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Newsletter n° 876 du 12 janvier 2020
 


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SOMMAIRE

Actualités professionnelles
La Sécurité sociale
Agnès Buzyn et Gérald Darmanin visitent la plateforme téléphonique de la CPAM 75 consacrée aux appels des travailleurs indépendants
L'emploi à la Sécu
L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
Maladie
L'Assurance maladie et l'Ordre des médecins poursuivent en justice le service en ligne arretmaladie.fr
Médecins en secteur 2 : les dépassements d'honoraires diminuent quand la concurrence s'accroît
Quelque 5,4 millions de patients ne disposaient pas de médecin traitant en 2019
Retraites - personnes âgées - dépendance
Réforme des retraites : l'âge pivot retiré « provisoirement » en attendant la conclusion de la conférence de financement qui devra remettre ses conclusions d'ici la fin avril
Famille
Garde des enfants en situation de handicap : Sophie Cluzel et Christelle Dubos annoncent l'extension des conditions du « bonus inclusion handicap »
Risques professionnels - santé au travail
Anne Thiebeauld nommée directrice des risques professionnels à la CNAM

Actualités générales
Actualité santé
Nouvelles règles de dispensation et prise en charge des génériques
Veille réglementaire
Autres publications retenues

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ACTUALITÉS PROFESSIONNELLES

La Sécurité sociale

Agnès Buzyn et de Gérald Darmanin visitent la plateforme téléphonique de la CPAM 75 consacrée aux appels des travailleurs indépendants
10/01/20 - Depuis le 1er janvier 2020, la Sécurité sociale pour les indépendants est intégrée au sein du régime général de la Sécurité sociale. A cette occasion, les deuc ministres se sont rendus lundi 6 janvier à la plateforme téléphonique de la sécurité sociale destinée à informer les travailleurs indépendants sur la mise en œuvre effective de la réforme, dans le 10e arrondissement de la capitale. Casque de téléopérateur sur les oreilles, ils se sont installés aux côtés du personnel de la plateforme pour écouter les appels des indépendants. Puis ils se sont entretenus avec de nouveaux agents de l'ex-RSI et ont échangé avec des travailleurs indépendants.
Cette intégration, après une période de transition de deux ans, implique un changement d'interlocuteurs pour les travailleurs indépendants. Les opérations concernant le rattachement à l'assurance maladie devraient s'étaler du 20 janvier au 17 février prochains. Depuis jeudi dernier, la plateforme parisienne ainsi que celle située à Tourcoing enregistrent 1500 appels par jour, avec un taux de décrochés de 97 %.
Gérald Darmanin a estimé qu'"il faut arrêter de crier avant d'avoir mal quand on met en place une réforme", prenant pour exemples l'impôt à la source et la Sécu des indépendants, d'après des propos rapportés par l'AFP. Cette réforme "a bien marché et il n'y a pas de bug parce qu'on a mis deux ans pour bien travailler ce dossier", qui concerne environ 3 millions d'actifs et 5 millions de retraités, a-t-il expliqué. "Un an après l'impôt à la source, on voit bien que la deuxième grande réforme d'intégration se passe dans des conditions très satisfaisantes", s'est-il félicité. Un dossier de presse ministériel complet permet de refaire le point sur le sujet.
> Les travailleurs indépendants sont intégrés au régime général de la Sécurité sociale - Le Figaro 7 janvier 2020
> Dossier de presse - Réforme du RSI - 6 janvier 2020
> Le communiqué de presse du 10 janvier 2020

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L'emploi à la Sécu

L'actualité hebdo des partenaires sociaux dans la Sécu
11/01/20 - Après un rendez-vous raté pour cause de mouvements sociaux en décembre 2019, l'UCANSS a réuni les organisations syndicales nationales le 7 janvier 2020 pour la réunion annuelle relative à la négociation salariale dans le régime général. En préalable de la réunion paritaire nationale, le SNADEOS CFTC a adressé un courrier au directeur de l'UCANSS à découvrir sur son site. Le Snetossa CFE-CGC a mis en ligne son compte rendu de la RPN et sa déclaration préalable. La position du directeur de l'UCANSS, et personne ne s'en étonnera, a été laconique, rapporte le Snetossa : aucune mesure collective n'est possible compte tenu du niveau de RMPP à 1,5 % ; le COMEX refuse également d'envisager l'octroi d'une prime exceptionnelle de type "prime Macron". Enfin, le niveau pluriannuel de la RMPP interdira toute augmentation de la valeur du point en 2021 et en 2022. Le SNPDOSS CFE-CGC ajoute que le COMEX a décidé de laisser à la main des directeurs d'organismes l'enveloppe restant disponible après mise en oeuvre de la réforme des classifications en cours de négociation (coût de 1,1 point soit 80 millions d'euros).
A ce stade de la négociation classification dans le régime général, la CFDT vous propose un point d'étape pour comparer le système actuel avec les évolutions possibles. La prochaine RPN Classification des employés et cadres se tiendra le 28 janvier.
Le SNFOCOS nous propose sa « Lettre de la Michodière » n° 01-2020 du 9 janvier 2020 accompagnée cette semaine d'un numéro spécial Agents de direction. La lettre contient le compte rendu et la déclaration préalable du syndicat de la RPN Salaires mais aussi sa position sur l'accord sur la formation professionnelle proposé à la signature des organisations syndicales le 19 décembre 2019. Sans aller jusqu'à le qualifier de « coquille vide », ce texte était malheureusement trop lacunaire pour pouvoir être signé par le SNFOCOS. Le numéro spécial ADD se penche sur le classement des caisses de sécu (en 4 catégories) et explique pourquoi "il faut une revalorisation d'un nombre significatif de caisses".

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Maladie

L'Assurance maladie et l'Ordre des médecins poursuivent en justice le service en ligne arretmaladie.fr
09/01/19 - Comme on pouvait s'y attendre, la CNAM a promptement réagi à cette provocation du service en ligne baptisé arretmaladie.fr lancé en France mardi 7 janvier et qui propose « des arrêts de travail de courte durée (3 jours max) disponibles en ligne » à tous les internautes qui en feront la demande (voir lettre précédente), ceci dans le contexte de recrudescence des arrêts maladie en cette période de grève. Nicolas Revel s'en indigne et indique aux « Echos » qu'il s'apprête à mener une action devant le Tribunal de grande instance de Paris. "Nous allons d'abord en référé pour envoyer un signal, puis nous irons au fond, et nous utiliserons toutes les voies de droit. Nous assistons à un dévoiement de l'acte de prescription de l'arrêt de travail, qui devient un produit d'appel commercial", dénonce le directeur général. L'Assurance maladie attaque en justice un site qui propose d'obtenir un arrêt maladie sans se déplacer : "ce site internet trompe les assurés, une dérive de marchandisation", ajoute le responsable de la CNAM invité mercredi sur RTL Matin (la vidéo).
L'Ordre des médecins poursuit également cette startup allemande créée par un avocat en 2018, où l'initiative semble faire moins de remous.
Avant d'aller devant la justice, la CNAM a procédé à des relevés d'huissier et a pu constater qu'il était effectivement possible de se faire prescrire un arrêt assez facilement. "Pour le système de santé et pour les employeurs, l'industrialisation des arrêts de 3 jours est un piège parfait : la durée est trop courte pour un contrôle. Cela coûterait d'ailleurs beaucoup trop cher d'aller vérifier chaque arrêt, souligne le quotidien économique.
Can Anser, le fondateur allemand du site arretmaladie.fr, se justifie sur BMFTV. Selon lui, 62 % des français vont au travail alors qu'ils sont malades ce qui serait le plus gros taux en Europe. "Ce type de demande par internet pourrait permettre de réduire la transmission des maladies sur le lieu de travail", ajoute-t-il. Interrogé sur l'action en justice qui doit être intentée en France contre son site de téléconsultation, l'entrepreneur allemand, lui-même avocat, estime "bon que le système de santé français saisisse la justice pour montrer la légalité de son site".
Dans un communiqué diffusé dimanche, relayé par TIC Santé, les responsables de la plateforme de télémédecine "DocteurSécu", présentée comme "partenaire", dont le siège social est basé à Marseille, et qui fait l'objet d'une autorisation par l'ARS Paca "via un contrat de télémédecine en cours", confirment ce partenariat mais semblent prendre leurs distances avec certaines affirmations relayées sur Arretmaladie.fr. Ils affirment n'avoir aucun "accord commercial ni juridique" avec la société de Can Hasay, et indiquent que leur société participe à l'"expérimentation" qu'il propose à travers ce site. Ils estiment qu'il s'agit d'un "mini-site purement informatif" qui "propose simplement de renvoyer les patients qui recherchent un moyen de se reposer pour des raisons de santé vers une plateforme de télémédecine française".
Cette affaire est une bonne occasion d'évoquer la nouvelle version de la campagne « On peut faire mieux », déployée par les organismes d'Assurance maladie de la région Grand Est. Une campagne lancée en 2016 qui sensibilise le grand public à la préservation de notre système de santé, contrairement à des sites « émergents » comme arretmaladie.fr qui incitent à des comportements peu responsables vis-à-vis de notre système. « On peut faire mieux » s'articule autour d'un site internet ludique, interactif et pédagogique (on-peut-faire-mieux.com). Par le biais du webzine, enrichi toutes les semaines, mais également de quiz et de tests, les utilisateurs peuvent évaluer et parfaire leurs connaissances, adopter de nouveaux réflexes et ainsi prendre conscience qu'un comportement adapté peut être bénéfique pour l'avenir de notre système de santé. Pour aller plus loin, le site internet s'est enrichi d'une plateforme participative sur laquelle chaque internaute est invité à partager ses bonnes pratiques ou ses astuces en lien avec les sujets abordés sur le site, notamment les arrêts de travail.
> Arretmaladie.fr : Réaction de la Caisse nationale de l'Assurance Maladie - Communiqué de presse du 7 janvier 2020
> « Arretmaladie.fr » : l'Ordre des médecins engage une action en référé, simultanément à la Caisse nationale de l'Assurance maladie - CNOM 8 janvier 2020
> Attaqué en France, le fondateur allemand du site arretmaladie.fr se justifie - BFMTV 8 janvier 2020
> La Cnam et l'ordre des médecins s'attaquent au site Arretmaladie.fr - Dépêche TIC Santé du 9 janvier 2020
> Tous engagés, tous acteurs du système de santé - Dossier de presse CPAM du Bas Rhin

Médecins en secteur 2 : les dépassements d'honoraires diminuent quand la concurrence s'accroît
07/01/20 - Tous les trois ans depuis 2005, les données relatives à l'activité de chaque médecin exerçant une activité libérale – données fournies par la CNAM – sont appariées à celles relatives à ses différents types de revenus, issues de la déclaration d'imposition sur le revenu. Cet appariement est disponible pour les années 2005, 2008, 2011 et 2014. La DREES publie une étude sur la période 2011 - 2014 pendant laquelle une majorité des nouveaux spécialistes libéraux étudiés (gynécologues, ophtalmologues et pédiatres), trois spécialités retenues dont l'accès est direct et donc totalement libre, sans recours à l'adressage par le généraliste, se sont installés en secteur 2.
En secteur 1, le volume de soins fournis ne dépend que des caractéristiques individuelles du praticien, alors qu'en secteur 2, des mécanismes de concurrence sont systématiquement mis en évidence.
En cas de hausse de la densité médicale locale, le volume de soins fournis par un spécialiste de secteur 2 augmente, alors que le prix pratiqué diminue. Il peut ainsi maintenir le niveau de ses honoraires. Face à l'arrivée de nouveaux concurrents, les spécialités techniques adaptent leur activité en augmentant les actes techniques pratiqués pour compenser la baisse du nombre des consultations.
Enfin, comme on pouvait s'y attendre, l'étude de la DREES confirme que si en secteur 1, l'activité des médecins ne dépend pas du niveau de vie de la population locale, celui-ci joue fortement sur l'offre de soins et le tarif fixé des spécialistes de secteur 2.
> « Médecins en secteur 2 : les dépassements d'honoraires diminuent quand la concurrence s'accroît », DREES Études et Résultats n°1137, 7 janvier 2020

Quelque 5,4 millions de patients ne disposaient pas de médecin traitant en 2019
10/01/20 - C'est ce que souligne le DG de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, dans un entretien au "Le Généraliste" vendredi 10 janvier 2020. "Parmi eux, une part de patients plutôt jeunes et bien portants n'ont pas cherché à en trouver un", mais "plus de la moitié de nos concitoyens sans médecin traitant sont en recherche réelle d'un praticien attitré, faute souvent d'avoir pu en retrouver un au moment du départ à la retraite de leur généraliste", explique-t-il. "Nous sommes très attentifs à cette situation. D'autant que parmi les personnes concernées figure un nombre significatif de patients en ALD, de plus de 70 ans ou souffrant d'une pathologie chronique", souligne le directeur. "Si nous ne faisons rien, cette tendance va s'accroître inéluctablement dans les prochaines années", prévient-il, appelant à une organisation collective. Selon une enquête de l'association UFC-Que Choisir publiée en novembre, près d'un généraliste sur deux (44 %) refuse de devenir le médecin traitant de nouveaux patients. Pour autant, l'Assurance maladie n'entend pas appliquer une "double peine" aux patients qui ne trouvent pas de médecin traitant en les pénalisant financièrement, souligne Nicolas Revel. Chaque caisse "a donc identifié les patients dans cette situation et pris les mesures pour qu'ils ne soient pas impactés", assure-t-il. Pour pallier la situation, la CNAM souhaite faire progresser le nombre de patients pris en charge par un médecin généraliste traitant en misant notamment sur le déploiement des assistants médicaux pour y parvenir.
> Nicolas Revel, directeur général de l'Assurance maladie  : « L'accès au médecin traitant me préoccupe »

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Retraites - personnes âgées - dépendance

Réforme des retraites : l'âge pivot retiré « provisoirement » en attendant la conclusion de la conférence de financement qui devra remettre ses conclusions d'ici la fin avril
11/01/1/20 - Un nouveau round de concertations sur la réforme des retraites s'est ouvert mardi matin au ministère du Travail avec une réunion multilatérale avec les organisations syndicales et patronales qui avait pour principal objectif de cadrer et débuter le travail de fond sur les questions de pénibilité, d'emploi des seniors et de fin de carrière progressive. La réunion a également été l'occasion de revenir sur l'idée formulée par Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, de mettre en place une conférence de financement. Le Premier ministre a proposé à l'ensemble des organisations syndicales et patronales de se retrouver vendredi 10 janvier à Matignon pour déterminer ensemble la méthode et le calendrier de cette conférence.
Le cycle de concertation spécifique (pénibilité, gestion des fins de carrière, emploi des séniors, minimum de retraite, prise en compte des droits du passé) va se dérouler du 7 janvier au premiers jours de février. Le calendrier détaillé est consultable sur le site de la fédération PSE CFTC.
Policiers, enseignants, certaines corporations de la fonction publique ont largement fait parler d'elles depuis le début du conflit sur les retraites et obtenu des concessions de la part du gouvernement. Ce qui n'est pas le cas du gros des troupes, agents de l'Etat, des collectivités locales et des hôpitaux. Après le lancement la veille par le Premier ministre, d'une nouvelle phase de concertation, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Olivier Dussopt, et son homologue en charge de la réforme des Retraites, Laurent Pietraszewski, ont réuni mercredi à Bercy les fédérations (sauf FO et Solidaires) pour traiter les sujets de fins de carrière et, surtout, de la pénibilité dans la fonction publique. Motivant le départ de la CGT, de la FSU et de la CGC de la réunion, le secrétaire d'Etat a confirmé que les catégories actives seraient supprimées "à compter de la génération née en 1975". Sauf pour les quelque 300 000 "métiers en uniforme" - policiers, militaires et pompiers - au motif de la dangerosité de leur métier, a-t-il expliqué à l'issue de la réunion.
Le projet de réforme doit être présenté en Conseil des ministres le 24 janvier. Côté calendrier parlementaire, l'Assemblée nationale l'examinera à partir du 17 février et durant deux semaines selon un ordre du jour donné mardi par le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, en conférence des présidents de l'Assemblée nationale. L'examen se fera en procédure accélérée, ce que dénoncent les groupes d'opposition. Ce projet de réforme comprend un projet de loi ordinaire en cinq titres, qui suit le déroulé du rapport Delevoye de juillet, puis un projet de loi organique, visant à élargir le champ des lois de financement de la Sécurité sociale et à instaurer une règle d'or de gestion à l'équilibre sur cinq ans du système de retraite. Ces textes transitoires ont fait l'objet d'un débat organisé le 7 janvier par les commissions des affaires sociales à l'Assemblée et au Sénat (voir la vidéo du débat). Ils ont été transmis jeudi soir pour avis aux caisses de sécurité sociale, donc aux partenaires sociaux. A l'Assemblée comme dans la chambre haute, les parlementaires de droite se disent de plus en plus préoccupés par la question du chiffrage des mesures annoncées, comme celui des concessions accordées à certaines professions.
Ce calendrier serré devrait permettre une adoption en première lecture début mars avant un passage au Sénat. Cela "permettra […] de respecter l'engagement que j'avais pris d'un projet de loi adopté avant l'été par le Parlement", a souligné le Premier ministre Edouard Philippe mardi après la réunion avec les partenaires sociaux au ministère du Travail.
Pour instaurer son régime universel de retraite, l'exécutif l'a déjà aménagé en profondeur. Ces concessions ont pour objectif de le faire accepter par certaines professions sensibles ou risquant d'être lésées par le nouveau système : policiers, cheminots, enseignants, indépendants… Le quotidien Les Echos détaille ce que le gouvernement a déjà lâché. Ajoutons que du côté des médecins, la CSMF est sortie satisfaite de sa réunion bilatérale jeudi 9 janvier avec le Secrétaire d'État en charge des retraites, Laurent Pietraszewski. La survie de la CARMF serait actée et ses réserves sanctuarisées pour les médecins et le principe de la prise en charge partielle de la cotisation retraites par l'Assurance Maladie comme actuellement l'ASV devrait être inscrit dans la loi pour en assurer la pérennité (voir le JIM 10 janvier).
L'avant-projet de réforme que dévoile l'Agence France-Presse vendredi grave dans le marbre de la loi une règle "obligeant" à prévoir l'équilibre financier du futur système "universel" de retraite par points mais aussi un "âge d'équilibre". La future caisse nationale du régime universel, créée dès le 1er décembre 2020, sera pilotée "par un conseil d'administration paritaire composé des organisations syndicales représentatives et des organisations professionnelles représentatives" incluant "les travailleurs indépendants, les professions libérales et les employeurs publics". Le système de retraite ne pourra être en déficit "sur une période de cinq années en cumulé". De très nombreuses ordonnances vont permettre de compléter ce projet de loi à trous, dans la foulée des concertations sectorielles qui ont commencé, rapporte "Les Echos" (10-01). Le gouvernement promet qu'elles seront toutes adoptées avant la fin du quinquennat. De nombreux points devront encore être précisés sur les règles de solidarité, mais le gouvernement a fait un geste en abaissant à 55 ans l'accès à la réversion pour le veuf ou la veuve affilié au système universel - au lieu d'avoir à attendre l'âge de la retraite comme prévu au départ. 
Au lendemain de la quatrième journée de mobilisation nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a reçu toute la journée du 10 janvier les organisations syndicales et patronales à tour de rôle pour discuter du financement du système de retraites. Pour Matignon, le gouvernement a "bien avancé dans la recherche du compromis [qu'il] souhaite obtenir". Cette journée ne sera cependant par la dernière : "il reste du travail", a confié le chef du gouvernement. Des propositions concrètes ont été envoyées par écrit aux partenaires sociaux samedi par le chef du gouvernement. Celles-ci portent notamment sur "les objectifs et modalités de la conférence de financement" du système des retraites qui devra remettre ses conclusions d'ici la fin du mois d'avril pour qu'elles puissent être intégrées au projet de loi en seconde lecture. Le gouvernement est "disposé à retirer" l'âge pivot de 64 ans du projet de loi tout en conservant le principe d'un âge d'équilibre, a indiqué le Premier ministre dans ce courrier de deux pages et dont Le Figaro a obtenu copie. Un retrait provisoire en attendant l'issue des travaux des partenaires sociaux concernant les mesures à prendre pour atteindre l'équilibre en 2027 dans le cadre de cette conférence. Le chef du gouvernement propose par ailleurs que cette conférence, réclamée par la CFDT, soit animée par Jean-Jacques Marette, l'ancien directeur général de l'Agirc-Arrco.
Un document fourni par le gouvernement aux partenaires sociaux vendredi précise les besoins de financement du système de retraites à moyen terme. Son contenu, détaillé par Les Echos, montre les effets financiers de l'âge pivot, précise également qui serait potentiellement perdant ou gagnant à la mise en place de cet âge pivot et met un coup de projecteur sur le fonds de réserve des retraites. Le montant des actifs est retombé à 32,7 milliards mi-2019. Du fait du versement annuel de 2,1 milliards à la Cades, et des 4,9 milliards d'euros à rendre à terme au régime des industries électriques et gazières, moins de 17 milliards d'euros étaient mobilisables en juin !
De son côté, l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires et CFE-CGC opposée à la réforme appelle les Français à trois nouvelles journées de mobilisation la semaine prochaine, les 14,15 et 16 janvier.
Les textes des deux avant-projets de loi commencent à être diffusés dans la presse (Marianne) et sur certains sites (Le Café pédagogique).
> Retraites : ce qu'il faut retenir de la réunion multilatérale du mardi 7 janvier - Les Echos 7 janv. 2020 - Tour d'horizon des déclarations des leaders syndicaux et patronaux recueillies à l'issue de la réunion
> Retraites : 17 jours pour fixer les « grandes orientations » sur la pénibilité et les fins de carrière - Les Echos 7 janv. 2020
> Tour d'horizon de ce que le gouvernement a déjà lâché pour faire accepter sa réforme des retraites - Les Echos 6 janvier 2020
> Retraites : ce qu'il faut retenir de l'intervention d'Édouard Philippe sur RTL mardi matin - Le Figaro 7 janvier 2020
> Mardi 7 janvier 2020, les sénateurs ont débattu de la réforme des retraites, à la demande de la commission des affaires sociales. Le compte rendu et la vidéo
> Réforme des retraites : âge pivot, pension de réversion, droits familiaux… ce que contient le projet de loi - Capital 10 janvier 2020
> Réforme des retraites : l'âge pivot rapporterait 12 milliards en 2027 - Les Echos 10 janvier 2020
> DOCUMENT - La réforme des retraites correspond à deux projets de loi que le Café pédagogique vous propose de découvrir en texte intégral
> DOCUMENT - La lettre envoyée par Edouard Philippe aux partenaires sociaux le 11 janvier 2020

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Famille

Garde des enfants en situation de handicap : Sophie Cluzel et Christelle Dubos annoncent l'extension des conditions du « bonus inclusion handicap »
08/01/20 - L'accueil des enfants handicapés requiert des moyens supplémentaires, depuis la formation et le renfort des professionnels jusqu'à l'acquisition de matériel spécifique. C'est pour aider les structures d'accueil du jeune enfant (crèche, halte-garderie, établissement multi-accueil, ...) à faire face à cette exigence de moyens et encourager l'accueil collectif de ces enfants qu'une aide financière complémentaire, le « bonus inclusion handicap », a été mis en place par le gouvernement dès le 1er janvier 2019. Depuis le 1er janvier 2020, les critères d'attribution de ce bonus sont étendus afin qu'il prenne en compte davantage de situations et bénéficie à un nombre plus important d'établissements, annoncent les secrétaires d'Etat Sophie Cluzel et Christelle Dubos dans un communiqué commun. Versé par la CNAF, ce bonus plafonné à 1300 € par place, s'applique à toutes les places de la structure dès le premier enfant en situation de handicap accueilli. Son montant augmente en fonction du pourcentage d'enfants handicapés accueillis. Le « bonus inclusion handicap » a bénéficié en 2019 à environ un quart des places en crèches, pour un budget total de 7 M€ en 2019. Mais il ne s'appliquait en 2019 qu'aux seuls enfants bénéficiant de l'allocation d'éducation enfant handicapé (AEEH), dont l'attribution pouvait parfois être tardive. C'est pourquoi le gouvernement élargit au 1er janvier 2020 à titre expérimental les critères d'attribution de ce bonus, détaillés dans ce communiqué (notamment prise en charge par un SESSAD, un SAFEP, et un CAMSP).
"Favoriser l'accueil des enfants en situation de handicap est un pari doublement gagnant : pour le développement de ces enfants et pour la construction d'une société véritablement inclusive, qui voit dans le handicap une chance pour tous", souligne Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées. "C'est à notre politique familiale de s'adapter à la réalité des familles, et pas l'inverse", ajoute Christelle Dubos, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités. Les enfants en situation de handicap ont en effet, encore aujourd'hui, un accès limité aux modes de garde formels, puisque 54 % d'entre eux de moins de trois ans sont gardés exclusivement par leurs parents contre 32 % pour les autres enfants.
> Communiqué de presse ministériel - 8 janvier 2020

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Risques professionnels

Anne Thiebeauld nommée directrice des risques professionnels à la CNAM
09/01/20 - Diplômée de l'EN3S, Anne Thiebeauld, 47 ans, a été nommée le 8 janvier 2020, directrice des risques professionnels au sein de la branche AT/MP de la CNAM. Succédant ainsi à Marine Jeantet, elle occupait, depuis septembre 2016, la fonction d'adjointe de la directrice, puis assurait l'intérim depuis septembre 2019. Elle a travaillé en particulier dans ce cadre sur les orientations de la banche à l'horizon 2022 avec la rédaction de la Cog AT/MP sur l'ensemble des missions y compris la négociation des moyens alloués et leur trajectoire opérationnelle dans le dialogue avec les organismes de la branche (Carsat, Cramif, CGSS, INRS et Eurogip).
> Anne Thiebeauld nommée directrice des risques professionnels au sein de la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la Cnam - Communiqué du 9 janvier 2020

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ACTUALITÉS GÉNÉRALES
Actualité santé

Nouvelles règles de dispensation et prise en charge des génériques
08/01/20 - La LFSS pour 2019 a introduit à compter du 1er janvier 2020 une nouvelle modalité de prise en charge des médicaments pour lesquels il existe des génériques, dans le but de favoriser la substitution par le pharmacien. Dans un communiqué daté du 7 janvier, le ministère de la Santé nous en rappelle les principes et les règles.
A compter du 1er janvier 2020, les pharmaciens proposeront systématiquement un générique aux patients se présentant avec une ordonnance contenant un médicament dont le brevet est tombé dans le domaine public. Les patients conserveront la possibilité de choisir le médicament non générique, mais, dans ce cas, ils seront remboursés sur la base du prix du générique le plus cher.
Par ailleurs, l'engagement des pharmaciens, dans le cadre de leur convention nationale avec l'Assurance Maladie, à assurer la stabilité de la dispensation auprès des personnes âgées de plus de 75 ans, sur un certain nombre de molécules utilisées dans le traitement des pathologies chroniques, s'appliquera toujours : un pharmacien recommandera toujours le même générique à ces patients.
Certaines situations médicales très particulières peuvent justifier que les patients soient traités par un médicament non générique. Dans ces cas, ils seront remboursés sur la base du prix de ce médicament princeps. Ces situations visées par l'arrêté ministériel du 12 novembre 2019, publié au Jo du 19 novembre 2019 sont au nombre de 3 : marge thérapeutique étroite ; chez l'enfant de moins de 6 ans lorsque aucun médicament générique n'a une forme galénique adaptée ; pour les patients présentant une contre-indication « formelle et démontrée ».
Dans ces trois situations, le médecin apposera sur l'ordonnance la mention "non substituable", ainsi que la raison de cette non substituabilité. Le pharmacien dispensera en conséquence le médicament adapté au patient qui sera remboursé normalement.
Si le pharmacien ne détient pas de générique dans son officine, il a 24h au maximum pour se faire approvisionner. En cas de rupture d'approvisionnement nationale des génériques d'un médicament donné, les pharmaciens pourront délivrer le médicament non générique, et les patients ne seront pas pénalisés.
Si l'ordonnance est antérieure au 1er janvier 2020 et toujours valide au-delà du 1er janvier 2020, le nouveau dispositif ne s'appliquera pas.
Les Généralistes-CSMF annoncent déjà qu'ils n'appliqueront pas cet arrêté ubuesque sur la mention "non substituable" qui alourdit les consultations des praticiens déjà bien chargées. "Une usine à gaz qui concernait seulement 8 % des prescriptions en 2016 avec une tendance à la diminution (donc encore moins en 2019)".
> Communiqué du ministère des Solidarités et de la Santé 7 janvier 2020
> Mention « non substituable » : des changements au 1er janvier 2020 - Article du 19 décembre 2019 sur Ameli.fr

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Veille réglementaire

Sécurité sociale

Santé - social

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Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 875 du 5 janvier 2020

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