2018, JO du 9/03/19
    33 personnes sont inscrites de droit en classe L3 de la liste d'aptitude aux emplois d'agent de direction des organismes de sécurité sociale du régime général, des caisses déléguées pour la sécurité sociale des travailleurs indépendants et de certains régimes spéciaux à compter du 1er janvier 2019 et jusqu'au 31 décembre 2024

Santé - social

  • Arrêté du 6 mars 2019 portant détermination pour 2019 de la dotation nationale de financement des missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation mentionnée à l'article L. 162-22-13 du code de la sécurité sociale, JO du 7/03/19
    Arrêté du 6 mars 2019 fixant pour l'année 2019 l'objectif des dépenses d'assurance maladie mentionné à l'article L. 174-1-1 du code de la sécurité sociale
    Arrêté du 6 mars 2019 fixant pour l'année 2019 l'objectif des dépenses d'assurance maladie commun aux activités de médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie mentionné à l'article L. 162-22-9 du code de la sécurité sociale
    Arrêté du 6 mars 2019 fixant pour l'année 2019 l'objectif quantifié national mentionné à l'article L. 162-22-2 du code de la sécurité sociale
  • Arrêté du 22 février 2019 modifiant l'arrêté du 29 septembre 2006 relatif aux programmes de dépistage organisé et portant modification du cahier des charges du dépistage organisé du cancer du sein, JO du 9/03/19

Autres publications et informations retenues

Agenda

  • Grand débat sur la protection sociale (organisé par l'EN3S, la Caf de Paris, l'IHEPS et l'AAIHEPS) en présence d'Agnès Buzyn - Jeudi 07 mars 2019
    Organisé en présence notamment de personnels de la CAF de Paris, le débat a été l'occasion d'imaginer collectivement la protection sociale de demain et formuler des propositions avec les acteurs et les étudiants du secteur. A suivre sur twitter.com/en3s_officiel?lang=fr

Ouvrages

  • Allo la Sécu ?! - Axelle Cartier Éditeur : L'Opportun (Editions de) - Parution le 21 mars 2019
    Quand les Français osent tout (vraiment tout) demander à la Sécu ! Un florilège de 200 perles entendues au guichet, des dénonciations, des menaces, des questions déplacées, des demandes osées. Bonus : le top des prénoms ... gênants ! Axelle Cartier a travaillé de longues années à la Sécurité sociale. Elle a noté scrupuleusement les perles que son métier lui offrait au quotidien. Son livre disponible sur Amazon le 21 mars 2019.
  • Retraite Et Société n° 78 - Varia
    Anticiper le grand-âge - Prolonger la vie professionnelle au Québec - Protection sociale au Brésil - Résidence-autonomie et habitat regroupé - Aider simultanément ses descendants et ses ascendants - Les intermittents du spectacle et leur retraite...
    Ce dernier numéro de la revue de la CNAV aborde plusieurs préoccupations liées au vieillissement de la population, auxquelles les pays d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud doivent maintenant faire face.

Les fraudes de la semaine

  • Deux ans de prison avec sursis pour une salariée de Pôle Emploi qui se versait des indemnités chômage - Paris Match 7 mars 2019
    Une ex-salariée de Pôle Emploi, qui travaillait à Brignoles jusqu'en 2017, poursuivie pour avoir escroqué 150 000 euros avec un collègue CDD en se versant des indemnités pendant quatre ans, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Draguignan (Var).
    Son collègue de 42 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis. Les deux prévenus s'en tirent à bon compte.
    Selon le parquet, elle ouvrait sur ordinateur des dossiers d'indemnisation à des noms d'allocataires existants ou non et y inscrivait des coordonnées bancaires réelles ou pas, ainsi que les siennes et les versements étaient effectués sur son compte, des faits qui se sont étalés au moins de 2013 à 2017. Selon le délégué régional du Syndicat national du personnel de Pôle Emploi, "le système de contrôles croisés de Pôle Emploi a tendance à se relâcher faute d'effectifs suffisants dans les fonctions venant en appui des personnels au guichet, et un nombre en baisse de dossiers contrôlés". "Avec la dématérialisation, on se prépare à des difficultés à venir", prédit-il.

La vidéo de la semaine

  • "Les communautés professionnelles territoriales de santé sont-elles, et à quelles conditions, le levier d'une restructuration en profondeur du système de santé français ?" Thème du Rendez-vous de l'Actu des élèves de la 58e promotion de l'EN3S - La vidéo de 23 mn - mardi 5 mars 2019
    Les Rendez-vous de l'Actu sont des temps d'échanges où les élèves de l'EN3S présentent les tenants et les aboutissants d'un sujet d'actualité sur la protection sociale.

Rapports - études - dossiers - avis - notes

  • Calendrier vaccinal édition 2019
    Peu de modifications majeures sont à souligner dans le calendrier vaccinal 2019 rendu public le 7 mars 2019 : l'arrêt de la vaccination par BCG obligatoire​ pour les professionnels de santé, officialisé il y a quelques jours par la publication d'un décret au JO ; le vaccin anti-HPV qui reste réservé à la protection des filles, alors que de plus en plus de pays (Grande-Bretagne, Canada, Autriche, Australie…) jouent la parité. L'arrivée du Gardasil 9® en 2018 impose que « toute nouvelle vaccination doit être initiée avec ce vaccin ». Concernant la grippe saisonnière, il est confirmé l'extension des compétences vaccinales pour les infirmiers et la généralisation de la compétence vaccinale des pharmaciens pour la saison 2019-2020.

Communiqués, points de vue, analyses politiques, faits divers, enquêtes

  • Ouvre ton DMP et tu gagneras (peut-être) un smartphone : le drôle de jeu concours de la CPAM de l'Yonne
    Pour booster l'ouverture des DMP, la Caisse primaire de l'Yonne joue la carte du jeu promotionnel. "Créez votre dossier médical partagé (DMP) et gagnez un smartphone", tel est le slogan du jeu-concours lancé le 1er mars par la Caisse primaire. Un concours qui prendra fin le 26 avril prochain. D'ici la fin 2019, la Caisse espère 57 000 ouvertures de DMP dans le département. Au 24 février dernier, seulement 16 075 DMP (soit 4,8 % des Icaunais) ont vu le jour, alors que dans la région Bourgogne Franche-Comté, le total atteint 259 493, soit 9,2 % de la population couverte.
    Pour le tirage au sort, rendez-vous le 22 mai avec une dizaine de smartphones à gagner. Pourquoi un smartphone ? Parce que "faute d'accès à Internet, les gens viennent consulter leur compte Ameli ou leur DMP dans les maisons de service au public ou dans nos centres d'accueil" », répond Denis Livet, le chargé de communication de la CPAM locale. "L'Yonne est l'un des trois premiers départements de France où le compte Ameli est le plus consulté sur tablette et sur smartphone", ajoute-t-il dans le Quotidien du médecin (8-03).
  • Matthieu Arzel (49e promotion de l'EN3S) est directeur en charge de la relation de service à la Caf du Gard. Il nous présente dans Portraits de pros la démarche de co-construction des services qu'il déploie dans son organisme avec les usagers de la branche famille. Cette dimension participative se développe de plus en plus au sein des services publics.
  • RSA, soins, aide au logement : à quoi ont droit les immigrés en France ? - Les Décodeurs du Monde 7 mars 2019
    La question des prestations sociales versées aux immigrés fait depuis longtemps partie des sujets de polémique privilégiés du débat politique français. Mais elle a retrouvé une actualité brûlante à l'occasion de la campagne lancée récemment par Marine Le Pen et les cadres du Rassemblement national (RN), qui tentent à grands coups d'intox d'imposer l'idée qu'un migrant fraîchement arrivé serait mieux loti qu'un retraité français modeste. Pour y voir plus clair, "Les Décodeurs"  dressent le tableau des principales aides auxquelles peuvent prétendre les migrants en France.

Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 833 du 3 mars 2019

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